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Une visite inattendue

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Maximilien Forrester

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Maximilien Forrester
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Message Sujet: Une visite inattendue | Dim 8 Fév - 15:03

Max se précipita pour attraper au vol son tramway de 7h39 qui le mènerait aux abords de la mairie. Comme tous les matins, il finirait le dernier tronçon du parcours, le plus plaisant, à pied, pour profiter pleinement de ce magnifique quartier, préservé par le chaos ambient. Et comme à son habitude, il arriverait exactement cinq minutes en avance avec la précision d’un métronome, d’une mécanique horlogère suisse, certains esprits chagrins diront avec la monotone régularité d’un gratte-papier au destin tout tracé. Et après tout, un gratte-papier, n’était-ce pas ce qui définissait à merveille notre homme de bureau, Maximilien Forrester, le petit Frenchie égaré au beau milieu du plus somptueux cataclysme américain depuis des lustres. Si l’on omettait ses deux semaines passées dans le coma, sa déveine de s’être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment à l’autre bout de la planète, il ne s’en tirait pas si mal comparé à certains de ses concitoyens qui eux, n’avaient pas la chance d’avoir un logement, un emploi, ainsi qu’une vie relativement normale, c’est-à-dire sans mutation, sans perte de contrôle de pouvoir dangereux, sans chasse à l’homme…

En d’autres circonstances, Max aurait  pu aimer l’existence qu’il menait ici, pas si différente de celle qui était la sienne à Paris. San Francisco était une très belle ville, sa mairie, ce quartier, un endroit tranquille et plaisant. Ici, précisément, à la mairie, Max disposait d’un joli petit bureau situé au sous-sol, jouxtant les archives qui n’intéressaient plus personne, encore moins aujourd’hui alors que tous les regards étaient désespérément tourné vers l’avenir.

Pour parvenir à ce bureau, il fallait descendre une volée d’escaliers qui ne semblaient s’arrêter qu’une fois parvenu au centre de la Terre. Naturellement, il n’y avait pas d’ascenseur.  Une fois arrivé en bas, il fallait suivre de longs couloirs sinueux et mal éclairés. La poussière attestait que l’endroit n’était pas très fréquenté et était probablement oublié du reste du monde. Enfin, pas de tout le monde puisque quelqu’un (qui ?), avait eu l’ingénieuse idée de transformer une ancienne réserve en bureau pour notre invité français. Il ne fallait pas être claustro, il ne fallait pas rechercher la lumière du soleil, mais autrement cette ancienne réserve assurait espace et tranquillité. Max disposait de tout le confort avec ses fournitures d’un autre âge et son téléphone moderne qui devait déjà être en service sous l’administration Roosevelt…

Max ne se plaignait pas de cette situation. Il ne se leurrait pas non plus, on l’avait mis ici pour ne pas l’avoir dans les pattes. Mais lui, de son côté, n’avait personne sur le dos. Il rangeait les cartes, ordonnait, classait, triait, ouvrait, rouvrait des dossiers, transmettait les parties du cadastre qu’on lui demandait. Et comme il n’avait pas les plus recherchées ou intéressantes en charge, on ne faisait pas souvent appel à lui. Le trente sixième sous-sol était sa chasse gardée, c’est à peine s’il croisait un gars de l’entretien venu chercher une quelconque fourniture deux fois par mois.

Au rayon des bonnes choses, il avait trouvé, entre autre,  un vieux poste qui captait la radio locale, une cafetière, un juke-box et deux excellents fauteuils de ministres qui avaient dû accueillir le séant de quelques augustes personnages de passage ici bien avant qu’on envoie le premier homme sur la lune.

À part ça ? À part ça, Max n’avait rien de planifié pour aujourd’hui non plus. Il pourrait continuer à ranger, explorer, dépoussiérer, déterrer de somptueux trésors de l’oubli, lire de vieux bouquins de droit administratif, gestion, éco, journaux d’époques. À 16h30, il serait libre de quitter son sanctuaire pour s’égailler dans la nature, enfin du moins, dans les limites du périmètre toléré par les autorités. Il mit la radio et se renversa dans son fauteuil. Croisant les doigts derrière la tête, Max considéra qu’il était peut-être temps d’avoir une vie un minimum intéressante en dehors du boulot. Il faudrait qu’il se renseigne s’il y avait des activités sympas en soirée, clubs de sport ou autre. En attendant, il allait continuer de classer ses plans selon son nouveau système d’organisation. L’ancien n’était, décidément, vraiment pas terrible...
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Charlotte G. Hawkins

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Charlotte G. Hawkins
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Message Sujet: Re: Une visite inattendue | Lun 9 Fév - 0:03

Le travail ne manquait pas ces temps-ci, et ce n’était pas Charlotte qui allait s’en plaindre. Véritable exutoire pour elle, la blonde aimait ce qu’elle faisait malgré les circonstances. Enfin, c’était surtout le fait d’être occupée qui lui plaisait : au moins, elle n’avait pas trop à penser à la quarantaine, à l’éloignement de sa famille, aux tensions toujours palpables en ville. Du haut de la tour de la Neo Corp., elle n’avait qu’à penser à son rôle, celui d’assister Gallagher dans toutes les tâches qu’il lui confiait. Bon, il y avait ce léger problème qu’était de trouver comment ramener Eryn Blake à son patron, mais ce n’était qu’un détail : elle arriverait à trouver le bon moment. Elle regrettait ce fameux jour où elle était allée chercher la mutante, pour savoir si oui ou non elle était condamnée à développer une mutation. Réponse négative, certes, elle aurait pu s’en douter avec les tests de la Neo Corp, mais il restait un part d’incertitude quand même, part assez importante qui avait conduit Charlotte à trahir son patron et trouver la mutante qu’il voulait absolument dans ses laboratoires. Prise de remords, elle avait fini par le lui avouer, et son cauchemar empira. Elle ne comptait plus le nombre d’occurrences à Eryn, toutes les fois où Gallagher prenait un malin plaisir à lui rappeler sa nouvelle mission : si elle avait été capable de trouver une mutante où les Peacekeeper les plus expérimentés avait failli à leur tâche, il la considérait en mesure de réitérer l’exploit. Charlotte n’était pas du même avis, mais les ordres étaient les ordres. Enfin, elle n’avait toujours aucune idée de comment elle allait s’y prendre, et cela faisait des mois que cela durait.

Néanmoins, la Neo Corp. devait continuer à tourner, et Charlotte n’avait pas à se focaliser que sur cela : elle devait se montrer multi-tâche, domaine où elle excellait. En même temps, elle avait de l’endurance. C’était comme si elle était née pour faire plusieurs choses à la fois sans se perdre pour autant. Ce n’était pas donné à tout le monde et c’était sûrement ce qu’il lui valait sa place : elle était depuis six ans maintenant secrétaire du grand patron de la Neo Corp., et elle n’en était pas peu fière. Ses prédécesseurs n’avaient pas tenu aussi longtemps, à sa connaissance. Etrangement, Charlotte n’avait jamais pensé à partir : elle était habituée aux excentricités de Gallagher maintenant, et elle ne se sentait pas capable de repartir de zéro ailleurs. Même si l’éthique de l’entreprise lui posait problème ces temps-ci, avec la vérité sur l’incident et leur rôle dedans, Charlotte n’était pas prête à claquer la porte : elle gérait plus ou moins, avec quelques soutiens utiles. Elle ne savait pas pendant combien de temps elle tiendrait encore, certes, les objectifs qu’elle se fixait la faisait avancer suffisamment. Quand elle n’en aurait plus, ce serait certainement autre chose. Mais comme dit plus haut, le boulot ne manquait pas et tant qu’il y avait du travail, elle n’était pas prête de flancher.

Dans certains services, le manque de personnel se faisait ressentir, que ce soit à la Neo Corp, ou ailleurs. Du coup, il fallait toujours improviser et revoir divers planning, pour être sûr d’être efficace. Aujourd’hui, il fallait impérativement qu’elle constitue l’équipe finale chargée de la distribution du prochain colis du gouvernement, avec les vivres et le nécessaire pour la population. En général, la Neo Corp. travaillait en coopération avec les employés de la mairie. L’arrivée du colis était imminente, mais l’équipe chargée de la réception, du contrôle et de la distribution n’était pas au point. Charlotte s’en chargeait de temps en temps, et cette fois-ci le dossier lui revint. Elle n’en était pas étonnée, ni dérangée pour autant, mais il fallait tout de même régler ce problème : sans l’effectif nécessaire, cette tâche serait sûrement plus compliquée. Elle avait examiné la plupart des emplois du temps des employés de la Neo Corp., mais elle ne trouva aucune autre solution que de se tourner vers la Mairie. Certains d’entre eux étaient déjà prévus dans l’équipe, mais il lui manquait encore une personne supplémentaire. C’était pourquoi elle se rendit en début de matinée dans les bureaux de la Mairie, sans même passer par la Neo Corp. : elle avait prévu le coup et, une fois la personne trouvée, elle pourrait s’occuper d’autre chose.

Depuis le début de la quarantaine, et grâce aux liens entre le maire et Gallagher, le bâtiment de la Mairie était devenu familier à Charlotte. On la connaissait aussi en général et elle savait où se rendre pour trouver les réponses à ses questions : elle avait préalablement contacté une collègue qui devait la recevoir pour trouver la personne manquante de l’équipe. La rencontre fut brève : une personne pouvait éventuellement aider et on conduisit à son bureau. Charlotte connaissait peu de chose sur Maximilien Forrester, mis à part qu’il venait de Paris et qu’il s’était retrouvé bloqué à San Francisco après un passage dans le coma – merci la dite collègue avide de ragots. En tout cas, elle déplora intérieurement l’emplacement de son bureau, en sous-sol : c’était donné une bien mauvaise image de la mairie de San Francisco. Charlotte descendit péniblement les marches, et on lui indiqua alors le bureau de Forrester. On la laissa devant, et la secrétaire frappa à la porte, politesse oblige. Elle n’était pas dans ses locaux et même à la Neo Corp., elle ne rentrait pas dans un bureau en trombe, comme ça. C’était plutôt le style de Gallagher.

Elle ouvrit la porte en entendant un bruit, et afficha un sourire.

« Bonjour, j’espère que je ne vous dérange pas. Vous auriez un peu de temps à m’accorder ? »

Charlotte, ou l’art des formules de politesse classiques. Elle avait été à bonne école, et estimait que cela faisait toujours son effet.

« Charlotte Hawkins » dit-elle, en tendant la main « On s’est déjà croisé plusieurs fois, mais je ne suis pas sûre que vous ayez pu retenir mon prénom. »

Elle jugea nécessaire de se présenter : Maximilien n’était pas là depuis bien longtemps et le pauvre devait sûrement avoir à faire à de nouvelles personnes tous les jours. Elle voulait bien faire donc, en lui évitant la gêne de chercher son nom, ou de trouver diverses façons de le lui faire dire.
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Maximilien Forrester

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Maximilien Forrester
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Message Sujet: Re: Une visite inattendue | Lun 9 Fév - 15:39

Max travaillait sur la tour d’un ordinateur qu’il avait récupéré alors que celui-ci avait été mis au rebut par un collègue. Il avait poliment demandé s’il pouvait en hériter, et ce dernier avait acquiescé, sans problème. Il disait d’ailleurs s’y connaître un peu en informatique, et selon lui, il n’y avait plus rien à faire. Le Français s’était trouvé un livre à pas cher sur « Monter, réparer, dépanner son ordinateur personnel », puis il avait dégotté une trousse d’outillage adéquat dont des tournevis de précision et de quoi faire des microsoudures. Il était plongé avec passion dans son guide lorsque la jeune femme fit son entrée. Il resta quelques secondes interdit, l’air éberlué.  La raison en était simple : jamais personne ne descendait le voir, et soudainement, voilà que l’assistante de Jeffrey Gallagher toquait à la porte de son bureau. Peut-être y avait-il une attaque nucléaire sur la côte ouest des États-Unis et elle pensait que cette réserve réaménagée pouvait faire office d’abri antiatomique. Max ne voyait pas d’autres explications. Ou alors, il était en plein rêve…

L’employé de bureau décida de jouer le jeu, rajusta sa cravate noire sur sa chemise blanche et délivra son plus beau sourire professionnel. Il serra la main de la jeune femme avec vigueur.

- Madame Hawkins ! Ça alors, si je m’étais  attendu à votre visite !

Il dégagea l’autre siège de plusieurs magazines people et d’actualités du temps passé qu’il avait déniché au sous-sol et qu’une bonne âme n’avait pas eu le cœur de jeter, puis il le dépoussiéra d’un vif revers de la main.

- Asseyez-vous, je vous en prie. Je vous sers quelque chose à boire ? Heu, j’ai de l’eau, du café… de l’eau et du café…

Max retourna s’asseoir derrière son bureau période Prohibition et regarda son invitée avec un sourire figé pendant quelques secondes.

- Oh… Heu… Je me souviens bien de votre prénom, madame Hawkins… il faut dire que par ici, vous faites partie des sommités. Dans les photos de presse, vous n’êtes jamais très loin de votre célébrissime patron !

Et puis des ragots sur Charlotte Hawkins, Max en entend tous les jours en passant devant la machine à café. Elle n’est pas très aimée des employées de la mairie. Le Français, lui, relativisait  : les choses n’étaient pas si différentes de ce côté-ci du monde qu’à Paris. Une personne jeune, belle, avec une situation des plus en vue suscitera toujours des jalousies et s’attirera toujours des commentaires désapprobateurs. Non, vraiment, Max n’y faisait guère attention et il évitait de plus d’entrer dans de telles conversations qui n’apportaient rien d’enrichissant. Cela ne l’empêchait pas d’avoir sa propre opinion. Sa propre opinion, c’était qu’il aimait bien la jeune femme. Elle avait ce côté naturel, classique, pas sophistiqué du tout. Elle alliait également un côté « première du bal de la promo » avec un profil « première de la classe ». Les filles qui se donnaient la peine d’être à la fois belles et brillantes méritaient le respect. Elles ne couraient pas les rues. En bref, il aimait bien son style, son genre, son allure. Alors certes, il s’agissait d’une opinion somme toute assez superficielle sur le cas Charlotte Hawkins, mais après tout, s’il lui était arrivé de la croiser à plusieurs reprises, Max ne la connaissait pas plus que ça. Après tout, si durant quelques jours, il avait été un ambassadeur de la capitale française à San Francisco, il était aujourd’hui un obscur gratte-papier relégué aux oubliettes quand l’assistante de Jeffrey Gallagher vivait en permanence sur le mont Olympe, partageant le secret technologique des dieux de la Neo Corp. C’était fort logiquement que le milliardaire triait ses proches sur le volet. Et aujourd’hui, elle se trouvait là, devant lui. Charlotte Hawkins. Cela avait de quoi donner le vertige. Max débarrassa son bureau du bazar qui l’envahissait, espérant ne pas avoir produit une trop mauvaise impression. Place nette, il posa ses mains dessus et croisa les doigts, joignant les pouces. Son visage reflétait une certaine perplexité.

- Madame Hawkins, que me vaut l’honneur de votre visite ?
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Charlotte G. Hawkins

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Charlotte G. Hawkins
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Message Sujet: Re: Une visite inattendue | Mar 10 Fév - 0:02

Lorsque Charlotte entra, Maximilien était derrière son ordinateur. Elle s’étonna d’abord de voir qu’il en avait trouvé un, avant de remarquer qu’il était d’une génération précédente. Le pauvre, quand même. La réalisation de ses missions devait être bien plus délicate à cause du manque de matériel adéquat. Charlotte, qui ne pouvait plus se passer d’un ordinateur au travail, veillait à ce que le sien soit toujours performant : sans cet outil, ce serait une catastrophe. Enfin, dans une entreprise à la pointe de la technologie comme la Neo Corp., le manque de matériel informatique serait un comble, et l’équipement était toujours le plus récent possible. L’entreprise avait les moyens, de toute façon.

Maximilien semblait surpris de voir quelqu’un dans son bureau ce qui, en soit, n’étonnait pas vraiment Charlotte : pour arriver ici, c’était un peu le parcours du combattant. Il fallait vraiment le vouloir, ou avoir vraiment besoin de cet homme. Elle comprenait aisément que les visites devaient être rares et à moins de sortir de ce sous-sol, elle se demandait si Maximilien voyait beaucoup de monde dans la journée. Enfin, quelque part, il avait choisi d’être là aussi : inutile de s’apitoyer sur son sort qui devait lui convenir. Charlotte, habituée aux grands espaces de la Neo Corp., aurait bien dû mal à s’adapter à ce genre de bureau – une raison de plus qui la poussait à ne pas claquer la porte malgré les conditions du moment et les excentricités de Gallagher.

« Un café, ce sera parfait. » dit-elle en prenant place, posant son sac à main à terre et le classeur qu’elle avait en main sur le bureau, juste devant elle.

Elle s’était déjà acheté un café en venant, sur le trajet entre son appartement et la mairie, mais Charlotte ne buvait jamais assez de café dans la journée. Aussi, elle n’aimait pas refuser qu’on lui offre une boisson au bureau, elle avait toujours l’impression de blesser son collègue qui se montrait poli et avait sûrement envie de partager les derniers potins en date, ou raconter tous les malheurs de sa vie. Ici, elle se doutait que la proposition était naturelle et que Maximilien n’allait certainement pas lui raconter toute sa vie.

Charlotte fut quelque peu flattée de voir qu’il avait retenu son prénom, l’associant directement à Gallagher. Elle sourit alors, bien que gênée par le « Madame Hawkins » qui, selon elle, la vieillissait affreusement. Enfin, même s’il la voyait régulièrement dans les revues de presse, sa vie n’était pas la cible des paparazzis, contrairement à celle de son patron. Alors, il n’était pas censé savoir qu’elle n’était pas mariée et que, techniquement, elle était toujours « Mademoiselle ». Elle n’avait pas soulevé la première fois, mais la seconde était un peu plus embarrassante, tout comme la troisième. Il fallait qu’elle s’y fasse, c’était vrai : tout le monde l’appelait Madame Hawkins. Mais entre collègue, car elle considérait les employés de la mairie comme de lointain collègue maintenant que la Neo Corp. travaillait régulièrement avec eux pour gérer la ville, c’était différent. Le plus délicat dans l’histoire, c’est de ne pas faire sentir à la personne qu’on était gênée : Charlotte se débrouillait plutôt bien, son visage lisse ne laissant apercevoir qu’une expression polie et amicale. Après des années d’entraînement pour rester stoïque face aux blagues débiles de son patron – ou de son ancien collègue Joshua Stone -, Charlotte était plutôt douée pour cacher ce qu’elle pensait réellement. Elle avait des failles, certes, avec la fatigue ou l’exaspération, mais elle se débrouillait bien quand il s’agissait de cacher ses sentiments.

Alors qu’il lui demanda ce qui l’amena ici – il devait effectivement se douter qu’elle ne venait pas de si bon matin sans raison -, Charlotte décida d’éclaircir d’abord le point qui la perturbait, avant d’entrer réellement dans le vif du sujet.

« Appelez moi Charlotte, ça sera plus simple ! »

Oui, Charlotte serait mieux que Madame. Ce n’était pas de la faute de Maximilien, et peut être même qu’elle prendrait aussi mal un mademoiselle – oui, elle était difficile -, mais s’il la vouvoyait à côté, se faire appeler par son prénom ne la dérangeait pas, et cela évitait toute gêne de soulever que, techniquement, elle était encore « mademoiselle » et qu’elle le resterait encore longtemps au vu de son célibat actuel. Et puis, s’ils étaient amenés à se recroiser dans le cadre du travail, s’appeler par son prénom était beaucoup plus cordial, et cela casserait même l’image froide que Charlotte dégageait souvent. Elle ne s’en plaignait pas trop, parce qu’elle arrivait à se faire respecter grâce à cette image, mais c’était parfois un handicap, socialement parlant.

« Je voudrais savoir s’il était possible de vous inclure dans l’équipe chargée de réceptionner et distribuer le colis du gouvernement qui devrait arriver la semaine prochaine. Nous avons quelques soucis de personnel autant à la Neo Corp. qu’à la mairie, alors si vous êtes libres, vous nous seriez d’une grande aide. »

Charlotte n’aimait pas réellement imposer de telles missions, et si jamais Maximilien refusait, elle arriverait bien à trouver quelqu’un d’autre, quitte à aller chercher du côté des Peacekeeper. C’était la raison pour laquelle elle ne débarquait pas dans le bureau en lui disant qu’elle l’avait rajouté d’office, et qu’elle lui faisait la proposition. Néanmoins, elle souhaitait vivement qu’il accepte, pour enfin boucler cette partie de l’opération qui était bien délicate avec toutes les personnes qui convoitaient ce colis. Des vivres, des produits de secours, des matières premières : c’était une véritable mine d’or, le jackpot pour celui qui tenterait de l’intercepter.
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Maximilien Forrester

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Maximilien Forrester
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Message Sujet: Re: Une visite inattendue | Mar 10 Fév - 13:49

L’employé de bureau eut un sourire affable.

- Alors va pour un café ! Et pour Charlotte aussi ! Mais dans ce dernier cas, j’insiste pour que vous m’appeliez Max. C’est beaucoup plus simple comme ça.

Max se dirigea vers sa petite machine à café, il sortit un filtre qu’il inséra dans le dispositif, rinça deux tasses qu’il essuya ensuite avec un soin méticuleux sinon maniaque, puis les plaça à côté de la machine, anses à droite, sur un petit plateau prévu à cet effet. Il alla à la fontaine, remplit la carafe, la replaça sur la machine et enclencha le bouton. Il disposa sur le bureau des touillettes dans leur emballage carton, une boîte en fer contenant de petits sucres de forme sphérique et un distributeur de serviettes en papier. Enfin, Max se focalisa sur Charlotte, la fixant droit dans les yeux.

- Personnellement, je ne vois aucun inconvénient à ce que vous m’incluiez dans cette équipe, bien au contraire, si je peux rendre service à la communauté de San Francisco de quelque manière que ce soit, ce sera avec plaisir. Après, vous devez savoir que je n’ai aucun pouvoir décisionnaire, c’est ma hiérarchie qui doit statuer, même pour un bref changement d’affectation. Enfin, j’imagine qu’il ne devrait pas y voir la moindre objection et que la question est pour ainsi dire réglée.

Le bruit caractéristique de l’eau qui chauffe se fit entendre et une agréable odeur de café se répandit dans la pièce. Max regarda l’appareil de côté.

- Pour l’eau, le point d’ébullition est de 100°c. Le changement d’état est soumis à une chaleur de vaporisation, équivalente environs à 2250 J/g pour ce qui concerne l’eau.

Il sourit.

- Mais je vous rassure, nous n’irons pas jusque-là.

Il se leva, éteignit l’appareil et servit le café.

-Je vous laisse vous servir en sucre, charlotte.

Charlotte…

J’adore ce prénom. Je l’ai toujours aimé. Et qui plus est, il vous va très bien. Il était très porté autrefois en France. Moins aujourd’hui. De ma vie, je n’ai jamais croisé une Charlotte qui ne soit une fille délicate, sensible et attentionnée aux autres. On a toujours tendance à associer un prénom à une ou plusieurs personnes rencontrées. Eh bien celui-ci ne m’évoque que des personnes agréables.
Saviez-vous que Charlotte provient de la racine germanique « Karl », qui signifie « fort » ou… eh bien… « viril »… ? Le prénom Charlotte est apparu au XVe siècle avec la reine Charlotte de Savoie. Une reine bonne et simple qui fuyait les fastes de la Cour qu’elle jugeait sans intérêt…
Hmmm, je m’excuse de vous ennuyer avec toutes ces digressions. Vous avez la courtoise de venir me voir en personne, et ma conversation part dans toutes les directions. Je suis désolé, tout cela doit vous sembler vraiment décousu.


Max marqua une nouvelle pause, puis il se pencha sur le bureau et adopta un ton plus feutré, proche de celui de la confidence.

- Ça doit être incroyable de côtoyer au quotidien un génie, milliardaire, un homme de pouvoir dont les idées fusent…

Il claqua des doigts.

- Comme ça ! Aussi simplement ! Jeffrey Gallagher, ça doit être un homme comme on en rencontre peu. Je veux dire, moi je suis ici, dans ma petite réserve. Qu’est-ce que j’apporte à l’humanité ? Rien. On est d’accord. Il y a un terrible incident chimique et lui parvient à créer un sérum en peu de temps. C’est proprement époustouflant. Je n’arrive même pas à imaginer. On pourrait me laisser pendant 20 ans devant des éprouvettes et des composants divers, je n’y comprendrais jamais rien. Je ne parviendrai à rien. Je ne sais pas, ça doit faire un drôle d’effet de savoir que l’on est supérieurement intelligent par rapport au reste de la population.

Max s’interrompit. Il grimaça, se massa les tempes puis sortit d’un tiroir un Rubik’s Cube et un chronomètre. Il mit toutes les facettes du cube dans le désordre le plus absolu avant de confier l’instrument de mesure à la jeune femme.

- Bouton départ/arrêt, ici, voilà. Je vous prie. Top !

Les gestes étaient rapides et précis. 5 secondes après, le cube était de nouveau uniforme sur toutes les faces. Max porta sa main au visage, tremblant légèrement, un peu de sang perlait de son nez.

- Oh zut ! Je vous prie de m’excuser…

Il saisit une serviette en papier et s’essuya, rejetant la tête légèrement en arrière.

- C’est rien, ça. On m’a dit que ça partirait avec le temps, avec les migraines.

Max sorti des cachets : un orange, un bleu. Il les avala avec de l’eau, ferma les yeux, rejeta de nouveau la tête en arrière et inspira profondément.

- Je suis désolé, Charlotte. Désolé que vous assistiez à cela. C’est rare, mais ça arrive. Ça arrive…

AB = vecteur xB moins xA au carré plus yB moins yA au carré.

Et ça, Qu’est-ce que ça vient faire là-dedans ? Pourquoi ça me passe par la tête maintenant ?
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Charlotte G. Hawkins

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Charlotte G. Hawkins
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Message Sujet: Re: Une visite inattendue | Ven 13 Fév - 16:12

Charlotte acquiesça à la proposition de Maximilien : après tout, s’il l’appelait par son prénom, ce n’était pas dérangeant si elle en faisait autant, bien qu’elle soit plus à l’aise avec un prénom qu’un surnom. Encore un excès de politesse de sa part, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher : c’était ancré en elle, la caractérisait. Tout le monde la connaissait pour ça, pour sa nature calme et ses allures hautaines : elle s’y était faite. Après six ans dans une même entreprise, côtoyant toujours les mêmes personnes, il était bien difficile de se défaire de ces préjugés, de ces premières impressions, surtout quand celles-ci s’avéraient plutôt juste. Enfin, Charlotte n’était pas à compter les gens qui ne l’appréciait pas : elle s’en fichait un peu, tant qu’elle avait un travail convenable, une bonne situation et une vie à côté elle de vrais amis. Bizarrement, même si Charlotte aimait son travail, elle restait assez éloignée de la plupart de ses collègues. Il y avait de rares exceptions, c’était vrai, mais elle préférait garder ses proches loin de la Neo Corp. : les ragots partaient tellement vite dans une si grande entreprise, qu’elle ne voulait pas non plus risquer d’exposer sa vie privée. Elle en avait déjà assez de Joshua Stone qui avait malheureusement remarqué son rapprochement avec le capitaine des Peacekeeper, et qui ne manquait aucune occasion pour le lui rappeler.

La secrétaire fut soulagée lorsque Maximilien accepta de faire partie de l’équipe, sans poser la moindre question : ce n’était pas un travail de tout repos, et il était tout à fait en droit d’accepter. Charlotte apprécia cette volonté de se rendre utile, qui manquait quelque peu parfois. Elle sourit alors : sa première mission de la journée était donc un succès. Elle pourrait boucler ce dossier et envoyer les consignes à chacun des membres, ainsi que les précédents comptes-rendus, pour rappel de la procédure. Et elle pourrait d’ores-et-déjà signaler que l’équipe était opérationnelle pour récupérer le colis du gouvernement.

« Ne vous inquiétez pas pour votre hiérarchie, c’est déjà réglé. Nous cherchions quelqu’un de la mairie, et vous êtes l’une des rares personnes étant libre visiblement. Et compétent pour le poste. »

Charlotte n’en était pas sûre : elle était persuadée qu’il y avait beaucoup plus d’employés à l’emploi du temps malléable, sauf que peu de gens voulait de cette responsabilité : s’il se passait quelque chose de travers, si le stock n’était pas bien réceptionné, cela pourrait nuire à l’image de la Neo Corp. et de la mairie. Chose non envisageable au vu des conditions particulières de la ville : il était nécessaire de garder cette relation de confiance, qui n’était pas aussi bonne qu’ils le voudraient. Si tous avaient confiance en la Neo Corp., les mutants se rendraient automatiquement à la police, elle en était certaine.

Charlotte fronça légèrement les sourcils lorsque Max partagea sa théorie sur l’eau en ébullition. Adroite façon de partager ses connaissances : elle n’était jamais contre un peu de culture, mais elle n’était pas sûre que le moment soit bien approprié. Elle le remercia d’un signe de tête pour le café, qu’elle commença déjà à boire, n’attendant pas qu’il refroidisse un peu : le chaud ne la dérangeait pas, elle avait l’habitude de le boire ainsi, et sans rajouter de sucre. La suite la rendit un peu plus perplexe encore : à quoi jouait-il ? Pourquoi tout ces compliments derrière l’explication de son prénom ? Pour ne pas le vexer cependant, Charlotte l’écouta dans un silence religieux, essayant de cacher son scepticisme. Elle ne s’était pas attendue à ça, en se levant ce matin. Etait-ce une manifestation quelconque d’une mutation ? Elle ne voyait pas pourquoi Max déclarerai une mutation maintenant, alors que les médecins avaient dû l’examiner lors de son coma. Alors, peut être était-ce directement lié à ça : un effet secondaire d’un état comatique. Charlotte n’était pas réellement douée en médecine : elle se contentait d’aller voir son médecin dès que quelque chose clochait. Aussi, elle continua à écouter Maximilien, tout en buvant son café. Il enchaîna sur Gallagher : s’il avait la chance – ou malchance – de le côtoyer réellement, il ne dirait pas qu’il s’agirait d’une chose incroyable. Au début, Charlotte était assez impressionnée de travailler pour lui, elle ne pouvait pas le nier : mais l’exaspération avait rapidement pris place. Rapidement, les mauvais côtés de Gallagher s’était révélés, et Charlotte dû supporter l’excentricité de son patron si elle voulait garder sa position. Tout le monde ne pouvait pas travailler pour lui, et elle devait faire parti des exceptions : malgré tout, elle avait un profond respect pour son patron, qui lui avait offert un boulot alors que tout allait mal dans sa vie. Un boulot bien payé, dans une entreprise novatrice et bien située, Charlotte n’avait pas à se plaindre. Et puis, elle s’était pris d’affection pour son patron aussi, essayant de le contenir lors de ses apparitions publiques, dans ses choix. Il n’était pas facile à vivre, mais Charlotte l’avait accepté : c’était ça, ou la porte.

Quand Max sortit un Rubik’s Cube, la blonde eut du mal à contenir sa surprise. Comment pouvait-il passer de Gallagher à ça ? Elle ne comprenait pas pourquoi il tenait à être chronométré, mais soit : peut être que ça l’arrêterait. Charlotte était bien trop polie pour l’interrompre. Il finit le cube en un temps record, mais elle ne sut si elle devait s’en réjouir ou en avoir peur. Il semblait partager un moment de folie qui ne s’arrêtait pas. C’était bien l’homme le plus bavard qu’elle connaissait à ce jour.

Il se mit à saigner du nez : là, Charlotte ne put contenir sa peur. Que se passait-il ? Elle se leva instinctivement, mais Max fut plus rapide. Il sortit un mouchoir, ce dont elle cherchait. Elle resta debout, quelque peu perplexe. Dans quoi s’était-elle fourrée ? Max était-il assez en forme pour se faire confier une nouvelle mission ? Ne valait-il pas mieux qu’il prenne des vacances ? Il s’excusa de tout ça, avant de sortir une formule mathématique que Charlotte avait oublié depuis longtemps.

« Vous êtes sûr que vous allez bien ? Vous voyez un médecin, pour … ça ? »

Charlotte était habituée aux gens excentriques, certes. Mais pas forcément à un discours aussi décousu, ou à des gestes sans aucun sens. Elle ne savait même pas comment elle devait réagir : avertir la médecine du travail ? S’enfuir en courant ? Essayer de comprendre ? Assez gênée, elle décida d'ignorer ces digressions, pour se concentrer sur son état actuel, guettant un éventuel malaise ou autre.
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Une visite inattendue

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