« Princesse ? C’est Joshua… »

S’il n’avait pas été question de vaillant Joshua Stone, probablement aurait-il balbutié de manière fort ridicule dans ce pauvre talkie-walkie. Il y avait de quoi trembler ! Sa majesté Aria Blake n’allait pas être ravie de devoir galoper après ce mutant qui venait de lui échapper. Après une conversation houleuse, ponctuée de piques acerbes et d’ironie tranchante, Josh annonça qu’il allait se renseigner sur le voisinage et en particulier ce petit bar où s’étaient terrée les habitants du quartier pendant qu’il essayait – en vain – de passer les menottes à l’impudent petit mutant.

Mutant qui secrétait de l’acide.
Il jeta un coup d’œil à son poignet et à son cou où la peau rougie lui faisait un mal de chien. Il ignora la désagréable sensation – certes, se faire soigner apaiserait l’insupportable et douloureuse démangeaison, mais il estimait qu’il avait mieux à faire et que cela pouvait bien attendre. Il tirait de son propre courage, forme curieuse de masochisme, une fierté toute particulière. Bien plus que lorsqu’il avait dû se tartiner une blessure de moutarde pour le bien de la mission de Princesse.

Ce fut donc d’un pas assuré qu’il pénétra dans le bar ; avec la prestance habituelle de l’homme imbuvable qui se sait irrésistible, il se dirigea vers le comptoir. Derrière, une jeune femme, qu’il estima de l’âge d’Aria, essuyait des verres avec application. Un sourire avenant sur les lèvres, il engagea la conversation sans ambages.

« Bonjour mademoiselle. Joshua Stone, Peacekeeper. Auriez-vous une minute à m’accorder ? »

Bon élève, il avait sagement mémorisé la série de question qu’il était supposé poser. Si elle travaillait bien ici – ridicule, en soi, puisqu’elle était justement occupée à travailler –, s’il était possible de rencontrer le gérant, si elle aurait l’amabilité de répondre à quelques-unes de ses questions ici même, sans quoi, il devrait la traîner au poste. Des banalités d’usages pour un flic, quoi. Le genre de chose qu’il n’aimait pas vraiment. Il détestait son patron, parfois, pour lui imposer un tel calvaire quotidien. Heureusement, il y avait quelques distractions intéressantes dans son métier…

La plupart des gens se sentent mal à l’aise devant les forces de l’ordre. Ils se trémoussent légèrement, se sentent scrutés, même lorsqu’ils n’ont rien à se reprocher. Ou alors, ils mettent volontairement une distance fictive et polie entre eux et le Peacekeeper, d’un sourire forcé serti d’un tic nerveux, d’une parole affable accompagnée d’un regard fuyant.
Son interlocutrice n’avait rien de tout cela.

Et dans sa nature insensible, Joshua détecta une franchise indifférente qui, s’il la contrariait, lui plaisait aussi. Homme direct de nature, qui n’avait pas tellement l’habitude de prendre de pincettes, il n’avait pas le sentiment de devoir se montrer trop conventionnel avec cette jeune femme. Toujours était-il qu’il devait l’interroger, et cela pourrait s’avérer ardu s’il devait sortir des sentiers battus. Déjà, elle se désintéressait de lui. Il ne prit pas le temps de s’interroger davantage sur l’approche à adopter ; il lui accorda l’un de ces sourires au charme cru et répondit sur le ton de l’évidence :

« Bien entendu. Une bière, je vous prie. »

En son for intérieur, il tâcha de se convaincre que c’était nécessaire pour mettre la jeune serveuse dans de bonnes conditions pour l’assaillir de questions. Parce que, boire lorsque l’on était de service, ce n’était pas du joli-joli (de la bière, en prime, quel manque de classe). Ni en tant qu’agent de sécurité de la Neo Corp., ni en tant que Peacekeeper. Bah, personne ne s’en rendrait compte. Du moins, l’espérait-il. Aria n’aurait pas la délicieuse idée de venir lui porter main forte, n’est-ce pas ? Elle devait courir après le mutant de toute façon.

« Il faudrait aussi que je vous pose quelques questions. »

Il avait enchaîné presqu’aussitôt. Il avait songé à une formule empreinte de mièvre politesse, puis s’était rapidement ravisé. Il avait l’impression qu’elle serait capable de répondre à la négative s’il lui demandait poliment son avis. Ensuite, elle refuserait probablement de quitter l’établissement. Il posa sur elle un regard inquisiteur. N’était-elle pas un peu jeune pour qu’on lui laissât la charge d’un bar ? Ou était donc le patron ? Souvent, on travaillait en famille, dans ce genre d’endroit… Ceci expliquait peut-être cela ?

Depuis l’incident, la ville était quelque peu sens dessus sens dessous et il ne savait guère à quoi s’attendre. Oh, qu’elle fût la proprio lui traversa bien l’esprit, mais, Josh n’avait jamais été une flèche en matière de déductions de ce genre ; aucun indice ne lui sauta aux yeux. C’était l’avantage d’avoir la Princesse en partenaire : elle était bien plus vive d’esprit que lui.

Ah !
Quelle façon étrange d’aborder les choses !

Josh dissimula sa perplexité en trempant les lèvres dans son verre. S’il s’était senti quelque peu coupable d’avoir ainsi dénigré une loi universelle du professionnalisme, le rafraîchissement plus que bienvenu estompa quelque peu sa culpabilité pour laisser place à un sentiment de contentement. Le breuvage parvint même à lui faire oublier, l’espace de quelques instants, la brûlure de l’acide. Dans un élan de légère condescendance, il domina son agacement face aux curieuses réactions de la barmaid :

« Voilà qui nous arrange tous deux, alors ; plus tard, il aurait fallu vous emmener au poste. Autant profiter d’emblée de votre temps libre. »

Il ponctua sa réplique d’un sourire entendu puis sorti un carnet et un stylo de la poche intérieure de sa veste avec la ferme intention de noter consciencieusement chaque réponse récoltée. Il comptait bien noter avec application pour ensuite mener son enquête. Il commença donc par le commencement, une de ces questions sans saveur ni réel intérêt mais qui n’en n’était pas moins indispensable à son métier :

« Votre nom, je vous prie. »

Et il nota la réponse avec soin. Oh, il ne demanda pas davantage – si elle disait la vérité, il retrouverait tout ce dont il avait besoin dans la base de donnée, si elle mentait, elle continuerait à lui donner des informations erronées de toute façon. La brûlure de son poignet lui arracha une brève grimace, le frottement sur le comptoir tandis que son style courait sur le papier rendant la douleur plus insupportable encore. Fichu métier. Ignorant sa contrariété, il poursuivit donc sans ambages.

« Qui gère cet établissement ? »

Voilà, il avait enfin trouvé une formulation acceptable pour la question qu’il souhaitait poser. Directe et franche, elle ne le mettait pas dans l’impasse pour autant ; il n’avait pas employé ces formules empreintes de condescendance et n’était pas passé pour un idiot. Bon, il semblerait donc que l’aspect diplomatique de sa profession commençait à prendre racine. Joshua n’avait peut-être pas la fibre intellectuelle, mais il était doté de ces instincts charmeurs qui lui permettaient de s’adapter à toutes les situations. Cela expliquait, notamment, sa tendance à s’exprimer avec soin, sans manger les syllabes et en employant un vocabulaire et une syntaxe bien respectables pour quelqu’un de son acabit.

Tragique.
La pensée effleura brièvement Joshua alors qu’il imaginait les divers scénarii qui avaient pu pousser la jeune femme à prendre en charge seule la direction du petit commerce. Il songea brièvement à s’en enquérir davantage, lui lançant un regard mi-surpris, mi admiratif, mais se ravisa bien vite. Il ignorait si c’était le fait de ne pas vouloir entendre quelque histoire bien déprimante comme on en entendait partout à San Francisco ces derniers temps, ou bien s’il s’agissait davantage de l’attitude de la jeune femme qui le retint. Elle semblait être d’une indifférence à toute épreuve. Et non, il ne disait pas seulement cela pour préserver son ego du manque d’attention qu’elle lui témoignait en dépit de son physique qui faisait tant d’envieux.

Il s’amusa, par contre, à la voir lever les yeux alors qu’elle réfléchissait à son improbable liste qui avait peu d’utilité. Il ne savait pas ce qu’il trouvait de si fascinant dans une telle mimique. L’intrigante jeune femme semblait dotée d’un don pour être affablement singulière. Que donnerait son joli visage si la colère le dévastait ? Et si un sourire l’éclairait soudain ? Ferait-elle partie de ces personnes dont le simple geste faisait l’effet d’un rayon de soleil printanier ? La curiosité ainsi piquée, il dissimula un sourire en coin en avalant une gorgée de bière puis reposa son verre avec soin sur le sous boc. Allons, il fallait cesser de se distraire de la sorte. L’interrogatoire.

« Vous êtes donc présente de façon systématique. Bien. Avez-vous déjà vu l’homme qui a été interpellé tout à l’heure ? »

Il illustra sa question d’une photo du suspect – du mutant – glissée sur le comptoir à l’adresse de la jeune femme. C’était toujours mieux de pouvoir mettre un visage sur les individus à identifier, beaucoup plus parlant. Sauf dans le cas d’un mutant qui changeait de forme, ça, c’était plus ennuyeux. Bref. Il était fort probable que l’irritant cracheur d’acide fît partie de la clientèle. Autant ne pas tourner autour du pot.

Les détails, bien qu’anodins, furent soigneusement notés. Il était tellement rare d’avoir des personnes capables de se souvenir ! Souvent, les gens ne déblatéraient que sur de confus souvenirs qui embrouillaient plus qu’autre chose ses affaires. Miss Cooper, elle, semblait ne dire que ce dont elle se souvenait vraiment : succinct, mais efficace. Joshua décida qu’une fois qu’il aurait tout noté, il pourrait alors jeter un coup d’œil à cette table ; donnait-elle une vue particulière ? Un indice y serait-il gravé ? C’était le genre de questions qu’il n’aimait guère se poser – n’étant pas doué d’une finesse d’esprit particulière, ni même d’un réel sens de l’observation – et l’ennui commençait à le gagner.

La question de son interlocutrice le fit lever les yeux, surpris.
Comment faisait-il ? Mais quoi donc ?

Une petit part de lui aurait voulu sourire de toutes ses dents en rétorquant un « pour être si beau ? Charmant ? » et la liste des jolis adjectifs qu’il accolerait à cette construction serait alors sans fin et très réjouissante. Mais il travaillait, diantre. Il ne pouvait pas se permettre de se pâmer de la sorte face à un potentiel témoin. Ce serait faire preuve de mauvais goût et jurerait avec sa personne parfaite. Il arqua donc un sourcil interrogateur, avant de répondre, avec ce sérieux qui le caractérisait dès qu’il revêtait son costume :

« Que voulez-vous dire ? »

C’était que, notre pauvre Josh, en plus de ne pas toujours être une flèche, n’était pas télépathe non plus. Pourtant, cela devait être drôle, une telle mutation, une fois maîtrisée ! Il pourrait savoir ce que les femmes attendaient de lui. Quel pied. Quoi que. D’un autre côté, cela impliquerait aussi une monotonie un peu triste ; le jeu ne serait plus amusant du tout sans sa part d’incertitude qui le caractérisait. Écartant ces pensées inutiles, il reporta entièrement son attention sur l’étrange jeune femme dans l’espoir qu’elle préciserait sa question.

Alors, ça, vraiment, c’était inattendu.

Il n’était pas plus vivant qu’un autre ; c’était certes un homme enthousiaste qui croquait la vie à pleine dent en dehors du boulot, le genre d’empêcheur de tourner en rond qui n’avait probablement jamais dépassé le stade de l’adolescence – quoi qu’il fût toujours plutôt mature pour son âge à l’époque déjà. Un grand enfant, somme toute, à la carrure délicieusement musclée et au charme fou. Allons, mesdames, avouez : Josh est à croquer.

Cette image qu’il avait de lui-même, celle d’un homme pas spécialement futé, doué pour son métier et dont l’amusement et l’argent constituaient les deux seules véritables préoccupations sur cette terre, lui paraissait même parfois ennuyeuse. Tant et si bien qu’il restait sidéré face à la question insolite de son interlocutrice, cette Ange tenancière qui sous un minois adorable dissimulait quelques étrangeté bien singulière. Et plus encore, s’il en jugeait l’interrogatoire qui se transformait en leçon de vie.

Heureusement, Josh reprit bien vite ses moyens. Après un battement de cils pour chasser la stupeur de son regard, il se contenta d’un sourire amène envers la barmaid ; il venait, en son for intérieur, de la ranger dans cette catégorie des « handicapés émotionnels » dans la grande classification Joshuenne de la société. Non pas qu’il se douta à ce point de la case « émotions » qui manquait chez Ange, tout simplement que ce n’était pas une tare en soit et qu’il avait déjà rencontré des personnages lisses d’émotions sans qu’ils fussent pour autant des causes perdues.

« C’est très simple », fit-il d’un ton docte.

Il se pencha un soupçon en avant par-dessus le comptoir, prêt à lui confier son secret, dans un murmure – comme si les ivrognes plus loin pouvaient réellement saisir le sens de ses propos à lui, hmpf – aux allures solennelles. Ce faisant, son regard s’éclairait de cette joie qui lui était propre, non pas celle de la taquinerie – se moquer pendant un interrogatoire ? Sacrilège ! – mais une simple façon de savourer les instants qu’il jugeait plus intenses, plus doux ou les souvenirs à marquer d’une pierre blanche.

« La première étape, c’est de sourire. »

Il ponctua sa réplique dudit sourire, authentiquement made in Josh.

Joshua avait plongé le nez dans sa bière, perplexe et attentif, guettant du regard le processus s’opérer. Ange, d’abord pensive, devait avant tout enregistrer ses propos. L’instant se prêtait donc à la boisson, la pause théâtrale rondement menée.

Mais voilà, il n’avait pas anticipé l’exceptionnelle maladresse d’Ange en matière de sourire. La science devait lui échapper totalement, la grimace, relevant d’un réel essai, était somme toute un échec cuisant. Si Ange ne le vivait pas comme tel, Josh, lui, voyait son égo prendre un coup considérable : n’était-il pas celui qui savait arracher un sourire à toutes les femmes ?

Il manqua de peu de s’étouffer dans sa bière.
Il porta un regard abasourdi sur Ange qui semblait suffisamment obstinée pour maintenir un tel rictus plusieurs minutes. Inquiet, le Peacekeeper tourna la tête vers les autres clients pour s’assurer qu’ils n’assistaient pas au désolant spectacle, avant de se focaliser à nouveau sur la tenancière. Diantre, il avait mal pour elle. Les muscles zygomatiques pouvaient-ils subir une telle torture si longtemps ?

« C’est… »

Chose suffisamment rare pour être notée, Josh hésitait. Comment qualifier ce fiasco de façon politiquement correcte ? Non pas qu’il éprouvait un besoin particulier de se montrer moins direct que d’habitude pour le bien de son interlocutrice, mais il trouverait quelque peu dommage d’anéantir ses efforts d’un éclat de rire ou d’une remarque sévère.

« Je préconise un entraînement quotidien, éventuellement en état d’ébriété. »

Allons, l’alcool pouvait peut-être décrisper un peu ces muscles. Peut-être même vaincre le handicap flagrant de miss Cooper.

Son téléphone vibra et téléphone vit le nom d’Aria s’afficher sur l’écran.
Oh-oh.

Il devenait impératif de se recentrer sur son affaire, la brûlure cuisante de ses mains lui rappelant aussi l’existence de ce mutant baveux déterminé à courir les rues de San Francisco. Une gorgée de bière plus tard et ignorant superbement l’appel de la Princesse – de toute façon, elle allait juste le houspiller et lui rappeler l’incompétence dont il venait de faire preuve – il s’exprimait à nouveau :

« Pour en revenir au fugitif… Êtes-vous certaines de n’avoir aucune information supplémentaire qui pourrait nous aider à lui mettre la main dessus ? C’est vraiment important. »

Se disant, il affichait comme toujours un panel d’expressions qui pourraient fasciner Ange : il avait à nouveau glissé dans la peau du Josh professionnel, ses traits se faisant durs, un pli soucieux barrant son front et la détermination animant son regard.

Spoiler:

Spoiler:

Réflexe étrange, Joshua passa lui-aussi une main dans ses cheveux.
Ou plutôt « sur » ses cheveux, ils étaient coupés bien trop courts.
Mais ses réflexions, en l’occurrence, sont bien plus intéressantes que sa charmante gestuelle.

Joshua n’en croyait pas ses oreilles.
Cette miss Cooper – Ange, donc – venait juste de lui souligner, comme si de rien n’était, que les deux potentiels comparses de son agresseur cracheur d’acide étaient aisément repérable… Franchement, un mec aux cheveux verts ? Et un roux touffu ? Non, vraiment, ça ne devait pas être si difficile à trouver dans la population réduite de San Francisco.
Le ton détaché d’Ange, donc, le laissait quelque peu sur les fesses. Il croyait pourtant s’être habitué, en l’espace de quelques échanges, il s’était paré à toute éventualité mais… Une telle évidence ? Il aurait pu passer à côté d’indices flagrants s’il n’avait pas insisté.

Il secoua la tête pour chasser sa stupeur, battit des cils et, enfin, un sourire en coin reprit possession de ses lèvres. Diantre, que cette barmaid était amusante. Cela devait être aussi distrayant que désarçonnant quand son enquête n’était pas en jeu. Il nota rapidement les indications données – quand bien même il doutait pouvoir oublier cet échange – et rangea son carnet dans la poche intérieure de sa veste.

« Merci beaucoup, mademoiselle. »

Et il était sincère.
Son aide, même sous forme saugrenue, s’avérait plus que précieuse.
Il plongea la main dans sa poche pour en sortir de quoi régler sa bière, laissant un pourboire plus que généreux. C’était un remerciement beaucoup plus tangible que quelques mots, et il lui avait fait perdre pas mal de temps, après tout. Or, le temps, c’était de l’argent, il était fort bien placé pour le savoir.

Il ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, mais son téléphone sonna. Il s’excusa d’une moue contrite, décrocha, échangea quelques mots rapides avec un Greg – comment ce fieffé crétin était-il retourné sur le terrain ? – perdu et mettant probablement des bâtons dans les roues à sa propre équipe. Il leva les yeux au ciel, lâcha un soupir excédé et raccrocha sèchement.

C’était donc l’heure de courser les vilains.
Sa main devrait attendre.

Il reporta brièvement son attention à Ange, un sourire éclatant en guise de salut, accompagné de ces quelques paroles :

« Je repasserai probablement. Entraînez-vous à sourire et à froncer des sourcils, et si vos efforts s’avèrent fructueux, je vous offrirai peut-être un verre ! »

Sur ces mots rieurs, il s’empressa de quitter le petit bar à l’irlandaise, encore amusé de cette rencontre. Joshua aurait probablement trouvé une réplique plus intéressante pour Ange s’il avait su que la jeune femme aimait les bénéfices autant que lui aimait sa petite fortune, ils se seraient bien entendu en la matière.