Âge: 18 ans
Contamination: Mutant (sans le savoir pour le moment)
Pouvoir éventuel: Faire naître un sentiment (la peur, la confiance, etc...) ou une sensation primaire (le froid, la douleur, etc...) dans l'esprit de quelqu'un. Le pouvoir peut se déclencher de manière volontaire ou non. Dans le premier cas, il est nécessaire de se concentrer, et dans tout les cas, le mutant doit pouvoir situer précisément la cible par rapport à lui. La sensation ou le sentiment créé chez la cible est également ressentit, partiellement, par le mutant, mais cet effet dépend du degrés d'entraînement et de l'intensité de la sensation créée.

Personnalité: Jeffrey n'est qu'un étudiant quelconque, comme tant d'autres, classique, inintéressant, banale. Mais si l'étudiant lambda voit ses activités partagées entre le sexe, les soirées et les potes, Jeffrey serait plutôt du genre ordi, potes et... ordi à nouveau. Que voulez vous ? Il n'est pas donné à tout le monde le goût à l'écumage des soirées en tout genre et un corps d'Apollon à les faire tomber raides. Lui serait plutôt du genre à trouver l'alcool trop amer et les filles bien trop belles pour son allure de puceau. Plutôt du genre à préférer une soirée entre mecs à jouer à Starcraft II aux soirées entre mecs-et-quelques-filles organisées sur le campus. Alors voilà ! Jeffrey McFly. Timide, renfermé, du genre à n'avoir que quelques bon amis pour le simple plaisir de pouvoir jouer en équipe quelques-fois. D'aucuns diraient que c'est un geek et ils auraient sans aucun doute raison. Un jeune homme intelligent et au potentiel certes un peu gâché pour son goût prononcé pour les les jeux vidéos et la procrastination. De grandes universités lui avaient bien ouverts leurs portes, mais il n'avait sut travailler assez dur, fermer l'écran pour quelques heures de boulots, pour obtenir une bourse. Tant pis... Se disait-il simplement. Satisfait, quelque-part, de ce qui arrivait à San-Fransisco. Cet incident qui avait fait de sa vie une aventure. Que vaudrait un diplôme d'Harvard contre une pareille expérience... À condition d'en sortir vivant. Une question qui, chaque jour, continuait de le terrifier.

Physique: Quasi-imberbe à déjà 18 ans, Jeffrey a tout du jeune homme dont le corps aurait de toute évidence oublié de générer suffisamment de testostérone pour lui permettre une quelconque chance de perpétuer sa lignée. D'une taille acceptable d'un mètre soixante dix-huit et au visage passable, son physique reflète assez fidèlement son manque d'activité sportive. Une chance, sans doute, que ses gènes ne l'aient fait obèse et qu'après tout il puisse encore courir plus vite que la plupart des montagnes de muscles en quête d'un faiblard à martyriser. Ses cheveux bruns varient en longueur au dépend de ses voyages chez le coiffeur, généralement entre un et six centimètres, et ses vêtements sont aussi ternes que banals: Chaussures, jeans, T-shirt, sweat à capuche... Encore... Tout les jours. Il ne fait guère attention à son style, et quoiqu'il ai encore pour lui de ne pas être des plus repoussants, il est définitivement trop geek pour qu'une quelconque personne "populaire" puisse en faire d'avantage qu'une connaissance.

Impact de la situation: "Enfin quelque-chose pour sortir du quotidien !" se souvenait-il avoir pensé au lendemain de la catastrophe, en bon enfant d'un monde qui n'avait vu de guerre et de malheurs qu'une paire de tours détruire à l'autre bout du pays. Enfin, ça, ç'avait été au début. Car bientôt tout ce dont il ne s'était jamais préoccupé s'imposa à lui. Papa maman n'habitant pas à San Fransisco, il fallu bien trouver de quoi se remplir la panse, payer le loyer, bref, vivre comme il pouvait. Alors, dans un monde où seul la chasse au mutants semblait encore être un secteur prometteur, il n'eut d'autre choix que de proposer ses services chez les PeaceKeepers. Pas en tant que recrue, évidemment ! Mais en simple visiteur, travailleur à mi-temps, bien loin du terrain, pour entretenir l'électronique et réparer le bordel informatique qu'avait laissé l'explosion. Il ne s'en tira pas trop mal, d'ailleurs, et put même continuer ses études, soutenu par une bourse exceptionnelle, mais bien maigre, dont les étudiants isolés pouvaient profiter.

Et ainsi le temps repris son court et une forme de train-train se mit en place. Jeffrey supportait assez bien la quarantaine, inquiet seulement des quelques folies que pourraient vouloir accomplir ses parents pour s'assurer qu'il allait bien... Et éventuellement des mutants qui, un peu partout dans la ville, semblaient se multiplier. Combien de temps la situation resterait-elle supportable ? Il n'en savait rien. Mais il savait qu'il pouvait s'estimer heureux de sa situation, bien plus enviable que celle de certains de ses amis... Entre contamination, disparition et misère...

Les mutants l'inquiétaient, mais il n'était pas de ceux à penser que les exterminer réglerait le problème. S'estimant heureux de n'avoir été frappé d'une telle malédiction, et du même coup de pouvoir vivre sans être en permanence poursuivi par quelques chasseurs de primes enragés, il préféra bien vite oublier le jour où, à vélo, il assista par accident à une interpellation de mutant et passa dangereusement près d'une capsule écrasée de Néo-Sérum. Par inattention, s'était-il dit. Sous le choc des images, de cet homme aux pouvoirs étranges, s'était-il dit. Toujours est-il qu'il n'avait rien put faire lorsque, quelques mètres plus loin, il rentra, tête la première, incapable de bouger un membre, dans le mur d'un immeuble.

Pseudonyme: Frodon
Comment avez-vous connu ce forum: Killy, cette fourbe *_*
Autre chose ?: Pouet

Jeffrey est né d'un père tenancier d'une épicerie et d'une mère vétérinaire, employée d'un élevage équin, et a grandit dans la campagne de Scotts Valley, au sud de San Francisco. Il a un petit frère de huit ans son cadet avec qui il s'entend simplement bien, sans plus, ce dernier étant à son âge bien plus turbulent que Jeffrey ne l'eu jamais été.

Ses parents, tout d'eux d'une origine irlandaise aussi lointaine que revendiquée l'ont élevé dans l'amour et la rigueur, cherchant à le rendre soucieux des règles, dévoué pratiquant de l'église protestante et gracieux du riche et supposé héritage de leurs ancêtres. Jeffrey, sans trop chercher à leur déplaire, resta néanmoins bien hermétique à leurs enseignement et préféra tracer sa propre route, loin de ces traditions et héritages qui lui semblaient si vains. S'il y avait un dieu, il ne semblait pas si omniscient, après tout.

À l'école déjà, il montra quelques soucis d'intégration. Peu joueur, souvent seul, trop agressif, sa situation auprès des autres ne fit que se détériorer au fil des années durant lesquelles il ne cessa de se renferme un peu plus sur lui même. Les études et les jeux se révélèrent alors un bon moyen d'occuper le temps autrement.

Curieusement, cela enchanta ses parents qui, tout du long, ne devinèrent rien des troubles qui attristaient leur enfant, trop contents de constater à quel point ses notes étaient bonnes. Alors ils le félicitaient, lui promettaient un avenir radieux, jusqu'au jour où il finit par en avoir assez.



Aussi loin que remonte sa mémoire, il n'avait jamais eu à fournir le moindre effort pour recueillir d'excellentes notes. C'était ainsi. Fiers, ses parents et envieux, ses ennemis. C'était tant pis. Mais bientôt les études le fatiguèrent, et il préféra se tourner vers des loisirs plus agréables. L'informatique, d'abord, l'intéressaient bien d'avantage que tout autre science, et les jeux vidéos, plus chronophages que ne pouvaient l'accepter ses parents.

Bien des fois ils cherchèrent à les lui interdire, rivalisant de chantage pour faire remonter ses notes, mais rien n'y fit. Ces dernières restèrent clouées, définitivement, à la limite de l'acceptable, au point qu'ils finirent par penser qu'il le faisait exprès... Et ce n'était pas complètement faux. Trop longtemps il avait cherché à leur faire plaisir. Aussi venu la crise d'adolescence il ne cria guère, ni ne leur lança la moindre insulte, mais il se vengea de leur autorité en les décevant toujours un peu plus, sans prendre conscience que c'était son propre avenir qu'il mettait en danger.




Diplômé de son lycée avec une moyenne à peine supérieure au minimum requis, il reçu néanmoins quelques offres d'universités grâce au soutien de ses professeurs. Il intégra donc la faculté d'informatique de l'université de San Francisco où, à son grand soulagement, il put enfin s'installer seul dans une petite chambre d'étudiant, au milieu de la résidence universitaire. Ses parents, toujours soucieux de sa réussite, subvenaient à tout ses besoin, ne demandant de lui que d'avantage d'efforts pour réussir ses études. Une formalité, pensait-il alors tant les premiers cours lui semblèrent évident. Il avait, par lui même, largement dépassé le niveau de la première année. Aussi profita-t'il du début de son année pour faire connaissance de quelques autres joueurs et, avec eux, passer plus de temps encore sur l'ordi.




"Zerg Imba !" se souvenait-il avoir gueulé de toutes ses forces, sans même se préoccuper de ce que pourraient entendre ses voisins. Il saisit son clavier à deux mains et se reteint de peu de l'envoyer valser au travers de la fenêtre close, en face de lui. C'était toujours la même chose, il jouait, jouait encore, mais perdait pour des raisons qu'il ignorait... Enfin... Outre le fait qu'il n'était pas assez bon. Il avait récemment atteint la ligue Diamant. Mais ce n'était que pour perdre d'avantage.

Calmé, il reposa le clavier et, cliquant sur l'icône de nouvelle partie, se sentit soudain basculer en arrière, comme si le monde avais soudaine cherché à exécuter un back-flip sans demander l'avis à personne, comme si un avion s'était posé dans sa chambre, sa fenêtre se brisant et l'arrosant de millions de bris de verre. Et "Poc", avait fait sa tête. Ses oreilles sifflèrent. Et en un clignement d'oeil un temps incalculable sembla s'écouler.

- Debout ! Lui criait quelqu'un, et il obéit en titubant. Il y avait un peu de sang sur ses vêtements. Pas le temps de se demander pourquoi. Rien de grave de toute façon. Il pouvait marcher.

Une fois relevé, s'appuyant sur l'épaule de ce qui semblait être un élève plus âgé, il jeta un oeil par la fenêtre et y découvrit cette fumée orange et grise, ces incendies, par endroit. - Que... Que s'est-il passait, avait-il dit. - Une explosion. - Des terroristes ? - On n'en sait rien.

Et ainsi avait-il plongé, comme beaucoup d'autres, dans un monde bien différent.