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| Once the curtain has fallen | |
| MESSAGES : 276 HUMEUR : Vénale FEAT : Stephen Amell Points : 2139 Want More ? Fiche RoleplayAGE: 31 ansPROFESSION: Traqueur / EspionCAPACITES/MUTATION:
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Joshua Stone | Double Agent |
| Sujet: Once the curtain has fallen | Sam 20 Juin - 20:14
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| La Station était en effervescence, la panique soufflait son vent acide sur les Peacekeepers.
Joshua rentrait de patrouille, vanné. Il s’attendait à déposer son rapport dans un bureau trop calme en cette heure tardive, à compter les bureaux qui étaient vides en permanence, désormais, avec la baisse des effectifs. Mais non. À la place, c’était la folie, et l’espace d’un instant, il fut tenté de rebrousser chemin, de rentrer directement chez lui. Son professionnalisme avait des limites qui excluaient l’excès d’heures supplémentaires.
Puis il entendit le mot Neo Corp. Détenue 47. Mort.
Gallagher.
Ni une, ni deux, Joshua se précipita au parking et enfourcha sa moto qu’il ne sortait presque plus. Tout le long du trajet, les interrogations angoissantes fusaient dans son esprit. Il déboula ainsi à la Neo Corp. L’ascenseur qui menait à la Private Suite ne fonctionnait pas et il en prit un secondaire. Il ne s’arrêta pas pour porter secours aux divers blessés qu’il croisait – des Peacekeepers et des agents de sécurité s’en chargeaient déjà ; son esprit se contentait de se fixer qu’un seul objectif, celui d’arriver à temps. Mais son esprit enregistrait malgré tout l’horreur qui avait été semé l’évadée sur son passage. Les dégâts résultants de la lutte jonchaient le trajet, les impacts de balles dans les murs, par exemple, ou encore des traces de brûlé. Si le spectacle lui fut épargné tout le long de son trajet en ascenseur, il retrouva vite la piste de désolation une fois arrivé à une dizaine d’étages avant le sommet. Là, il emprunter les escaliers à la hâte, se réjouissant d’avoir un pass magnétique qui lui accordait accès à une grande partie du bâtiment.
Il déboula dans la pièce. Quelqu’un essayait de parler à Charlotte, de comprendre ce qu’il s’était passé. Mais la blonde était visiblement en état de choc. Joshua ignorait si elle avait déjà raconté ce qui s’était déroulé dans cette pièce et qu’on lui demandait des détails, ou bien si elle était restée muette tout ce temps. Au lieu de se précipiter comme il l’avait fait, il aurait peut-être mieux valu qu’il se renseigne, non ?
Son regard se détacha de la secrétaire pour parcourir le reste de la pièce.
Là, grésillait un panneau de contrôle, là un verre brisé sur le sol, avec autour une tâche de vin rouge qui ressemblait à s’y méprendre à du sang sur le tapis luxueux. Mais ce n’était pas ça, le soucis, ni même les traces de luttes entre deux individus qui aurait pu se trouver sur n’importe quelle scène de crime.
Non, l’horreur qui l’attendait, c’était ces morceaux de chair, de tissus, d’os mêlés, des restes bien trop gores d’une explosion qui n’avait rien de naturel. Joshua avait vu bien des choses, du temps qu’il était pompier ; pourtant, cette scène immonde lui arracha un haut-le-cœur qui le força à détourner la tête, à inspirer de grandes goulées d’air par le nez.
L’évidence, il voulut la nier de toutes ses forces. Il avait déjà perdu son meilleur ami, il ne pouvait pas, en plus, perdre son patron complètement barré.
Un individu normal se serait probablement jeté sur Charlotte dans l’espoir d’être rassuré se serait saisi d’elle dans un mouvement de terreur fébrile. Joshua ne paniqua pas de la sorte. Il fit quelques pas, écarta le Peacekeeper qui essayait d’interroger la blonde d’un geste ferme et sans équivoque, sans pour autant être agressif. Le pauvre bougre essayait de faire son travail et opérait avec délicatesse, mais il ne parviendrait probablement pas à ses fins. Pas maintenant.
« Charlotte ? »
Pas une once de plaisanterie dans sa voix, juste de la douceur et de la fermeté, pour lui rappeler sa présence, pour l’éveiller au monde qui l’entourait. Il passa un bras autour des épaules de celle qu’il avait tant l’habitude de taquiner et qu’il s’amusait à pousser au comble de l’exaspération. Il déglutit avec difficulté, attendant la réaction de Charlotte, ravalant sa peine. Il chercha à lui apporter le réconfort dont lui-même avait terriblement besoin.
Il lui accordait un instant, avant que tout deux soient obligés de revenir à la cruelle réalité, à leurs métiers. Gérer la situation, c’étaient ce qu’ils avaient de mieux à faire, après tout. Pour ne pas sombrer dans la folie propre au chagrin et à la perte.
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Charlotte G. Hawkins | Big Boss Secretary |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Sam 20 Juin - 21:09
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| Charlotte était incapable de dire si les secours avaient mis du tout à arriver ou non. La première chose dont elle se souvenait, c’était de cet homme, un Peacekeeper, qui tentait de lui faire reprendre connaissance. A la minute où elle rouvrit les yeux, elle le regretta. Tout s’enchaîna trop rapidement ensuite : on l’aida à se relever à s’assoir dans un fauteuil de la pièce, pour l’isoler de la scène où l’explosion avait eu lieu. On vérifia son état de santé. Et on lui posa des questions, des tas de questions. Qu’est ce qu’il s’était passé ? Où était la Détenue ? Gallagher ? Comment avait-elle réussi à survivre ? La seule chose que Charlotte réussit à articuler, dans l’espoir qu’on la laisse tranquille, c’était « Il est mort et elle aussi », avant de replonger dans le mutisme.
Elle n’avait pas envie de répondre à leurs questions. Elle le devrait, elle le savait, mais pour l’instant tout était encore trop flou, trop récent, trop douloureux. Elle avait tout vu : de l’arrivée de la Détenue à la fusion des deux corps, jusqu’à l’explosion. Il fallut un moment à Charlotte avant de se remémorer tout ça, de toutes ces choses qu’elle n’était pas en mesure de décrire dans l’immédiat. Elle s’en voulait trop : elle n’avait rien fait pour empêcher ça et maintenant, son patron n’était plus là, la Neo Corp. allait certainement s’effondrer, tout comme la ville toute entière. Elle se souvint de l’intervention d’Eryn Blake aussi, qu’elle devrait aussi raconter aux Peacekeepers. Elle l’avait fait montée jusqu’ici, elle qui avait une information capitale à délivrer à Gallagher. Charlotte était persuadée qu’elle savait ce qui allait arriver et la soupçonnait même d’être de mèche avec la Détenue. Comment aurait-elle pu deviner où se trouvait précisément Gallagher, sinon ? Rien n’indiquait qu’il se trouvait tout le temps dans ses appartements. Il aurait pu être quelque part dans la tour, ou à Alcatraz pour travailler sur des expériences, même en pleine nuit. Eryn Blake ne serait certainement plus recherchée uniquement pour le fait d’être mutante, mais aussi pour complicité de meurtre. Du moins, dès que Charlotte aurait été en mesure de raconter toute l’histoire, ce qui n’était pas gagné.
Le dos calé contre le dossier du fauteuil, le regard dans le vide, elle écoutait à peine ce qu’un nouvel Peacekeeper lui disait. Il répétait encore et encore les mêmes questions, ces questions auxquelles elle ne voulait pas répondre. Mettre des mots sur tout ça rendait cette soirée plus réelle, alors qu’elle pourrait se croire dans un de ses cauchemars. Elle n’avait pas non plus envie de s’effondrer devant cet inconnu, ni devant n’importe qui. Ses nerfs menaçaient de lâcher à tout moment, pourtant, et elle focalisa toute son attention pour garder ses larmes pour elle. Plus l’homme parlait, moins elle l’entendait. C’était comme un bourdonnement lointain. Elle voyait des formes s’agiter dans toute la pièce sans pour autant reconnaître un visage. Aussi ne remarqua-t-elle pas quand Joshua Stone débarqua dans la pièce. Ni quand il s’approcha. Elle réagit seulement quand il prononça son prénom. C’était une voix familière, bien ce que soit la dernière qu’elle ait eu envie d’entendre ce soir. Une voix familière, qui en plus lui rappelait Gallagher, Gallagher qui n’était plus. Elle revit la fusion, la dernière expression du visage de son patron, et l’explosion. Elle ferma alors les yeux, inspira un grand coup pour réussir à contenir ses émotions. Quand il passa son bras autour de ses épaules, elle finit par lever la tête vers lui pour le regarder, las. Elle n’avait pas envie de le voir, elle craignait un manque de tact, ou qu’il profite de sa faiblesse, mais de tous les gens qui se trouvait dans la pièce, c’était peut être le seul capable de la comprendre. Elle l’observa quelques minutes sans rien dire, cherchant ce qu’elle pourrait bien raconter à cet homme qui avait été proche de leur patron. Rien que pour ça, elle se sentait obligée de lui dire quelque chose.
« Il est mort. »
Un murmure. Une voix brisée. C’était la seule chose qu’elle arrivait à articuler, depuis tout à l’heure. Mais, le dire, ça faisait encore plus mal. Il était mort et elle avait laissé sa mort arriver. Elle avait été simple spectatrice d’un spectacle dont le final était des plus macabres. |
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Joshua Stone | Double Agent |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Dim 21 Juin - 11:18
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| Joshua était quelqu’un d’agaçant, surtout pour Charlotte Hawkins. Il passait clairement son temps à l’asticoter, à se moquer d’elle, à lui dire qu’elle était vieille, à la taquiner à propos de Sean. Il était, pour tout dire, absolument insupportable. Son insolence, il la cultivait de concert avec son patron ; dans les petits papiers de Jeffrey Gallagher, Joshua possédait une place de choix. Un luxe qui lui permettait – qui lui avait permis – de se montrer particulièrement chiant envers la jolie blonde.
Alors, évidemment, il avait cru, pendant un moment, qu’il n’avait rien à faire ici. Qu’il ne pouvait pas se tenir aux côtés de Charlotte. Qu’elle ne voudrait pas partager sa peine. Aurait-elle préféré que Sean se présente ? Après tout, Joshua avait été envoyé pour espionner les Peacekeepers… Resterait-il un agent double ? Qui prendrait la place de Gallagher ? Ce dernier n’avait pas de famille. Plus de famille. Et puis, avec cette quarantaine…
Les questions techniques attendraient. Le regard que Charlotte leva sur lui était affreusement peinant. Ses traits décomposés la vieillissait. Son teint blême, l’absence de sévérité sur ses traits, l’orientation blessée de ses sourcils ; chaque courbe de son visage d’ordinaire si austère hurlait sa vulnérabilité, sa détresse. Pour une fois, elle mettait son cœur à découvert, sa carapace s’était étiolée. Et Joshua, en retour, se sentit tout aussi vulnérable ; la vision fugace de Jen sur son lit d’hôpital, souvenir asphyxiant qui le prit à la gorge, s’imposa à lui avait de disparaître. Il devait être le pilier, il devait, lui aussi, tenir le coup.
Malgré sa ferme décision, être d’un soutien sans faille paraissait bien plus compliqué qu’il ne le désirait. Charlotte s’extirpa de son mutisme pour dissiper tout espoir.
Et Joshua ne put faire face à son regard, à sa souffrance, parce ce qu’il lisait dans les prunelles de Charlotte ressemblait que trop à ce qui se passait au fond de son cœur.
Il détourna légèrement la tête, ferma les yeux, serra les poings. La vague d’émotion déferla sur lui, pêle-mêle, étourdissante. Il s’accrocha du mieux qu’il put à sa raison pour ne pas se laisser ravager. Parce que s’il parait à la dérive, jamais il ne pourrait aider Charlotte. C’était comme pour Ben, curieusement : il ne s’était pas laissé aspirer par les ténèbres angoissantes de la perte demeurer un ami auprès de Jen. Là, il se devait d’être là pour Charlotte. Dans le fond, il portait une affection toute particulière à la secrétaire, même s’il le montrait de façon peu conventionnelle. Ne dit-on pas « qui aime bien châtie bien » ?
Pas question de châtier, cependant. Pas aujourd’hui. Parce qu’ils pleuraient la perte d’un homme qui avait joué un rôle capital dans leurs vies. Les souvenirs de l’excentrique PDG se bousculaient dans sa tête en une farandole désordonnée. La plupart étaient des moments de joie, du rire, des situations incongrues qui faisaient froncer les sourcils à miss Hawkins, ou bien lui faisaient lever les yeux au ciel de façon si comique.
Joshua se laissa tomber sur le fauteuil près de celui de Charlotte. Désormais à la même hauteur, il put l’attirer contre lui ; il posa son menton sur la tête de la secrétaire, et son regard se perdit par-delà la baie vitrée : la vue avait toujours été imprenable depuis le sommet de la Neo Tower. Gallagher aimait bien se poster là, théâtralement, son verre de scotch à la main, comme si la ville lui appartenait, comme un empereur contemplait les frontières de son territoire. Que deviendrait San Francisco, sans lui ?
Et que deviendrait Charlotte, aussi ?
Il n’y avait pas de mots de consolation. Seulement la promesse d’une présence, les gestes qui veulent dire « je suis là pour toi », un moyen de contrer la solitude et le néant, de partager sa peine. Et quand il s’exprima enfin, c’était d’une voix brisée, lui aussi.
« Je suis tellement désolé… »
C’était bien vrai : un vent de désolation soufflait sur son âme meurtrie. Et il resserra davantage son étreinte, autant pour faire sentir sa présence à Charlotte que pour se raccrocher à elle.
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Charlotte G. Hawkins | Big Boss Secretary |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Dim 21 Juin - 12:36
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| Joshua ne répondit rien. En même temps, il n’y avait pas grand-chose à répondre. Gallagher était mort, il ne restait rien de lui, pas un corps pour se recueillir, rien. Même s’il l’agaçait profondément à longueur de temps, elle ne pouvait pas s’empêcher de le respecter, d’admirer ce qu’il était. Il n’y avait pas beaucoup de personne comme lui, dans ce monde. Il était unique, lui seul pouvait se permettre tant de choses et les assumer. Il n’éprouvait aucun remords, jamais, il semblait intouchable, imbattable. Jusqu’à ce que sa propre création le rattrape et vienne le tuer. Il avait crée les mutations, indirectement peut être, mais c’était ses expériences et celles de ses employés qui étaient à l’origine de tout ça. Son génie avait entraîné sa perte. Mais malgré tout, Charlotte lui serait éternellement reconnaissant de lui avoir offert ce poste, aussi ingrat était-il. Il y a six ans, jamais elle n’aurait pensé arriver jusqu’ici. Autant professionnellement que personnellement. Elle avait appris à s’attacher à son patron, à force. Plus jamais elle n’aurait l’occasion de lui courir après dans les couloirs de la Neo Corp. pour lui rappeler un rendez-vous important. Plus jamais elle ne viendrait le voir pour lui délivrer les chiffres du jour. Plus jamais elle ne l’accompagnerait à tous ces meetings, pour s’assurer qu’il ne fasse pas trop de frasques. Plus jamais elle ne ferait tout ça pour lui. Et peut être bien qu’elle ne ferait plus ça pour personne d’autre.
Charlotte se laissa faire lorsque Joshua, assis à côté d’elle, l’attira contre lui. Elle ferma un instant les yeux, posant sa tête sur son torse. Elle avait besoin de ce genre de geste pour se sentir un minimum vivante. Elle aurait pu mourir elle aussi, mais la Détenue n’avait qu’un objectif en tête et elle ne faisait pas partie de son plan, visiblement. Elle n’en était même pas reconnaissante, ayant l’impression d’avoir tout perdu ce soir. C’était que son patron pourtant … Mais toute sa vie tournait autour de son boulot, et elle risquait de tout perdre en une soirée. Se sentant égoïste de penser à ça maintenant, elle balaya cette idée : elle aurait bien le temps de se consacrer à son avenir après.
C’était étrange, de se sentir soudain si proche de Joshua alors qu’elle passait son temps à fuir sa présence et à le mépriser. Etait-il aussi abattu ? Elle n’était pas passée par quatre chemins pour lui annoncer la mort de Gallagher – bien qu’il devait déjà le savoir. Il avait dû venir pour s’en assurer, pour le voir de ses propres yeux, parce qu’il tenait à cet homme. Charlotte ne savait pas tout, sur ce qui les liait, mais Gallagher avait suffisamment confiance pour l’envoyer jouer les agents doubles. Et Joshua était toujours resté loyal, une qualité que Charlotte était bien obligé d’admettre. Il aurait pu retourner sa veste depuis longtemps. Au lieu de ça, il était là, à côté d’elle, à essayer de la réconforter. Il resserra son étreinte et elle dû redoubler d’efforts pour ne pas craquer une nouvelle fois.
« Moi aussi. »
Que dire d’autre ? Charlotte se sentait totalement vide. Et terriblement coupable. Elle aurait tellement besoin de ses frères, là, tout de suite ! Sa famille saurait trouver les mots justes. Au lieu de ça, elle ne pourrait pas leur raconter tout ça avant un long moment, elle serait livrée à elle-même. Elle avait bien des amis ici, mais elle ne pouvait pas tout leur raconter. Et Joshua alors ? Elle ne le considérait pas comme un ami. Elle n’avait généralement aucune estime pour lui mais là, ce soir, alors qu’il la tenait dans ses bras, tout semblait différent. Il avait laissé de côté toutes ses remarques qu’il lui faisait habituellement. Jamais elle ne se serait attendue à ça de sa part. Elle marqua une hésitation, avant de reprendre, d'une voix tremblante.
« C’est de ma faute, je n’ai pas pu l’en empêcher. Elle était là, et j’ai rien fait. »
Elle n’osa pas le regarder dans les yeux, gardant sa tête contre lui. Elle espérait que personne d’autre n’entende cela, parce qu’elle ne risquait pas de le raconter de la même façon. Pourrait-on penser qu’elle n’était qu’une complice dans l’histoire ? Elle restait la seule survivante après tout. Il y aurait les caméras de surveillance pour preuve, si les enregistrements étaient encore récupérables. Les Peacekeepers s’activaient sûrement à essayer de récupérer les bandes, en ce moment, vu qu’elle était incapable de leur raconter la scène. |
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Joshua Stone | Double Agent |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Dim 21 Juin - 20:41
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| Chacun gérait le deuil comme il le pouvait. Certains noyaient leur peine dans l’alcool, d’autre entrait dans des fureurs noires… D’autres, encore, réalisaient soudain combien il fallait vivre sa vie à fond, saisir les opportunités, ne pas se laisser aspirer par le défaitisme parce que l’existence n’était que trop éphémère.
Charlotte, elle, entrait dans la pire des catégories : elle culpabilisait. Quelque part, sa réaction était logique, quand on la connaissait. Son sens des responsabilités, sa loyauté envers son patron… Patron qu’elle maternait un peu, il ne faut pas l’oublier. Que serait devenu Jeffrey John Gallagher sans le cadre que prodiguait Charlotte ? Jusqu’où aurait-il poussé ses expériences loufoques ? Beaucoup trop loin, certainement. Il aurait bien trouvé une bêtise à faire, telle que repeindre l’hôtel de ville en fluo juste pour rendre son cousin fou de rage, ou bien bâtir un building juste devant sa fenêtre pour lui faire de l’ombre. Les provocations, ça, ça le connaissait, ce bon vieux Gallagher.
Bref. Charlotte se sentait coupable. Mais qu’imaginait-elle ? Pouvoir arrêter seule la Détenue 47 ? Cette même femme qui avait tenu en échec tout le personnel de sécurité de la Neo Corp. ? Et comment s’y serait-elle prise, au juste ?
Joshua fit taire ses pensées outrées pour adopter une stratégie qui ne suinterait pas l’indignation. Il prit le visage de Charlotte entre ses mains, la força à le regarder dans les yeux, pour bien faire passer le message avec toute la fermeté dont il était capable sans la brusquer.
« Tu n’y es pour rien. Tu n’aurais rien pu faire. »
Il y avait une forme de fatalité, dans son ton, une certitude inébranlable. Il avait abandonné son ton moqueur, mais aussi sa fausse politesse ; le tutoiement, paradoxalement, venait retirer cette familiarité moqueuse dont il faisait preuve d’ordinaire, pour ajouter tout son sérieux dans ses propos. Il espérait aussi que cela renforçait sa présence ; si elle le détestait, il espérait tout de même que leur proximité ferait la différence.
Lui-même aurait pu se sentir coupable. Après tout, il était bien plus en mesure de lutter contre une mutante en furie. L’était-il vraiment ? Joshua n’était pas un surhomme, loin de là. La fiole de NS1 brisée sur le sol montrait clairement que la Détenue 47 ne pouvait pas être affaiblie par ce moyen. Sa mutation, démesurée, avait outrepassé toutes les limites possibles.
Non, personne n’aurait pu changer le cours des événements. À moins qu’il existe en ce monde une personne immunisée contre les mutations, mais même ainsi, qui sait ? Un simple tir d’une arme volée au passage aurait suffi à mettre fin à l’existence du PDG.
Joshua attendait que Charlotte opine du chef, qu’elle prétende au moins laisser toute la culpabilité derrière elle. Ce serait déjà un premier pas.
« Comrpis ? » insista-t-il en soutenant son regard.
Ce fut seulement lorsqu’il obtint la réaction escomptée qu’il la relâcha. Il se leva, poussa le siège de Charlotte jusque dans la pièce voisine, sans lui demander son avis. Il n’allait pas prendre le risque de la faire se lever si c’était pour que ses jambes se dérobe sous elle.
La petite pièce dans laquelle il l’avait entraînée, il la connaissait bien. C’était une sorte de salon privé, bien plus intime que la pièce dans laquelle il recevait les gens. La pièce était même pourvue d’une cheminée (franchement, Joshua avait toujours trouver ça amusant) et d’un bar, de fauteuils plus confortables. Il aida Charlotte à s’installer dans le petit canapé, posa une couverture sur ses épaules, puis se dirigea vers le bar pour servir deux verres du bourbon le plus cher de leur ancien patron. De toute façon, il voudrait qu’ils boivent à sa santé. Et Charlotte avait grand besoin d’un remontant.
Il lui tendit le verre, toujours silencieux. Tout palabre serait inutile.
Pourtant, la question lui brûlait les lèvres. Alors Joshua se laissa tomber dans le fauteuil, à une distance respectueuse de Charlotte, porta son verre à ses lèvres. Il reprit contenance, se glissa dans la peau du Peacekeeper qu’il était la plupart du temps, mit de côté les émotions parasites, les pensées qui tourbillonnaient sous sa caboche. Une fois tout compartimenté, il reprit la parole, enfin, dans l’intimité du petit salon, loin des oreilles ou des cadavres indiscrets.
« Il va falloir faire une déposition, et parler à Romnov. »
Il étudiait le souci de façon pragmatique, pour que Charlotte reprenne doucement les rennes. S’organiser, planifier, c’était son truc. Et si elle avait envie de craquer, elle en avait aussi le droit. Mais au sortir de cette pièce, elle devrait être d’attaque. Parce que Joshua, lui, savait déjà ce que réservait le futur ; au terme d’une soirée particulièrement festive, Gallagher lui avait fait part du contenu de son testament. Mais ce n’était pas à Joshua de le révéler.
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Charlotte G. Hawkins | Big Boss Secretary |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Lun 22 Juin - 15:46
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| Il était difficile pour Charlotte d’admettre qu’effectivement, elle n’aurait rien pu faire alors qu’elle avait passé six ans à essayer de limiter les dégâts des actions de son patron, de le raisonner dès qu’il voulait se lancer dans quelque chose d’illogique ou qui risquait d’entraîner pas mal de conséquence pour la Neo Corp. Ce soir, tous ses efforts furent anéantis. A la minute où la mutante était entrée, Gallagher avait dû se résoudre à l’issue finale. Mais pas Charlotte, qui avait cru qu’il était possible de faire quelque chose pour l’en empêcher. Alors oui, elle avait essayé : elle était sortie du bureau où Gallagher lui avait dit de se cacher, elle avait voulu faire diversion, pour l’aider à répliquer. Elle avait juste été incapable de tirer réellement sur la mutante. Une simple balle aurait été inefficace, elle le savait vu qu’elle avait réussi à passer la sécurité comme ça, en encaissant les coups. Mais Charlotte s’en voulait quand même de n’avoir pas tenté cette option.
Joshua tenta de lui faire comprendre, de la raisonner. Elle essayait de le croire, fixant son regard. C’était décidemment une facette de lui qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait jamais vu. Il était sincère, il cherchait vraiment à lui faire comprendre que personne n’aurait pu faire quoi que ce soit. Elle déglutit et, devant son insistance, elle finit par hocher la tête. Il avait totalement raison et Charlotte s’y résoudrait. A force de se repasser la scène, elle arriverait à la même conclusion. Ca prendrait du temps, elle en rêverait sûrement toutes les nuits mais la culpabilité s’en irait au bout d’un moment. Si personne ne lui reprochait d’avoir été impuissante, d’être allée se planquer dans un coin, ça ne pourrait que l’aider.
Joshua la lâcha et Charlotte se laisse retomber dans son fauteuil, épuisée. Elle voulu fermer les yeux un instant, pour tenter de trouver le courage d’avancer, de se convaincre définitivement que personne n’aurait pu venir à bout de Sonya Ashlow, mais elle n’en eut pas le temps. Le Peacekeeper poussa son siège, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle n’avait pas la force de se lever pour l’en empêcher et se contenta de tourner la tête vers lui, en fronçant les sourcils. Comment trouvait-il la force de faire tout ça ? Certes, il n’avait pas assisté à la scène, mais il avait semblé aussi vidé qu’elle.
Elle ne reconnut pas tout de suite la pièce où il l’emmena. Elle connaissait les appartements de Gallagher, mais elle n’était pas venue très souvent ici, essayant de ne jamais s’attarder pour ne pas perdre de temps dans son travail. Toujours aussi prévenant, Joshua l’aida à se relever et à s’installer dans un canapé de la pièce, où elle se laissa tomber. Il lui apporta une couverture et disparu derrière le bar. Charlotte contempla un instant la cheminée, qui donnait un aspect plus chaleureux au cadre. Elle ne chercha pas à comprendre pourquoi il l’avait emmené là, mais ne plus être dans la même pièce où le drame avait eu lieu lui faisait du bien. Joshua s’approcha d’elle avec un verre, qu’elle ne refusa pas, comme elle n’avait pas refusé le verre de vin de son patron, qu’il avait servi à Eryn et elle. Elle adressa un simple regard pour remercier Josh, et observa un instant l’alcool. Elle n’était pas une spécialiste et ne pouvait pas l’identifier d’un simple coup d’œil, mais connaissant Gallagher, cela ne devait pas être un alcool de supermarché. Elle soupira et finit par boire une gorgée, cherchant à retrouver un peu de force.
Faire sa déposition. C’était bien le flic qui parlait, là. Mais elle savait qu’il avait raison : c’était ce qu’on attendait d’elle. Charlotte soupira une nouvelle fois, parce qu’elle n’en avait pas envie. Elle ne voulait pas revivre cette soirée à travers son récit. On lui demanderait des détails, qu’elle serait obligée de révéler. Et elle n’aurait sûrement pas à le raconter une fois : des tas de gens voudraient savoir eux aussi, et lui poseraient des questions. Josh ne lui avait rien demandé, depuis qu’il était arrivé. Etait-il une exception ? Elle l’observa un instant, tout en buvant une nouvelle gorgée du bourbon.
« Il ne peut vraiment pas se contenter des enregistrements ? »
Charlotte connaissait évidemment la réponse. Elle était l’unique témoin de la scène, c’était son devoir de raconter ce qu’elle avait vu. Elle se passa une main sur le visage, avant de remettre en place quelques mèches de cheveux : son chignon était complètement défait, mais son apparence n’était vraiment pas son principal problème.
« Tu ne veux rien savoir avant ? »
Elle lui posa quand même la question. Et dans le même temps, elle cherchait à gagner quelques précieuses minutes dans cette pièce, dans l’espoir de repartir plus facilement après. Charlotte posa son bras sur l’accoudoir du canapé et se massa le front, essayant de faire taire cette culpabilité qui la rongeait encore. |
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Joshua Stone | Double Agent |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Jeu 25 Juin - 16:48
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| Joshua n’imaginait même pas quelle épreuve allait devoir subir Charlotte : discours public, confrontation avec Romanov… Après tout, le cousin de Gallagher était de la famille, non ? Et pourtant, les deux hommes se détestaient plus ou moins cordialement, à se battre pour la ville. Laisserait-il Charlotte suivre les pas de son patron ? Ou bien tâcherait-il d’étouffer les braises de la Neo Corp. tant qu’elle était vulnérable ?
Il grinça des dents. Il ne doutait pas que Charlotte put mener un entretien avec Romanov dans son état normal, mais avec le chagrin qui lui pesait… L’idée que le politique put profiter de sa faiblesse temporaire l’agaçait. Pourtant, il ne pourrait probablement pas accompagner la blonde : ce serait mettre en péril sa couverture si elle souhaitait qu’il continue sa mission d’agent double, et ça mettrait probablement un frein à son autorité. Il faudrait qu’elle trouve ses propres hommes de confiance, qu’elle se construise une réputation. Et comme elle ne se dissimulerait pas derrière une excentricité teintée de génie, elle serait probablement obligée de se montrer froide et impitoyable.
Elle lui demanda s’il voulait savoir. Était-ce une politesse, une forme d’obligation, ou avait-elle vraiment besoin de vider son sac ? Et lui, avait-il vraiment envie de savoir ? Bien sûr, qu’il était curieux de nature, mais Joshua n’avait pas une seule fibre masochiste dans son âme – si ce n’était son goût en matière de femmes et de coéquipières. Il était partagé. Mais finalement, il décida que Charlotte devait en parler. Pas parce que ça lui ferait du bien, mais parce qu’elle aurait besoin d’en parler plus tard, devant des inconnus, de conter et raconter encore son histoire, unique survivante d’un drame qui ferait la une des journaux dès le lendemain. Le nom de Gallagher serait sur toutes les lèvres, son nom placardé à chaque coin de rue, proféré dans chaque émission télévisée. Sans compter l’interminable farandole de condoléances et d’excuses, certaines poignantes de sincérité, d’autres répugnantes d’hypocrisie.
Plus que du calme ou du verre, ce dont Charlotte avait besoin, c’était une répétition générale.
Joshua but une gorgée d’alcool ambré hors de prix, qui avait pourtant un goût de cendres encore chaudes sur son palais. Il puisa encore dans ses réserves de courage, parce qu’il en aurait besoin, probablement, pour affronter le récit.
« Raconte-moi tout, en détails, je pourrais peut-être t’aider. »
Et c’était vrai. Avec son excellente mémoire, peut-être parviendrait-il à lui épargner la répétition de trop, en remplissant lui-même un rapport, en acceptant de rencontrer une paire de journalistes… C’était une aide bien maigre, mais c’était tout ce qu’il pouvait faire. En plus, les gens soupçonneraient probablement une relation entre les deux personnages : et pour cause ; pourquoi un ancien agent de sécurité se serait précipité ainsi au secours de son ancienne collègue ? Soit par loyauté déplacée, soit parce qu’il tenait à Charlotte… Une nouvelle amitié de façade devrait voir le jour, pour le bien de sa couverture, encore une fois. Mais il n’en parlerait pas à Charlotte tout de suite non plus.
Soupirant, il sortit son carnet. Ce n’était pas la première chose à remettre à plus tard qui lui venait à l’esprit, et il décida qu’il était peut-être temps de prendre des notes. Il ne doutait pas de sa mémoire, mais plutôt d’être overbooké sous peu, dépassé par les événements, ce qui pourrait le conduire à l’erreur. Autant palier à cette éventualité qui mènerait sans aucun doute à une nouvelle catastrophe.
Ses notes prises, il reporta son attention sur Charlotte. Il savait qu’il lui en demandait beaucoup, que l’épreuve serait difficile à surmonter. Probablement plus que tout ce qui l’attendait dehors. Mais elle ne devait pas flancher, et lui non plus. Ils ne pouvaient pas se le permettre. Alors, il reporta son verre à ses lèvres, comme pour l’inviter à en faire de même – mais en fait, il avait vraiment besoin de ce remontant, lui aussi – et écarta une fois de plus la vague de peine qui s’échoua brutalement sur son cœur.
Plus rien ne serait comme avant. L’appréhension le rongeait malgré lui et ça ne lui ressemblait pas. Ou alors, il s’agissait d’un élan d’empathie à l’égard de Charlotte ? Dans tous les cas, il s’efforça de conserver une mine stoïque pour ne pas laisser son propre chagrin influencer la futur PDG de la Neo Corp.
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Charlotte G. Hawkins | Big Boss Secretary |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Ven 26 Juin - 2:25
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| Il voulait tout savoir : elle ne s’était pas attendue à tant. Il fallait bien qu’elle commence avec quelqu’un, et quelque part, c’était bien ce que soit lui le premier à connaître toute l’histoire. C’était Joshua Stone, sûrement la personne la plus loyale envers Gallagher après elle. Elle ne le portait pas forcément dans son cœur contrairement à son défunt patron. Elle ne lui faisait pas autant confiance, habituellement. Sauf que ce soir, tout était un peu différent. Joshua sortit un carnet, ce à quoi Charlotte ne prêta pas attention. Elle but une gorgée du bourdon, prit une grande inspiration et se lança, essayant de parler lentement pour ne pas buter sur les mots.
« Je suis sortie tard de la Neo Corp., ce soir. Je rentrais chez moi quand Eryn Blake m’a entraîné dans une ruelle. Elle voulait entrer dans le bâtiment, sans que personne ne la voie, pour délivrer des informations capitales à … à Gallagher. »
Elle fit une pause : prononcer son nom était plus difficile qu’elle l’avait imaginé. Pourtant, ce n’était pas la partie la plus compliquée du récit. Loin de là. Il s’agissait juste d’un nom, qu’elle serait amenée à prononcer encore et encore.
« J’ai refusé, mais elle m’a menacé avec son arme et je n’ai pas eu d’autre choix que de l’accompagner jusqu’ici. On est passées par le parking, j’espérais qu'il serait vide, que ce serait le chemin le plus sûr, sauf que deux agents faisaient leur ronde. Pour éviter qu’elle ne les abatte, je l’ai fait passer pour une ancienne stagiaire ayant oublié ses affaires dans une voiture qu’elle avait pris avec une collègue. »
Charlotte évita de lui raconter pourquoi elle avait cédé si facilement à Blake : n’importe qui se dirait qu’elle tenait à la vie, non ? Sa confiance avait tout de même des limites. Et mis à part Gallagher, personne ne savait qu’elle avait vu Eryn pour lui faire une demande qui, aujourd’hui, lui paraissait totalement stupide. Il valait mieux que ce secret soit enterré avec lui. Elle baissa les yeux, se demandant bien si la venue d’Eryn avait joué un rôle dans tout ça : elle n’aurait certainement jamais la réponse.
« On n'a vu personne d'autre jusqu’en haut. Il nous attendait, évidemment. Il avait même ouvert une bouteille de vin. Blake a essayé de négocier, elle voulait parler au gouvernement, avoir des informations sur les drones. Lui, il a voulu la convaincre de rejoindre la Neo Corp. pour l’aider à trouver une solution. Ni l’un, ni l’autre n’a flanché. Blake n’a rien dit sur ce qu’elle savait et m’a prise en otage pour pouvoir s’en aller sans qu’il appelle des renforts. En bas, ça s’agitait déjà. »
C’était peut être là qu’elle avait fait sa plus grande erreur de la soirée. Elle aurait dû partir. Toute personne censée aurait dû le faire. Se dire que la situation serait maîtrisée, que la Neo Tower était suffisamment bien gardé pour parer à toute menace. Elle aurait pu rentrer chez elle, tout simplement. La culpabilité n’aurait été que plus grande d’un autre côté, parce que là, elle n’aurait véritablement rien fait.
« J’ai dû aider Blake une nouvelle fois pour descendre. Mais je suis remontée après, parce que je voulais des explications. Il y avait toujours du mouvement dans la tour, on le voyait sur son écran de télévision. Gallagher m’a dit d’aller me cacher dans un bureau, où je pourrais trouver deux pistolets. Je n’avais pas encore compris, mais lui, si, j’en suis persuadée. C’est là qu’elle est arrivée, la détenue, Sonya Ashlow. Je ne sais pas comment elle a fait exactement, mais elle est arrivée jusqu’ici. Elle … Elle m’a dit de m’en aller. Et c’est ce que j’ai fait, je suis allée dans ce bureau. »
Charlotte ferma les yeux. Sa culpabilité, encore, la rendait malade. Même s’il lui avait dit de se planquer, quelques minutes avant, sa loyauté l’avait poussé à hésiter jusqu’au moment où la raison avait repris le dessus. Elle rouvrit les yeux, mais mit quelques secondes avant de reprendre. Plus l’issue finale approchait, plus elle avait du mal à continuer : ses mains s’agrippaient au verre d’alcool comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage pour ne pas craquer avant la fin.
« J’ai trouvé les armes, et j’ai pu voir ce qu’il se passait grâce à l’ordinateur de la pièce et les caméras de surveillance de l’appartement. Ils ont échangé quelques mots, pas grand chose. Je n’ai pas pu tout entendre : je crois qu’elle le rendait responsable de son état. Et ensuite, elle s’est jetée sur lui. Je n’ai pas réfléchi, j’ai pris une arme, je suis sortie de la pièce, je les ai rejoints et j’ai tiré en l’air. Je voulais essayer de faire quelque chose pour l’aider. »
Sa voix se brisa, et Charlotte dû s’arrêter. Seulement, ce n’était pas fini, pas encore. Il fallait qu’elle continue, qu’elle lui décrive la suite, le plus horrible. Elle plongea alors son regard dans son verre : c’était plus facile comme ça.
« Il a pu reprendre le dessus, il a essayé de l’étrangler. Il a utilisé une fiole de Neo Serum. Et là, ils ont … »
Comment décrire la scène qui lui donnait encore la nausée ? Comment mettre des mots sur cette atrocité ? Elle essuya une larme du revers de la main et releva la tête pour regarder Josh.
« Leurs corps ont fusionné et ils ont explosé. C’était fini pour lui, et pour elle. »
Elle préféra se montrer expéditive sur la fin : elle avait perdu connaissance ensuite, elle ne s’était réveillée qu’à l’arrivée des premiers PK. Les images des caméras de surveillance seraient sûrement plus parlante, si elles étaient récupérables. Elle finit son verre d’une traite et détourna le regard pour ne pas qu’il la voit pleurer même si c’était déjà trop tard. Elle ne se sentait pas plus soulagée à la fin de son récit parce qu’elle savait que ça n’allait pas être la dernière fois qu’elle raconterait tout ça. Mais au moins, elle savait qu’elle en était capable. |
| | | | MESSAGES : 276 HUMEUR : Vénale FEAT : Stephen Amell Points : 2139 Want More ? Fiche RoleplayAGE: 31 ansPROFESSION: Traqueur / EspionCAPACITES/MUTATION:
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Joshua Stone | Double Agent |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Lun 13 Juil - 10:54
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| Joshua suivit le récit avec attention, bien sûr. Il essaya de dissimuler au mieux les sentiments que ça éveillait en lui, tenta de ne pas détourner les yeux chaque fois que des éléments plongeait son cœur dans des abysses ténébreux. Une fois encore, il tâchait d'être d'un soutien inébranlable.
Puis ses réflexes de Peacekeepers reprirent le dessus. Eryn Blake ? La fameuse criminelle activement recherchée ? Cette proie de choix pour Gallagher avait décidé d'aller se jeter directement de la gueule du loup ? Soit les Forces Spéciales se pensaient vraiment au-dessus de tout, soit elle avait clairement envie d'en finir... Il regretta instantanément qu'elle se soit enfuie : elle était peut-être la réponse à toutes les questions, l'élément clé pour se sortir de ce merdier. En tout cas, Gallagher semblait le penser.
Curieusement, Joshua fronça les sourcils quand Charlotte lui expliqua de Blake l'avait menacée. À n'importe quel moment une fois dans la tour, elle aurait pu sonner l'alarme. Même si elle avait été prise en otage, Blake n'aurait jamais atteint Gallagher. Il pensait la secrétaire assez fidèle pour opter pour cette solution plutôt que de conduire la fugitive directement à son patron... Il conserva ce détail dans un coin de son esprit d'abord, puis se résolu à gribouiller quelques mots sur son carnet, rien qui ne mettrait la puce à l'oreille à Charlotte si elle décidait de lire ce qu'il scribouillait, mais suffisamment pour que lui n'oublie pas les faits, les questions qui se formaient à l'entente d'un tel discours.
Il ferma les yeux quand il l'entendit dire qu'elle était remontée. Avait-elle perdu la tête ? Elle aurait pu s'épargner bien des peines ! Il serra les dents, rouvrit les yeux, pour enfin entendre le pire. Il se demanda brièvement à quel point son patron avait lutté. À quel point il avait provoqué la Détenue 47, quel pied de nez il avait encore inventé pour en venir à un tel résultat.
Il termina de lister quelques éléments importants sur son carnet, relu ce qu'il venait de concilier, puis prit enfin la parole, pragmatique.
« Il faudra tous les éléments dont vous disposez sur la mutation et la Détenue 47 et la façon dont cette mutation a pu conduire à un tel résultat, pour les biens de l'enquête. »
Il doutait que les Peacekeepers se penchent trop sur ces détails, surtout vu les similarités avec la mort de Jason Everwood, mais il préférait néanmoins ne pas prendre de risque, encore moins faire traîner cette affaire avec de la paperasse oubliée.
Il prit une gorgée d'alcool, une profonde inspiration et poursuivit en cherchant ses mots :
« Je vous conseille aussi de... d'élaborer un mensonge qui tienne la route quant à l'implication de Blake dans cette affaire. On va vous demander des précisions. Beaucoup de précisions. »
Il n'osait même pas imaginer comment Aria allait réagir quand elle allait entendre parler de tout ça. Il passa une main lasse sur son visage, en guettant la réaction de Charlotte pour commencer. Grâce à divers indice, Joshua avait déjà connecté ces événements avec une autre incidence, survenue six mois plus tôt.
« Cela aurait-il un rapport avec votre escapade dans la Seamy Area ? »
Il se souvenait parfaitement avoir asticoté Charlotte quand il l'avait surprise en train de quitter le confort de la Bright Town pour s'aventurer au-dehors. Il avait tout juste commencé en tant que Peacekeeper à l'époque, et avait décidé de passer l'éponge – Charlotte était une grande fille – même s'il s'était inquiété de la voir sans protection. Gallagher ne lui avait jamais révélé ce qu'il en avait été. Certainement pas une visite à une amie comme elle avait prétendu. |
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Charlotte G. Hawkins | Big Boss Secretary |
| Sujet: Re: Once the curtain has fallen | Dim 19 Juil - 15:00
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| Se ressaisir était plus compliqué que prévu. Tandis que Joshua écrivait toujours dans son carnet, Charlotte ferma les yeux et inspira profondément. Encore une étape, sa véritable déposition, et peut être qu’elle serait libérée. Peut être qu’elle pourrait retrouver son appartement, qu’elle pourrait essayer de dormir en espérant qu’à son réveil, elle arrive à trouver la force d’affronter la suite des évènements : une rencontre incontournable avec Romanov, de possibles conférences de presse avec les journalistes, les questions de ses collègues, de son entourage. Elle essuya ses dernières larmes et se reconcentra sur Joshua.
Charlotte hocha mécaniquement la tête lorsqu’il lui demanda d’apporter un maximum d’informations sur la Détenue et sa mutation. Les dossiers ne seraient plus vraiment utiles aux scientifiques, puisqu’elle n’existait plus. A moins qu'ils continuent de se pencher sur les problèmes qu’ils avaient rencontré avec elle, mais ce serait sûrement une perte de temps sans pouvoir vérifier réellement leurs hypothèses. Alors, elle ne voyait aucun inconvénient à fournir ces éléments pour l’enquête. Les faits étaient là, de toute façon : un monstre s’était introduit dans la Neo Tower pour commettre un meurtre.
Joshua lui conseillait de mentir ? Charlotte fronça les sourcils. Elle ne comptait évidemment pas tout révéler sur Blake, uniquement ce qu’il était important de savoir et qui ne risquait pas de la compromettre. Joshua savait-il quelque chose ? Gallagher l’avait-il mis au courant tout compte fait ? C’était une possibilité, et Charlotte eut un léger doute. Ou alors, le fait qu’elle ait obéit à Blake tout du long était trop louche ? Elle avait pensé que le simple fait d’être sous la menace d’une arme était un prétexte suffisant pour n’avoir rien tenté. Peut être devrait-elle rajouter qu’elle avait espéré que Gallagher les voit arriver, depuis les écrans de surveillance de son appartement et prévienne de lui-même la sécurité ? Ce n’était pas faux, qui plus est. Elle s’était attendue à un comité d’accueil avec les agents de la Neo Corp. prêt à neutraliser Eryn. Mais Gallagher n’avait rien fait non plus.
La dernière question troubla Charlotte et la fit douter encore plus. Qu’est ce qu’elle devait répondre ? Est-ce que sa confiance en Joshua allait si loin qu’elle pouvait vraiment tout lui dire, même ça ? Elle se souvint de leur discussion, six mois plus tôt, où Joshua avait cherché à savoir ce que Charlotte faisait dans la Seamy. Elle lui avait dit à l’époque qu’elle aidait une amie. Après un léger silence, elle secoua doucement la tête.
« Non. »
Il fallait qu’elle continue à lui mentir. Au risque qu’il le prenne mal, ou qu’il découvre par lui-même la vérité plus tard. Seulement, la seule personne à la connaître était Gallagher et il était mort. Il y avait bien Eryn Blake en personne mais il y avait peu de chance pour que Joshua lui tombe dessus. Elle espérait juste qu’Eryn avait gardé leur rencontre pour elle et ne s’était pas amusée à le répéter à quelques alliés.
« Tu connaissais Gallagher aussi bien que moi. Ses requêtes étaient parfois aussi excentriques que lui. Il m’avait donné pour mission de lui amener Blake par n’importe quel moyen et en cas d’échec, il avait promis de me virer. Si j’avais su d’avance comment les choses finiraient, je serais partie de moi-même. »
Enfin, ce n’était pas totalement sûr : elle tenait tellement à son travail qu’elle était prête à tout, comme accepter les stupides requêtes de son patron et se retrouver dans un commissariat à devoir enquêter auprès de la sœur de la fugitive. Parler de lui au passé n’était pas une chose facile, et Charlotte avait buté sur plusieurs mots : il faudrait pourtant qu’elle s’y habitue, désormais. Quelque part, ce genre de requêtes allait lui manquer.
Joshua ne la croirait peut être pas, elle espérait juste qu’il n’insiste pas pour autant. C’était mieux ainsi : il n’avait pas à porter le poids de ce secret lui aussi. Elle n’avait pas à l’impliquer là dedans, même s’il la suppliait. Et, elle n’avait pas envie qu’il comprenne que ce soir, elle avait joué un plus grand rôle que ce qu’elle prétendait. Il serait sûrement l’un de ses rares alliés, l’un des rares à regretter réellement Gallagher et à ne pas se montrer hypocrite : elle préférait qu’il ne la voit pas comme coupable de quelque chose dans l’histoire. Elle se martelait l’esprit avec cette idée, priant pour qu’il n’aille pas chercher plus loin pour l’instant. Elle tenta alors de noyer le poisson, le plus calmement possible : se révolter ne servirait à rien, juste à augmenter ses soupçons.
« Le simple fait d’être sous la menace d’une arme durant tout le trajet n’est pas assez convaincant ? Si la sécurité était arrivée avant qu’on arrive en haut, Blake n’aurait pas hésité à me tirer dessus. »
L’instinct de survie, ou le meilleur mensonge qu’elle avait réussi à trouver en quelques secondes. |
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