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Childhood memories.

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June Lowell

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June Lowell
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Message Sujet: Childhood memories. | Sam 23 Fév - 13:32

La douleur éclate subitement, plongeant le monde dans une explosion de lumière qui m'aveugle presque alors que je m'affale lourdement par terre sous les hurlements de joie mauvaise des autres gosses. La petite teigne se prends une dérouillée. Encore. Il y en à toujours pour faire cercle autour de moi à hurler des encouragements comme des insultes, à frapper dès que je m'écarte un peu trop du combat. Je me souviens même plus de qui à commencé et à vrai dire je m'en fous, j'aime ces moments là presque autant que les autres parce qu'ils me fournissent quelque chose d'indispensable à ma survie ici. Un éxhutoire à ma rage. Peut être que vous trouverez ça choquant de la part d'une petite fille de mon âge mais ma vie à moi c'est ça. Aussi loin que je puisse me le rappeler mes souvenirs me ramènent toujours à ce putain d'orphelinat, si j'ai un jour eue une famille je ne m'en rappelle pas. A vrai dire je m'en fous. Je sais bien que j'en aurai jamais. Les adultes qui passent évite toujours de croiser mon regard quand ils aperçoivent les coquards ou mes lèvres éclatées que les fonds de teints qu'on s'acharne à me mettre ne masque qu'a moitié. Y à que moi qui me fait pas d'illusions je crois. Un méchant coup de pied au ventre me tire un grognement de douleur en me rappelant à l'ordre. Je sais bien comment ça va se finir. Ça se finit toujours de la même manière. J'ai pas la moindre chance, ils sont plus grands que moi, plus âgés et plus costaud. Surtout ils sont sûrs de pouvoir compter sur ceux qui nous entourent quand moi je sais ne pouvoir compter que sur moi.

Le premier garçon arme sa jambe pour me porter un deuxième coup de pied, je saisi l'occasion pour porter une violente ruade dans la cheville sur laquelle il s’appuie. A son tour le voilà qui s’effondre au sol en poussant un cri tandis que le second garçon cille d'un air stupide l'air indigné que je puisse rendre les coups. J'en profite pour sauter sur le premier comme une enragée, les doigts tendus vers son visage pour le griffer avec mes ongles. Il braille comme un cochon comme je trace des sillons sanglants sur ses joues. Les autres hurlent de plus belle alors que je cherche à atteindre ses yeux, sentant à peine les coups de poings dans mes côtes en essayant de me maintenir à distance avec son bras. Je crie de frustration en labourant de mes ongles tout ce qui passe à ma portée, aveuglée de colère. Je le sens qui commence à faiblir quand d'un coup je pousse un cri de douleur en sentant une main se refermer solidement sur mes cheveux pour me tirer en arrière. C'est injuste! J'allais avoir le dessus songeai-je un instant en heurtant le mur avec un bruit mat. J'attendais qu'un adulte se manifeste pour mettre fin au combat comme s'était normalement le cas. Apparemment je me trompais. La main ne m'avait pas lâchée. Je vis sans comprendre le sol se rapprocher à toute vitesse puis la douleur explosa. Le sol s'éloigna une seconde fois pour se rapprocher encore sans que je réagisse, trop sonnée pour faire quoique ce soit. Quand ma tête quitta encore le sol je sentis qu'on me tirait brutalement sur mes pieds pour me remettre debout avant d'enfin remarquer que les autres gosses avaient cesser de hurler et se dispersaient. Les deux garçons me regardaient avec un regard mauvais, maintenus en place par deux adultes qui les tenaient par le col des leurs vêtements. Une main m’agrippa la mâchoire sans ménagement pour me forcer à tourner la tête. Ah merde. La dirlo. Elle avait l'air furieuse, enfin comme à son habitude en fait. Je lui rendis son regard sans rien dire, me contentant d'attendre la traditionnelle série de reproches et de punitions qui ne manqueraient pas de pleuvoir. C'était pas juste. C'était toujours moi qui prenait pour tout le monde. Les deux autres avaient un sourire mauvais. Je leur lançai un regard plein de haine qui les fit hésiter un instant.
-... m'écoute, June?
- Nan.
- Je te demande pardon?
- Nan je vous écoute pas! C'est pas juste! C'est eux qui ont commencés et c'est moi qu'on punit! Vous êtes qu'une vielle chouette* sans cœur, j'vous déteste! je m'étais mise à crier en braquant mes yeux pleins de haine vers elle, criant cette insulte que j'avais apprise dans un film quelques temps auparavant. Je la voyais bouillir, je m'attendais presque à ce qu'elle me frappe elle aussi. Je tendis mon petit visage en l'air par défi.
-... Emmenez la à l'infirmerie. cracha-t-elle après un moment en me poussant brutalement dans les bras de l'infirmière. Puis avant de se détourner elle pointa un doigt sentencieux dans ma direction avant d'ajouter. Ne crois pas t'en tirer comme ça, nous en reparlerons bientôt jeune fille!
Je ne répliquais pas me contentant d'un regard noir et gardant pour moi le fait qu'elle ressemblait à une poule vexée, gonflant ses plumes. L'infirmière me prit doucement la main avait de me tirer délicatement en direction de l'infirmerie.
- Allez viens June, tu met du sang partout avec ton nez dans cet état.
Je baissais les yeux vers mes pieds pour me rendre compte qu'effectivement j'en mettais partout, je reniflais par réflexe avant d'essuyer mon nez avec ma manche par réflexe. Je grimaçais de douleur. Un instant je cru saisir du coin de l’œil un regard. Je suivie l'infirmière, c'était la seule ici à se montrer un tant soit peu gentille avec moi. Je reniflais une seconde fois.

Je ressortais de l'infirmerie quelques heures après, un gros pansement sur le nez et deux doigts en attelle. Je m'en sortais ps si mal tout compte fait. Il n'y avait personne dans les couloirs. J'en profitais pour grimper jusqu'à la terrasse. J'aimais bien allez là haut, on voyait une partie de la ville et de la baie en arrière plan. Et puis il y avait peu de gosses qui allaient là haut. Je faisais peur à la plupart. C'était parfait. J'appuyai ma tête contre le grillage en fermant les yeux. Je voulais tellement quitter cet enfer. Mais là en bas dans les rues, ne serait-ce pas un autre enfer qui m'attendrait? Je n'arrivais pas à me décider. Quelqu'un fit du bruit derrière moi, je ne me retournais pas. Pas tout de suite. Je voulais profiter encore un peu de la vue.



*en français dans le texte.



Dernière édition par June Lowell le Sam 23 Fév - 15:40, édité 1 fois
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Joshua Stone

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Sam 23 Fév - 14:15

« Vous n’êtes pas ici pour longtemps, monsieur Stone. »

Joshua n’écoutait que d’une oreille l’affable directrice de l’orphelinat, le regard perdu dans cette cour de récréation. À peine quelques semaines que ses parents étaient décédés. C’était moche. C’était ce sentiment d’être saigné à blanc, cette envie de se laisser dériver dans les affres de la solitude. Il n’y avait rien de plus angoissant que cette peine et ce néant mêlés, cette colère, aussi. Pourquoi m’avez-vous abandonné ? Il était seul au monde et rien ne pouvait changer cela. Et tous ces gamins attroupés en bas se posaient la même question au quotidien. Ils étaient jeunes, sauvages et désespérés. Une jungle. Joshua, du haut de ses dix-sept ans, n’avait effectivement que quelques mois à tirés dans cet enfer cauchemardesque. Ensuite, il lui faudrait trouver du travail, un train de vie, des passions. Autres que tous ces sports dont il s’était lassé, et plus enrichissantes aussi. Quelques mois.

« Il va de soi que vous pourrez vous préparer à votre vie future durant ce court laps de temps que vous allez passer chez nous… »

La directrice continuait son discours, confortablement assise sur son fauteuil derrière son bureau, en train de remplir divers papiers. Elle ne se donnait pas la peine de lever le regard sur Joshua. Ce dernier n’y prêtait guère attention. Il y avait cette gamine, en contrebas, qui lui faisait davantage penser à un bébé félin furieux et farouche qu’autre chose. Elle devait avoir quoi ? Sept, huit ans ? Et ça se débattait comme un diable, ça encaissait les coups comme la rage. Il serait bien allé donner une leçon à tous ces sales gosses qui lui mettaient cette dérouillée. C’était tellement plus facile, de s’attaquer aux plus faibles. Ouais, dix-sept ans, en plus croissance, sportif invétéré… la carrure de Joshua commençait déjà à se former, laissant entrevoir le corps qu’il aurait quelques années plus tard. Étrangement, son envie s’estompa. À quoi bon prendre la défense de cette gamine ? Cela ne lui servirait à rien. Et à elle non plus. Il n’était là que pour quelques mois et elle n’avait pas besoin d’un protecteur ; en fait, il était presque certain qu’elle ne se laisserait même pas protéger. Parce que, ces petites bestioles là, elles avaient un orgueil grand comme une maison, une fierté et un désir d’indépendance, de survie, qu’il ne pouvait s’empêcher d’admirer.

« Et, donc, monsieur Stone, je vais vous demander de–

— Vous ne devriez pas être en train d’intervenir, là ? »


La remarque insolente coupa la parole à la vieille chouette. Joshua s’était tourné vers elle et désignait du pouce la fenêtre. Il ignora la remarque suivante, ce « je vous demande pardon » dénué d’intérêt, se contentant de lui jeter un long regard insistant. Il s’était montré docile jusque-là, mais refuserait que la gamine-fauve se laissât démonter tout simplement parce que les adultes ne faisaient pas leur travail. C’était comme cela que fonctionnait le système, et il comptait bien l’appuyer pour ce genre d’occasion.

La directrice baissa les bras, sorti de son bureau pour se rendre dans la cours d’un pas furieux, hurlant que l’on cessât immédiatement, beuglant ses ordres dans le vide. Curieux, pour la première fois depuis la mort de ses parents, Joshua suivit la femme aigrie et vraisemblablement téméraire, qui venait de saisir le petit monstre. Elle avait la gueule en sang, et son regard en demandait encore. Quelle gamine… Voilà, envoyée à l'infirmerie, après lui avoir lancé un bref coup d’œil. L’avait-elle vraiment vu, ou bien était-ce là qu’un regard sur une foule insipide dont il faisait partie ? Les heures qui suivirent à régler ce problème de paperasse dans le bureau de la directrice lui parurent interminable. Le petit fauve avait éveillé son intérêt, sans qu’il ne sut vraiment pourquoi. Et dans ce tourbillon de peine qui l’enserrait depuis l’accident, il avait besoin de voir autre chose. Lui, au moins, avait connu ses parents. Il doutait que ce fut le cas de petit-fauve. Une fois libre, il partit donc en quête de l’infirmerie, où on lui annonça qu’elle était déjà repartie. Zut. À l’instinct, après de longues minutes d’errance, son jeune esprit rebondissant sur le fait que les félins aimaient les endroits en hauteur et isolés, il se rendit sur la terrasse et retrouva alors la gamine. Enfin !

Sauf qu’il ne se trouvait pas bien malin, là, les mains enfoncées dans les poches de son jeans, sans trop savoir comment l’aborder. C’était qu’il ne voulait pas spécialement qu’on lui sautât à la gorge alors qu’il était nouveau dans le coin. Son caractère provocateur, prit pourtant le dessus, sous la forme d’un trait d’humour des plus discutables :

« Alors, qui est sorti le plus amoché de l’affrontement ? »

Il y avait une bonne distance entre lui et petit fauve. Il ne pensait pas avoir beaucoup de mal à la maîtriser et pourtant, l’espace qui les séparaient n’avait pas grand-chose de rassurant.
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June Lowell
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Sam 23 Fév - 15:36

Je me demandais qui c'était. En règle générale, les autres gosses soit m'évitaient, soit trouvait un prétexte pour m'emmerder. On avait encore jamais attendu tranquillement derrière moi jusqu'à ce que je daigne me retourner. Ce que je ne fis pas, persuadée d'être en présence d'un adulte. Je supposais que j'allais finalement écopée de cette foutue punition pour m'être battue. Visiblement,t mon visiteur ne devait pas être aussi patient que moi puisqu'il finit par prendre la parole. En revanche ce ne fut pas vraiment le sermon auquel je m'attendais. Je laissai passer ma surprise en marquant une pause avant de me retourner pour tomber sur un visage inconnu. Ah. Bon. Trop jeune pour être un des adultes qui travaillaient là. Un nouveau donc. Je haussais les épaules pour répondre à sa question avant de me retourner vers le grillage pour regarder la baie.

- Sans Dan j'aurai réussi à crever les yeux de Nick.

Je laissais retomber la question à plat sans rien ajouter d'autre, comme si je m'en moquais et après tout c'était le cas. Maintenant que le combat était fini je n'y pensais plus trop. En fait je m'étonnais plus qu'un grand prenne la peine de m'adresser la parole que de la drôle de question qu'il m'avait posée. En général ils évitaient les petits comme moi, comme si ils valaient bien mieux que nous. En règle générale. Je tournai la tête vers lui le visage neutre et inexpressif, éteignant de mon regard la lueur de curiosité qui s'y logeait en profitant pour l'observer. Je notais en premier son physique, il avait l'air de pouvoir lui arracher la tête d'un coup de poing. Mieux habillé que la plupart des autres, il ne devait pas avoir été transféré là depuis un autre orphelinat, autre détail, le plus parlant peut être, il n'avait pas le regard éteint comme tout les autres gosses. Chargé d'une émotion pour laquelle, je n'avais pas de mot, mais pas éteint.

Il venait de dehors, je fut presque tentée de li demandais comment c'était. Vivre à l'extérieur. J'imaginais que ce devait être bien. Je gardais ma question pour moi, pas assez bête pour la poser ou peut être juste trop méfiante. Je me retournais totalement pour lui faire face, le dos appuyé contre le grillage. Je me remémorais tout à coup ce qu'il était pour moi, un grand. Une menace.

- Tu viens pour me cogner?

Après tout il était là non? Il ne me connaissait pas alors il devait sûrement s'être dit que ce serait pour lui l’occasion de se faire une réputation de gros dur à moindre frais. Je me redressais, bien droite sur mes jambes dans une attitude de défi. De toute façon, je ne pouvais pas l'empêcher de quelque manière que ce soit.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Sam 23 Fév - 15:53

Ah, elle ne lui avait pas sauté à la gorge, toutes griffes dehors… Il supposait que c’était un bon début, même si elle avait éludé sa question d’introduction – mais il ne pouvait pas tellement lui en vouloir, hein ? Il se demanda, un instant, si ce n’était pas ce qu’une partie de lui avait souhaité. N’était-ce donc pas un grand défouloir ? Pour oublier sa peine, un instant ? Lui aussi, désormais, il avait cette haine qui s’était nichée dans ses entrailles, propre à l’adolescent délaissé. Lui aussi avait grand besoin de se frapper, d’évacuer toute cette frustration, cette impuissance qu’on ressentait face aux forces immuables de l’existence. Il la contenait. La ravalait constamment. Et elle lui faisait l’effet d’une bombe à retardement. Mais, voir le petit fauve se débattre avait eu quelque chose de libérateur. Comme si se mettre à sa place, même l’espace de quelques minutes, déchaîner toute cette violence à travers elle, s’était avéré apaisant.

« J’vois pas l’intérêt de lever la main sur un petit fauve. En plus, je pourrais me casser un ongle. »

Il ne voulait pas sa réplique insultante, il la prononça d’un ton taquin, mais avenant, avec ce sourire insolent en coin. Poussait-il sa chance, un peu ? Sûrement. Mais elle avait cette bouille adorable sous ces hématomes, du petit animal qu’on avait envie de gratouiller malgré tout, du genre qu’on pourrait prendre sous son bras pour le ramener chez soi, dans l’espoir fou de, peu à peu, l’apprivoiser. Drôle de pensée. Que ferait-il avec la gamine dans les pattes ? Il ne savait même pas s’il pourrait subvenir à ses propres besoins dans l’immédiat. Déjà, tous les comptes de ses parents étaient figés, le laissant dans le besoin jusqu’au jour de ses dix-huit ans. Et ensuite ? Il y avait là des économies pour vivre pour quelques mois seulement, puis viendrait le moment de gagner sa croûte. Rien de bien réjouissant.

Il se décida à avancer un peu pour bénéficier, lui aussi, de la vue. Mais il s’efforça de laisser une distance raisonnable entre lui et la petiote farouche. Il ne voulait pas s’imposer. Si elle lui demandait de se casser, il s’exécuterait probablement. Il n’était plus d’humeur bien belliqueuse, de toute façon. Il ne l’avait jamais été. Son naturel amusé et railleur, estompé par les récents événements, n’avait laissé place qu’à une passivité tranquille et amère.

« Je m’appelle Josh, au fait. »


Il se voyait mal l’interpeller dans les couloirs sous le nom de petit fauve, après tout. Alors, la pousser à se présenter lui semblait une approche raisonnable. Et il lui témoignait tout de même de l’intérêt autre que quelques coups rageurs. Comment pouvait-elle vivre ici, avec un caractère pareil ? Quelle était son histoire ? Tant de questions indiscrètes lui passaient par la tête, sans qu’il ne pût se résoudre à les prononcer à voix haute. À se montrer trop curieux, il s’imaginait déjà la braquer, et il ignorait comment s’y prendre avec cette gamine qui avait la rage au ventre. Mais elle l’avait intrigué. Et cela, en soi, il n’y pouvait rien y changer.
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June Lowell
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Sam 23 Fév - 18:38

Je le regarde l'air surprise avant de prendre l'air méfiante. S'il n'est pas là pour me cogner dessus qu'est ce qu'il vient faire ici alors? Pourquoi est-ce qu'il me parle? Qu'est ce qu'il me veut? Je recule d'un pas sait-on jamais, mon dos heurtant le grillage avec un bruit distinctif. Je me souviens que les grands aiment bien "grogner la nuit" entre eux faute d'un meilleur terme. Je sais aussi même si personne n'en parle que certains grands aiment faire ça avec des petits, peut être est -ce son cas à lui. J'peux plus reculer et de toute façon d'où il est il me barre le passage. Je passe ma langue sur mes lèvres enflées avant d'articuler bravement

- Tu veux quoi alors?

Il ne semblait pas hostile comme les autres ni n'avait l'air mauvais comme tout ceux qui s'approchaient de moi avec l'intention de me mettre une raclée. En fait il avait même l'air ouvert et amical, un peu comme l'infirmière Carrie quand elle s'occupait de soigner mes plaies et mes bosses. Ou bien alors c'était une manœuvre pour m'amadouer. Oui ce devait être ça, il devait essayer de me faire baisser ma garde, m'amener à ce que je ne me méfie plus de lui pour mieux pouvoir me faire mal. Il fit un pas en avant pour se rapprocher de moi. J'en fis un autre sur le côté pour mieux m'éloigner. Mais il ne fit rien de plus, se contentant de regarder le paysage. Comme il ne bougeait pas, je fini peu à peu par me tranquilliser. J'imaginais que s'il avait vraiment comme projet de s'en prendre à moi il l'aurait déjà fait, après tout je n'étais pas vraiment de taille contre lui, s'il l'avait voulu, il se serait déjà jeté sur moi. Je retournai donc à ma contemplation non sans continuer à le tenir à l’œil, l'air farouche. Sa question me prit tellement au dépourvue que j'en sursautais avant de répondre machinalement.

- June.

Je me mordis la langue d'avoir lâché cette info en le foudroyant du regard. A contrecœur je m'entendis poursuivre d'une voix neutre.

- T'as atterrit comment ici Josh?

Tout le monde avait une histoire ici. S'il se donnait le droit de me tirer les vers du nez comme il le faisait, je me sentais en droit moi aussi de briser l'un des rares tabous qui régnait entre ces murs. Personne parmi les orphelins ne se serait jamais permis d'en questionner un autre sur son passé. Mais bon j'étais prête à lui pardonner vu qu'il était nouveau. Et puis jusque là, il n'avait rien fait pour me nuire non? S'il y avait une raison à ça, elle m'échappait totalement et j'avais très très envie de la connaitre.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 24 Fév - 10:12

Vraiment farouche, le petit fauve… Son air méfiant et bravache à la fois lui soulignait l’état d’esprit de la petite fille. Pouvait-il lui en vouloir, après ce qu’elle devait subir au quotidien ? Pas vraiment, non. Il aurait beau se présenter sous son meilleur jour, elle ne pourrait lui témoigner que de la méfiance. Un frisson lui parcourut l’échine. Pauvre gamine. Elle devait être si mignonne sans ces blessures.

June. Elle n’avait pourtant, à ses yeux, rien à voir avec le mois de juin. Trop renfermée sur elle-même, trop débrouillarde bon son jeune âge. Il lui aurait plus volontiers accordé un mois d’hiver pour prénom. Enfin, pour désignation, car January faisait selon lui un bien vilain prénom. Au moins, tout cela – June, January et Joshua – commençait par des J. C’était très important, la lettre, elle avait un attrait tout particulier, une consonance dynamique en anglais qui rendait les porteurs du nom tout de suite bien sympathique, ou intimidant, ou hostile ; bref, cela soulignait l’impression qui voulait donner de lui au moment où il se présentait. Où diantre Joshua avait-il lu cela ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il se contenta d’esquisser un sourire en coin, haussant un sourcil, comme pour lui demander s’il s’agissait là de son vrai prénom ou si elle s’amusait à copier sur lui. Après tout, c’était de son âge, ce genre de farces.

Joshua pinça les lèvres en entendant la question qui suivit. Il s’avança à son tour contre le grillage, évitant ainsi le regard inquisiteur sans jamais rompre la distance de sécurité entre eux-deux. Hésita à répondre ; éluder lui semblait tellement plus aisé.

Comment. Pourquoi ?
Josh s’était préparé à ce discours. On allait bien lui poser la question, s’était-il dit. Il y aurait bien quelqu’un pour remuer le couteau dans la plaie. Mais c’était comme se préparer à l’impact : on avait beau se recroqueviller et fermer les yeux très forts, le choc était là, accompagné de sa fidèle amie « douleur » et les poumons se vidaient immanquablement de leur air. Garder contenance fut difficile. Il avait beau répéter ces mots, c’était comme rajouter du sel sur des plaies béantes. Garder contenance. Après tout, petit fauve – June – était une petite chose fière et forte. Comme tous les fauves, il avait le sentiment qu’il ne fallait pas lui montrer la moindre once de faiblesse ou de peur, au risque de se faire mordre (cela, il savait où il l’avait appris ; c’était lors d’une de ses multiples expériences sportives, il s’était essayé au cirque. Un désastre).

Il contrôla donc le tremblement dans sa voix.

« Mes parents sont décédés dans un accident de voiture, il y a peu. »

Foutu vide. Il était toujours là. Béant. Angoissant. Inconnu. Son existence oisive lui manquait. Mais, pouvait-il seulement se plaindre, dans cet endroit où la plupart des gosses n’avaient même eu la chance de connaître leurs géniteurs ? Où la vie pouvait devenir un véritable enfer au moindre faux pas ? Non, bien sûr que non. Il fallait relativiser, Josh. Enfin, cela, c’était ce que lui murmurait sagement sa raison. Tout le reste de son être demeurait englué dans la peine, qu’une façade austère peinait à dissimuler.
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June Lowell
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 24 Fév - 14:10

- Je suis née en juin alors ils m'ont appelée June.

Répondis-je sur la défensive à sa question muette. Je haussai les épaules, ce n'était pas moi qui avait choisie de m'appeler comme ça après tout. A mes yeux un nom était un nom, qu'on ait pu m'appeler par mon mois de naissance était d'un admirable pragmatisme. C'était simple et ça sonnait bien. Et puis quand on y pense ça aurait pu être tellement pire. Je répondis à son sourire par une drôle de grimace tordue, comme si l'on m'arrachait un sourire forcé sans m'avoir appris ce que c'était. C'était le cas après tout, il n'y avait pas grand chose ici qui m'incitait à sourire et à faire montre de bonne humeur. Sentir ma bouche se tordre ainsi malgré moi m'arracha un air étonné que je ne put masquer assez rapidement. Puis vint la question fatidique et son attitude se fit plus distante, j'avais visiblement tapée là où ça fait mal. Cet ébauche de sourire qui m'avait tant couté disparu sous mon air revêche habituel.

Je l'écoutais résumé en une phrase le drame qui avait fait voler sa vie en éclat C'était un traumatisme dont on ne se sortait jamais totalement, quand bien même on pouvait l'enterrer au plus profond de soi. Une famille. Ma gorge se serra à cette évocation, étouffant au mieux une bouffée de ressentiment à son encontre. Je le détestait d'avoir eu une enfance heureuse, des parents et surement des amis, peut être même avait-il eu une petite sœur ou un frère. Je sentais monter une joie haineuse qui m'embrasait à l'idée de lui faire mal en lui mettant le nez dans ses souvenirs. Une joie qui retomba tout aussi rapidement qu'elle était apparue. A ma propre surprise j'éprouvais du regret et une petite pointe de honte que j'enterrais aussi vite que possible dans le plus profond de mon cœur. Il ne m'avait rien fait et j'avais rouvert ses blessures toutes fraiches d'instinct. En y repensant de façon plus rationnelle, il s'était montré amical envers moi alors que rien ne l'y obligeait. Une personne m'offrait quelque chose qu'on m'avait toujours refusé et j'avais frappée la main qu'on me tendait comme un animal apeuré. Qu'aurai-je du lui dire? Je suis désolée? Hypocrite comme propos, je me moquais bien de sa perte car elle m'était totalement étrangère, au contraire même une part de moi se réjouissait d'avoir déniché un trou dans son armure, une faiblesse à exploiter, une faille où frapper. Et je me sentais idiote de l'avoir fait.

Je détournais ostensiblement la tête pour plonger mon regard dans les rues en contrebas, l'air furieuse. Je gardais le silence pendant dix bonnes secondes avant de craquer.

- J'ai toujours été ici, à l'orphelinat. Enfin je crois. Je me rappelle de rien d'autres en dehors de cette taule.

Je gardai la tête braquée droit devant moi l'air toujours en colère. Il n'aurait pas mieux de ma part, c'était tout ce que j'étais capable de lui offrir en guise d'excuse, il avait intérêt à s'en contenter. Je me sentis anormalement apaisée de l'avoir fait ce qui n'était pas du tout normal. Je voulais me méfier de lui, je voulais qu'il me voit sauvage et irascible comme tout les autres. Pas qu'il me parle et qu'il me tire les vers du nez! Je pouvais partir, courir jusqu'aux escaliers et m'enfuir en lançant dans mon sillage une dernière horreur qui l'aurait convaincu de ne plus jamais m'approcher, que j'étais irrémédiablement perdue. J'en étais incapable. Mes jambes semblaient rivées au sol. Je le détestait d'abattre mes défenses les unes après les autres. Je me haïssait de le laisser faire. D'être aussi faible. Mon regard plongea en contrebas, vers la rue en dessous de nous.

- Comment c'est? Vivre dehors, je veux dire.

Je tournais la tête dans sa direction pour entendre sa réponse, toute ma méfiance envolée, ne restait plus sur mon visage qu’une curiosité intense, dévorante. Machinalement j’effleurais mon nez cassé du bout des doigts, réveillant la douleur. Je grimaçais.
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Joshua Stone
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Mar 26 Fév - 15:19

Il n’y avait pas vraiment de commentaire à faire. Que ce fût de la part de Joshua ou de June, leur malheurs ne se prêtaient pas aux vœux de compassions, ces « désolés » qu’on pensait qu’à moitié ou ces condoléances creuses et insipides. La réalité était sinistre. Les mots ne pouvaient en rien apaiser les âmes révoltées. Ils n’aideraient pas à se sortir de l’infâme existence. Les actions, par contre, avaient bien plus de valeur, quoi qu’en l’occurrence, elles ne permettraient pas de ramener les disparus. Alors, il suffisait de conserver le silence, la meilleure forme de respect pour cette situation, plutôt que des mots si inconfortables. Il se doutait, aussi, que l’aveu coûtait à la gamine. Insister aurait été malvenu. Et douloureux. Probablement dans tous les sens du terme.

Une part de lui – étrangement mature et rationnelle du haut de ses dix-sept ans – se disait qu’elle avait été abandonnée, tout simplement. Quels parents pouvaient faire cela ? Sans s’occuper de l’adoption ? Sans lui sélectionner une famille ? Le système Américain présentait-il tant de faiblesses ? N’existait-il donc pas d’autres solutions qu’un bagne violent et archaïque ? Les adultes s’en moquaient-ils à ce point ? Préparaient-ils la fange de la société future, ce bas de l’échelle ?

Cette taule.
Joshua s’accota au grillage qui illustrait si bien le propos de la petiote. Ouais, une taule, rien que ça. Ni plus, ni moins. Une prison pour gamins perdus. Une fourrière. Décidément, les quelques temps qu’ils passeraient ici s’annonçaient bien. Il ne serait probablement que « celui qui a vécu dehors », celui qui avait eu une famille pour beaucoup de ces gosses. Sans envier leur sort, il trouvait le sien terrible ; ils ne faisaient que fantasmer ce qu’ils n’avaient eu, tandis que lui vivait la chute. Façon bien égoïste de penser, n’est-ce pas ? Mais Joshua était ainsi. Égoïste. Opportuniste. Cynique. Et cela ne s’arrangerait pas en vieillissant. Petit fauve pouvait bien l’attendrir un peu. Pas trop non plus.

Il haussa ses larges épaules, tant pour chasser ses sombres pensées comme pour signifier la curiosité de la question ; dehors, c’était dehors. Son quotidien. Rien de bien spectaculaire, juste le monde comme il l’était plein de défauts. Las de rester debout, il s’assit dos au grillage, jambes légèrement repliées, avec cette indolence propre aux adolescents.

« C’est dehors, quoi. Grand. Plein de choses à voir paraît-il. Puis des meurtres, des accidents d’voiture, des hurlements, de bruits… C’est juste fatiguant. »

Et encore, il mesurait ses paroles. La jeune fille avait beau être particulièrement véhémente, Joshua avait ce réflexe de la préserver. Incorrigible gosse de riche. Il soupira. N’importe quoi devait avoir l’air mieux qu’ici, c’était certain. Mais une fillette ne pouvait tout simplement pas survivre dans le monde tout aussi impitoyable au-dehors…

« Mais je comprends que tu veuilles te casser de cet endroit. En attendant, j’pourrais t’apprendre un ou deux trucs pour qu’on ne te casse plus le nez. »

Cela devait être douloureux. Joshua avait fait suffisamment de sports de combat différents pour apprendre deux ou trois trucs au petit fauve pour intimider davantage ces grands si cruels.

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Jeu 28 Fév - 19:38


- Mais dehors, t'es libre.

Je me mordis la langue de frustration. J'avais réellement dit ça? Comment avais-je pu seulement me dévoiler, baisser ma garde ne serait-ce qu'une seconde? J'enrageais contre moi même et en même temps j'étais dévorée de curiosité. Je voulais partir d'ici, je voulais être libre, vivre ma vie comme je l'entendais libérée des autres et de leurs contraintes. Je ne voulais pas être cette petite fille maigrichonne qui servait de punchingball aux autres. Non. Je voulais rendre coup pour coup, leur rendre la monnaie de leur pièce et leur faire avaler l'ardoise jusqu'au dernier cent. Et quand j'y serai arrivée, pas un de ces gamins n'oserait plus lever la main sur moi, ils s'écarteraient de mon chemin d'un seul coup d’œil, ouais! C'est ça. Dans mes rêves. Arrête de planer June, tu sais bien comment ça ce termine à chaque fois. Je reniflais, agacée, avant de loucher sur cet horrible pansement. Ça me grattait le nez, c'était moche et ça me faisait loucher. Je l'arrachai d'un coup sec avant de le projeter par terre, sourde à la douleur que mon geste rageur avait réveillée. Je passais quelques secondes à passer mes nerfs dessus avant de me laisser glissée par terre à côté de Josh, l'air soulagée. Rien de tel que de démolir quelque chose, fut-ce un vulgaire pansement, pour se calmer! Je le regardai un court instant avant que ces paroles finissent par atteindre ma cervelle.

- Sérieux? Tu pourrai m'apprendre à les démolir?

Je rayonnais. Woaw! C'était une première! Non seulement il semblait sympa, mais il se proposait de m'aider? Rien que d'y penser ma méfiance reprit le dessus. C'était trop beau, il devait y avoir un truc, qu'est ce que ça lui rapporterai? Je lui jetai un regard suspicieux.

- Pourquoi tu ferais ça? T'y gagne quoi?

Je ne savais plus trop quoi penser, partagée entre l'espoir d'améliorer mon existence et la peur de faire confiance. J'avais appris très tôt à ne faire confiance à personne, que les gens les plus avenants, ceux qui se proposaient de vous aider étaient en général les pires. Qu'est ce que je devais faire? Je voulais lui faire confiance et je n'arrivais pas à m'y résoudre. Devais-je prendre le risque? Le jeu en valait-il la chandelle? Quel en serait le prix, car il y en a toujours un, et serais-je en mesure de le payer? Dilemme. Dilemme.

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Jeu 28 Fév - 21:13

Il lui accorda un sourire triste. La liberté, hein ? Tout était tellement relatif. Joshua n’était peut-être pas encore celui qu’il serait des années plus tard, convaincu que la liberté s’obtenait avec la légèreté d’esprit et l’argent, mais il était convaincu que la liberté était un concept qui n’avait rien à voir avec de simples murs Comment l’expliquer à June, néanmoins ?

Tant de hargne. Josh la regarda faire sans vraiment oser intervenir. Il n’aurait vraiment pas voulu être à la place du pansement en question et commençait sérieusement à regretter ses paroles. En fait, entre June et le monde, c’était un cercle vicieux, songeait-il. Plus elle se débattait, plus elle prenait cher, plus elle fulminait, et ainsi de suite, dans un cycle sans fin. Elle continuerait à rendre coup pour coup et à en prendre plein la gueule. Et une petite voix lui soufflait qu’elle serait probablement ainsi toute sa vie, peu importait qui lui tendrait la main. Lui-même allait-il essayer ? La calmer s’avèrerait-il être une solution ? Quand bien même il y parviendrait, une fois qu’il aurait déserté les lieux, elle sombrerait à nouveau dans les affres de la solitude et haïrait de tout son être ceux qui se mettraient sur son chemin. Il soupira finalement, jugeant que cette gamine avait définitivement la violence dans le sang :

« Doucement, petit fauve ! Je pourrais t’apprendre à te défendre, pas à les démolir. »

Ce qu’il y gagnait ? La question le laissa abasourdi. Il n’y avait pas du tout pensé. Pourtant, c’était logique ; lui plus que quiconque s’enorgueillissait de récompenses et de petits salaires. Enfin, là, tout de même, il ne s’agissait que d’une petite gamine… Et pourtant, cette même gamine, méfiante, repoussait plus ou moins son aide pour avec suspicion, justement parce qu’elle savait qu’il y aurait un prix à payer. Lui certifier le contraire ne ferait qu’attiser le doute du petit fauve et n’arrangerait pas son affaire :

« Hm. Disons que ça occupera mes journées entre ces murs le temps de mon court séjour. C’est qu’ça pas l’air d’être la joie, ici. »


Et, il se surprit par la véracité de ses propres paroles. Oui, il avait, même inconsciemment, cherché désespérément quelque chose qui pouvait chasser les sombres pensées qui le hantaient encore et encore depuis l’accident. Une gamine l’avait intrigué, et il l’avait docilement suivi son instinct, préférant s’intéresser à n’importe qui pour pouvoir oublier, quelques instants, le tragique de sa situation. C’était du gagnant-gagnant, en fin de compte, non ?

« Deal ? »

Par-là, il entendait aussi la clause « pas pour démolir ». La défense, c’était tout ce qu’on lui avait enseigné, après tout. Et il ne souhaitait pas voir la furie commencer à casser les bras et briser les articulations juste pour se venger. Il faudrait essayer de trouver un équilibre dans tout cela. À mesure qu’il jaugeait le petit monstre survolté, il doutait de son efficacité en la matière. Hm. Peut-être n’avait-il pas choisi le meilleur moyen d’occuper ses journées, en fait.

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Lun 4 Mar - 20:19

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Je lui jetais un coup d’œil acéré qui n'était décidément pas de mon âge. Est-ce la perte de ses parents qui lui donnait cet air de triste résignation? Pourquoi? Je m'interroge un moment sur ce sentiment qui me restera pour toujours étranger. Était-ce un mal? Un bien? Est-ce que du coup cette "absence" me rendait moins normale? Comme un jouet cassé qui fonctionne mal? Je reportais mes pensées sur ce sourire triste avant de faire mes propres conclusions. Préférant prendre cet état de fait pour un bien. Les attaches, les liens affectifs, au final, ils ne vous apportaient que de la souffrance. Je ne voyais qu'une façon d’interagir avec le monde, c'était de rendre coup pour coup, car c'est ainsi qu'on m'avait "éduquée" dans ce monde. Josh avait une drôle de façon de me regarder, un peu dérangeante. Je me demandais un instant s'il n'allait pas me cogner dessus au final mais non, il se contenta d'essayer de me tempérer. J'émis une sorte de rire moitié ricanement, moitié gloussement.

- T'inquiète. Je veux juste éviter de me prendre une dérouillée tout les jours.

Je n'ajoutais pas que je n'avais pas besoin de conseil pour démolir quelqu'un. Ce qui m'intéressait c'était bien plutôt de résister à plus grand, plus fort et, en règle général, plus nombreux que moi. De la sorte, je ne lui mentais pas vraiment, non? Je passais sur la manière dont il m'avait appelée, c'était au demeurant plutôt bien trouvé et ça me plaisait bien davantage que sale gosse ou la mioche. Ouais petit fauve me plaisait bien et, une fois n'était pas coutume, j’accepterai de bonne grâce qu'il m'appelle ainsi. Ce qui m'intéressait davantage en revanche était la manière dont il allait répondre à ma question.

- Donc je suis un passe-temps, hein? Ça me va. C'est toujours moins douloureux que sac de frappe.

Ça aussi je l'acceptais de bonne grâce. Après tout s'il tenait sa parole, il en aurait plus fait ici pour moi que tout les autres réunis dans toute ma courte vie. Imperceptiblement je sentis mes traits se tirer en un sourire enjoué. Pas ma grimace tordue habituelle, non. Un vrai sourire de gamine bien dans ses basques, persuadée que le monde entier est un Disney où tout se règle à coup de chansons. Quelle blague! Je fis claquer la paume de ma main contre la sienne avant de lui tendre mon petit poing serré comme le faisait parfois les grands.

- Deal! On commence quand!!?

Je ne vis pas son expression inquiète, trop enthousiasmée pour y prêter attention. Mon cerveau lançait en fond sonore des signaux d'alarmes alors que mon cœur me poussait en avant en m'exhortant à ne pas les écouter. Je voulais faire confiance à ce grand là, je ne savais juste pas si j'en étais capable. Un rire d'enfant nous parvint depuis la cour en contrebas, faisant germer dans ma petite caboche une idée. Je me fendis d'un sourire rusé.

- Dis Josh... Tu serais prêt à faire quoi d'autre pour moi?

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Mer 6 Mar - 15:23

Oh, Josh commençait à voir les ennuis se profiler à mesure que Petit Fauve se dévoilait.

Quelque part, il se plaçait dans l’expectative la plus totale, l’observant interagir avec intérêt et appréhension mêlés ; curieux, il se laissait absorber par cette petite si différente de lui, qui lui faisait voir le monde sous un jour nouveau. Sinistre, le tableau qui se présentait à lui était tout d’abord rebutant, et peut-être l’avait-il contemplé dans un premier temps avec cette fascination morbide qui parfois agrippait les individus dans son étreinte malsaine. Finalement, il commençait à les voir, là, ces rais de lumières timide : un sourire, un éclat de malice, une crainte, une faiblesse. La petite créature était, en fin de compte, plutôt humaine et, si elle ne deviendrait probablement jamais une personne « bien » selon les standards de la société, il la trouvait « bien » dans le sens entier du terme. Un caractère bien trempé pour s’en sortir, c’était indispensable, après tout.

Enfin, il était de toute façon trop tard pour reculer ; s’il se doutait qu’elle ne lui disait pas tout, il ne pouvait pas la laisser tomber maintenant qu’il lui avait proposé le marché. Ce fut donc avec un sourire de connivence qu’il tendit le poing pour checker la menotte de June.

« On commencera quand j’en saurais un peu plus sur les horaires de cet endroit et ce qu’on attend de moi, si cela te convient. »

Il y avait une touche d’espièglerie dans son ton, pour la simple et bonne raison qu’il était véritablement amusé par l’impatience de la jeune fille. C’était peut-être la première fois qu’on lui réclamait son attention de la sorte. C’était assez étrange, comme sentiment, une obligation légère et sans grand intérêt, presque un service rendu sans rien en retour. Que diable arrivait-il donc à l’égoïste Joshua Stone ? Se laisser charmer par un chaton qu’on finissait par ramener chez soi ? Ah ! Voilà qui lui ressemblait peu.

Enfin, la dernière réplique de June lui fit froncer les sourcils. Ce qu’il serait prêt à faire ? Qu’avait-elle donc en tête ? Voilà, quand il parlait d’ennuis… Qu’allait-elle lui demander ? Elle n’espérait tout de même pas une revanche en bonne et due forme ? Ou encore, un rôle de garde du corps ? Parce qu’il serait amené à lui expliquer qu’elle agissait pas dans son intérêt s’ils procédaient de la sorte ; une telle conversation était loin de l’enchanter, même si elle avait du plomb dans la cervelle pour une gamine. Mais son air malicieux donnait davantage de crédibilité à la théorie de la vengeance. Oh ! Un sale coup peut-être ? Les mauvaises blagues, il aimait bien.

Ce fut d’un ton suspicieux, donc, qu’il lui répondit :

« Tout dépend ce dont il s’agit et ce que j'y gagne, je suppose. »


Oui, il émettait des réserves. Il n’allait pas se laisser mener en bateau par une gamine, non plus. Le pauvre chou.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 10 Mar - 13:31

Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant Josh checker ma main, j'avais l'impression d'être plus légère, comme si l'on m'avait retiré un grand poids des épaules. C'était une sensation assez étrange mais pas désagréable pour autant. Et même si devoir attendre fana un peu ce sourire inhabituel, je tâchais tant bien que mal de dissimuler mon impatience. Ce qui était plutôt drôle c'est qu'il avait l'air tout aussi surpris que moi de le voir agir ainsi. Ma méfiance n'était pas partie hein, seulement enterrée provisoirement. Il en fallait bien plus qu'une promesse pas encore tenue pour que j'accorde ma confiance à qui que ce soit.

Ma seconde demande semblait titiller sa curiosité, je m'amusais presque à observer le chemin que prenait sa réflexion sur son visage et curieusement la façon dont il se laissait convaincre me ravissait. Je m'avisais subitement que je le dévisageais avec intensité et je détourna ma tête l'espace de quelques secondes, histoire de respirer. Je n'étais pas dans mon état habituel, était-ce les coups que j'avais reçus plus tôt qui me rendait ainsi? Oui ce devait être ça! J'avais certainement la tête qui tournait et ça influait sur ma manière d'agir. J'écrasais impitoyablement ce bref élan d'espoir qui s'était éveillé en moi. Il l'avait dit lui même, j'étais un passe-temps et il ne resterait pas. Aucune chance qu'il ne m'emmène avec lui en partant. Je reniflais doucement en chassant cette bêtise de ma tête. C'était idiot de ma part, je devais me méfier de lui, pas lui faire confiance! Pourtant en croisant ses yeux une fois de plus, je ne put me draper dedans une fois encore. Ce Grand était plus dangereux que les autres. Son intérêt était bien pire que des coups de poings. Les coups de poings ne faisaient que me conforter dans ma vision du monde. Cet intérêt la remettait en question. Pire, il faisait ressurgir des choses que j'avais enterrée au fond de moi dès mon arrivée ici. Des choses mortes et enterrées depuis longtemps et dont je ne voulais surtout pas me souvenir. Mon instinct me dictait de fuir tant qu'il en était encore temps.

Je l'ignorais.

- T'inquiète va, je ne te demande pas de boxer quelqu'un pour moi, je sais me débrouiller toute seule!

Bravache et pas tout à fait exact en réalité. Je pouvais compter mes victoires sur mes dix doigts et encore. Une main suffirait peut être si on considérait une victoire dans le sens où l'on ne ressort pas aussi amochée que son adversaire. Mais ça je me garderais bien de le lui dire. Je ne voulais pas qu'il me protège, seulement qu'il m'aide un peu.

- J'ai seulement besoin d'un tournevis. J'ajoutais aussitôt avant qu'il ne refuse tout net. Je veux pas planter quelqu'un avec, hein? J'en ai juste besoin pour... mh ouvrir une porte?

Soit. Je ne lui disais pas la vérité, du moins pas toute la vérité, mais il ne s'attendait tout de même pas à ce que je lui déballe tout, tout de suite non? Quand à ce qu'il y gagnerait... Je me mordis la lèvre assez fort pour m'empêcher de dire ça, les poings serrés à en avoir la marque des ongles dans la paume des mains avant de lancer brutalement.

- Ma confiance.

Rien de plus, rien de moins que ça. Une chose que je n'avais jamais accordée à quiconque. Je relevais la tête en dardant mon petit menton dans sa direction, l'air de le défier du regard.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Mar 19 Mar - 7:47

Oui, ça, il avait cru comprendre que le petit fauve pouvait très bien se dépatouiller tout seul. C’était d’ailleurs un peu inquiétant, qu’une enfant de cet âge put à ce point être indépendante. Flippant, même. Apprendre la vie de la sorte avait quelque chose de sinistre ; le cadre avait tout pour déplaire, l’autorité s’apparentait davantage à un dictat qu’au cadre soigné des parents. À peine arrivé, Josh avait éprouvé une antipathie pour les lieux. S’il n’était pas parti en courant dans la direction opposée, c’était probablement parce qu’il savait qu’il n’aurait pas à rester bien longtemps. Soit. Avec June, désormais, il avait au moins un semblant de point d’attache, un intérêt.

Un… tournevis ?
Josh haussa un sourcil sarcastique. L’inquiétude qu’elle voulût s’en servir telle une arme le traversa, bien évidemment. Qui ne s’en serait pas soucié, en faisant face à une gamine aussi violente et pleine de hargne ? Il était pourtant enclin à la croire lorsqu’elle lui disait qu’elle ne comptait pas lui donner une telle utilité. Oh, elle avait le profil de petite menteuse et peste, c’était certain. Il avait juste envie de croire qu’une petite chose, aussi malmenée fut-elle, fût dotée d’une once de bon sens. Par contre, le coup de la porte, il y croyait moyen.

Ses lèvres s’incurvèrent en une esquisse de sourire ; pas un sourire de façade, pas un sourire rassurant comme il décernait depuis son arrivée ici, tant pour lui-même que pour les autres. Il trahissait davantage une nature mesquine, un véritable amusement. Et, pour la première fois depuis un moment, Joshua commençait à se retrouver lui-même, cette personnalité qu’il avait enfouie sous le chagrin et la soudaine propulsion dans l’âge adulte. Là, tout de suite, maintenant, il n’avait qu’une envie : sombrer à nouveau dans cette enfance insouciante.

« Vraiment ? »

L’interrogation narquoise portait aussi bien sur les doutes qu’il nourrissait quant à l’utilisation du mystérieux tournevis et cette confiance si facile à gagner. Il avait l’impression qu’on l’appâtait dans un jeu curieux ; vraiment, il ne s’attendait pas à une telle assertion de la part de petit fauve, cette confiance échangée contre un simple service. Hm.

« Il me semble qu’il y a des farces bien plus amusantes à faire avec un tournevis. »


Il soutint le regard de la gamine avec une assurance tranquille. Et déjà, il se demandait où donc il pourrait trouver ce tournevis.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Ven 29 Mar - 18:53

Je voyais bien qu'il n'était pas vraiment convaincu par ma proposition, et même si cela me vexait diablement, je ne pouvais pas sincèrement lui en vouloir car après tout, soyons réaliste, je n'avais pas une once de crédibilité pour moi. Enfant sauvage et turbulente, comment croire qu'un simple coup de main suffise pour m'amadouer? A la vérité ce ne serait effectivement pas le cas, ma méfiance était trop profondément enracinée pour que je puisse m'en dépouiller d'un simple claquement de doigt, mais je n'étais peut être tout simplement pas capable de m'en rendre compte par moi même, mais j'y croyais. Plus important encore -et à ma propre surprise- j'avais envie de pouvoir lui faire confiance, comme une noyée qui se raccrocherait à la première branche d'arbre qui lui tomberait sous la main. J'en frissonnais d'appréhension, Josh était à sa manière, bien plus dangereux que le reste de la population présente au sein de l'institution, heureusement pour moi il ne resterait pas suffisamment longtemps pour battre en brèche ma carapace. Du moins étais-je en droit de l'espérer.

Je me dandinais maladroitement d'un pied sur l'autre, l'air pas très à l'aise comme il semblait peser le pour et le contre. C'était assez agaçant, j'avais un peu envie de lui hurler dessus pour qu'il se dépêche et cela m'effrayait d'imaginer qu'il aurait pu m'abandonner à mon sort si je le faisais. J'ignorais comment réagir, que faire, quoi dire, comment me comporter avec les gens. Tout ce que j'avais jamais appris ici, c'était la violence, la peur et la haine. Je glissais mes mains dans mes poches en m'efforçant tant bien que mal de me tenir tranquille pour l'observer avec de grands yeux circonspects. Je me retins de justesse de sautiller de joie en criant en entendant son verdict pour demander prudemment sans toutefois pouvoir retenir ce grand sourire qui me dévorait la bouille.

- Je sais où trouver le tournevis et je sais qu'au sous-sol il y à des pièges à rats. Je comptais planquer quelques cadavres dans la chambre de ces deux tocards. Le tournevis c'est pour forcer la porte... Tu pense à quoi exactement?

Peut-être avait-il une idée encore meilleure que la mienne ou bien qu'à nous deux nous parvenions à concocter un plan encore plus machiavélique et dévastateur... J'avais pensée à saccager la chambre mais je serai d'office la première suspectée, j'avais la rancune tenace et c'est un fait qui commençait à se savoir un peu trop à mon goût... Même si cela me poussait à me surpasser à chaque fois.

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 31 Mar - 18:56

Oh, un tournevis pouvait servir à jouer de multiples sales tours. Il ne comptait pas, néanmoins, donner davantage d’idées à l’imagination déjà bien fertile du petit fauve ; il se contenta donc de lui répondre d’un sourire énigmatique, un sourcil arqué en guise de défi. Cela attendrait, peut-être, quelques futures collaborations, ou alors bien plus de persuasion de la part de la petiote. Il se demandait comment une gamine pouvait avoir la conviction d’être en mesure d’ouvrir une porte avec un outil ; ce n’était pas généralement les utilités qu’on lui prêtait et il était désormais curieux de savoir si elle avait déjà mené ce genre d’expérience ou s’il allait assister à la grande première.

Son âme de jeune homme presqu’adulte protesta quelque peu contre l’idée. Oh, pas qu’une farce lui posât problème, mais plutôt qu’il songeait aux conséquences. Des rats crevés, c’était plein de saloperies, de bactéries et autres : la remontrance serait sévère s’ils se faisaient prendre et la perspective ne lui seyait guère. Pourtant, la responsabilité, ce n’était pas son dada – il lui faudrait encore bien des années et un engagement chez les pompiers pour apprendre cette vertu – et il se laissa volontiers tenter par l’aventure. Grand gamin, joueur et malicieux, il ne pouvait tout simplement pas résister à cette tentation. Et puis, ce n’était pas comme s’il avait autre chose à faire.

« C’est d’accord. Dis-moi donc ce que je dois faire pour te procurer ce tournevis ! »

Déjà, son cœur battait plus rapidement.
Il se sentait revivre, enfin, de part cette joie enfantine et rieuse qui se manifestait lors d’un jeu ; épopée puérile et aventure grisante, c’était là le pouvoir si simple qui permettait d’égayer une journée. Le goût du risque, aussi, qui ajoutait une dose d’adrénaline dans l’équation et qui donnait toute son importance à la chose. Joshua retrouvait ces choses simples avec un plaisir non feint et il adressa à June un sourire de connivence.

Une part de lui se demandait, aussi, à quel point cette petite jouait les durs. Des rats morts, c’était aussi des choses qui n’étaient pas agréables à regarder, certainement pas à toucher. Ah ! Lui demanderait-elle de saisir les bêtes en question ? Ou se montrerait-elle déterminée jusqu’au bout à accomplir sa sournoise vengeance ? Il lui tardait de découvrir ce genre de détails, dévoilant peu à peu les détails de la personnalité de cette gamine si singulière, ce petit fauve si farouche qui avait su lui redonner le sourire par sa simple existence.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Mer 10 Avr - 19:56

Un grand sourire joyeux venait de s'épanouir sur mon visage. Un fait qui, vu sa rareté, valait bien qu'on s'en fasse la remarque. Je réfléchissais à tout allure au déroulement à donner à mon plan, évaluant les différentes étapes et le matériel nécessaire pour monter cette petite expédition punitive. Pour cette recette comptez un tournevis, trois ou quatre rats morts et bien morts, un bon prétexte et une bonne dose de rancune. Facile, quoi! J'attrapais Josh par la main impulsivement et sans même m'en rendre compte, le tirant derrière moi à travers les escaliers que je dévalais quatre à quatre, comme surexcitée. Ce qui était à peu près le cas. Mieux qu'un ami, j'avais trouver un complice prêt à tout, du moins c'est ce que je m'imaginais dans ma petite cervelle de fillette du haut de mes huit ans.

- Je sais exactement où aller pour trouver le tournevis! Le truc c'est que j'ai pas le droit de m'approcher de l'atelier, si on me voit dans le coin sûr qu'on s'fait griller direct! Tu verra la porte ferme mal, tu devrais pouvoir l'ouvrir en la "bousculant un peu", je ferais le guet au bout du couloir, si jamais on se fait gauler, on se tire de là en vitesse, ok?

J'avais débiter tout ça sur un flot rapide et je n'étais pas sur que, dans l'affolement de la course, rien ne se soit perdu en route. Je le traînait à ma suite à travers différents couloir sous les yeux écarquillés des autres gamins qui croisaient notre route. Heureusement pour nous, à cette heure, c'était quartier-libre et la plupart étaient dehors. J'en en bousculais un ou deux sans ménagement qui ne s'écartaient pas assez vite et au passage, entrepris d'écraser les pieds d'une fille plus âgée qui s'était imaginée pouvoir me taxer le peu d'affaires que je possédais. Oui, je suis d'une mesquinerie sans nom. A l'approche de l'atelier les couloirs étaient vides, nous autres, les mioches, n'avions pas le droit de traîner par ici, moi particulièrement, une bête histoire de clou disparu qu'on aurait retrouvé dans la cuisse d'un sale con. Je ne vois vraiment pas pourquoi c'était moi qu'on avait accusée, après tout, il ne l'avait pas volé. Je relâchais enfin mon étreinte et, me retournant vers Josh, plaçait un doigt en travers des lèvres pour lui intimer le silence. Je me glissais en silence jusqu'au bout du couloir avant de m'accroupir pour jeter un coup d’œil rapide. Désert. Cool. Je fis signe à mon complice avant de me faufiler sans bruit dans le couloir jusqu'à la porte de l'atelier.

- C'est là. Dès que tu l'as, retrouve moi au bout du couloir et on file au sous-sol pour les rats.
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Joshua Stone

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Jeu 18 Avr - 9:14

Proposez donc de vous porter au secours d’une vengeresse en herbe, et vous aurez le droit à un sourire radieux et à un enthousiasme débordant. Josh ne savait que penser de cette pile électrique. Elle se faisait démolir le nez plus tôt, et voilà qu’elle galopait à travers l’orphelinat, sa petite main accrochée à celle du jeune homme pour l’entraîner à sa suite. Vraiment. Il se laissa docilement guider par la fillette surexcitée, un sourire d’excuse au coin des lèvres pour tous les autres gamins bousculés, mais lui-même emporté par cette liesse communicative. Désormais, il avait le rang de complice et, il en était certain, l’ennui ne serait plus un problème lors de son séjour en ces lieux lugubres. Tant mieux ; il était las de se morfondre.

« Parfait. »

Autant ne pas tergiverser !
Petit Fauve étant monté sur ressorts, il s’était contenté d’une réponse rapide dans un laconisme sérieux ; il avait confiance en ce plan de génie là où tout presqu’adulte sensé se serait méfié, aurait protesté ou fait part de ses doutes. Il ne pensait pas se faire prendre de toute façon. Une fois près de leur objectif, June sembla se calmer un peu. Bien, elle était donc capable de passer en mode furtif lorsque la situation le requérait ; il commençait justement à s’inquiéter de ce genre de détails pour leur mission. Rasséréné, il attendit qu’elle lui fit signe avant de s’approcher, à son tour, à pas de loup.

« Okay, ça roule. »

Il lui adressa un bref clin d’œil et s’engagea dans le couloir, nonchalamment mais en silence, les mains enfoncées dans ses poches. Si jamais il se faisait surprendre ou coincer, une attitude désinvolte pourrait lui sauver la mise ; il n’aurait qu’à prétendre qu’il s’était égaré ou qu’il visitait : nouveau, aîné, et présent pour quelques mois seulement, on passerait aisément l’éponge. Il n’en restait pas moins alerte, prêt à décamper si le besoin se faisait sentir ou si June le lui conseillait ardemment depuis son poste de guet. Oh ! La petite n’avait même pas convenu d’un signal ! La soudaine réalisation lui fit secouer la tête brièvement ; ces jeunes, de nos jours…

Arrivé à la porte, il tendit l’oreille quelques secondes et, le silence régnant, il tourna la poignée. Effectivement, l’atelier était fermé, mais la porte branlait déjà sous cette simple poussée. D’un coup d’épaule appuyé, il la fit céder sans grand effort, s’empressant de la retenir pour éviter qu’elle grinçât à outrance. Il s’aventura à tâtons, décidant de ne pas allumer la lumière pour éviter d’attirer l’attention et il commença à parcourir la pièce dans une semi obscurité inquiétante.
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June Lowell

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 2 Juin - 15:04

- Ca y est, tu l'as?

Je n'ai pas pu résister à l'envie de lui faire le coup. Me faufiler sans bruit à sa suite pour le faire sursauter dans le noir. Héhé, cool! J'attrape le tournevis les yeux brillants d'excitation. Rien que d'imaginer tout ce que je vais pouvoir faire avec ce truc là, j'en ai des fourmis qui me remonte le long du dos. C'est un peu noël avant l'heure pour moi. Bon c'est pas tout ça, mais il nous reste encore quelques "fournitures" à récupérer avant de mettre en place mon plan machiavélique. Je l'attrape une fois de plus par la main pour le tirer à ma suite avant de me rendre compte toute étonnée que je suis en train de sourire bêtement. Erf, je deviens aussi cruche que le reste du troupeau d'abrutis ou quoi? Après une légère hésitation je fini par laisser ma main dans la sienne, c'est plus pratique comme ça. Une image me vient soudain en tête, celle de ces deux souris blanches de laboratoire qui passe leur nuit à tenter de mettre au point un plan machiavélique pour conquérir le monde. Comment s'appellent-elles déjà? Minus et Cortex? Je pile sur place avant de regarder mon nouvel associé de mon air grave de petite fille qui a trop vite grandi. Minus, hein? J'éclate subitement de rire, l'image colle assez bien: Cortex, la petite souris blanche inventive et teigneuse escortée de Minus, la grande souris blanche maladroite et un peu bête qui l'accompagne. Non qu'il ait l'air particulièrement stupide, hein? Je hausse les épaules en contenant mon hilarité avant de repartir en chantonnant vers les sous-sols.

-... quelles canailles, c'es p'tites souris cobaye, bye, bye, bye...

Je me sens beaucoup mieux maintenant. Cet endroit c'est un peu mon chez moi, un coin sombre et tranquille, difficile à trouver, c'est synonyme de sécurité. Je fais le tour de la pièce d'un pas sautillant, les bras levés bien haut comme si je m'étirais. Ouaip, beaucoup mieux que les couloirs, là haut! Ne reste plus qu'a trouver... Les pièges à rats. Plutôt facile, y a qu'à suivre l'odeur. Tiens d'ailleurs, quand on parle du rat, on en voit la queue! Huhu. Je le sens qui me regarde du coin de l'œil pour voir ma réaction. S'il croit que je vais me dégonfler... J'attrape le rat par la queue avant de le faire tournoyer dans les airs d'un air nonchalant

- Pile poil ce qu'il nous faut! Ce serait cool si on pouvait en ramasser deux ou trois autres. Ne soyons pas avares, autant faire les choses en grand!

Puis je lui colle le rat dans les bras après un dernier tour de piste.

- Allez mon chou! Au taff!
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Sam 15 Juin - 23:18

La voix surgit derrière lui et, en dépit de tout le self-control dont Joshua pouvait faire preuve, il ne pût s’empêcher de sursauter. Oh, il n’avait pas un air paniqué, ni même une trace d’inquiétude sur le visage ; juste de la surprise, celle qui fait simplement bondir le cœur dans la poitrine. Il leva les yeux au ciel mais dû reconnaître que le mini Fauve avait bien calculé son coup : il ne l’avait pas vu venir. Et on ne l’y reprendrait pas à deux fois. Dans la semi obscurité, il n’était pas certain qu’elle percevrait haussement de sourcil moqueur, alors il souffla :

 
« C’est ce que tu appelles faire le guet ? »
 
Sinon, évidemment qu’il l’avait ! Il brandit l’objet sous le nez de la petite, exposant ainsi son trophée. Jusque-là, le plan fonctionnait à merveille.
 
Alors ça, si ce n’était pas un changement d’attitude brutal et inattendu… Le petit animal farouche se sentait de plus en plus à son aise en sa compagnie, de toute évidence ! Oser tenter de l’effrayer, lui, un terrible grand ! Visiblement, il n’entrait plus dans la catégorie « rosse les plus petits que soi ». Un geste de confiance qui le laissa quelque peu mal à l’aise. Ce n’était pas comme s’il avait l’habitude…
 
Et la voilà même qui riait et qui fredonnait !
Josh fronça les sourcils. C’était un jeune homme qui avait eu beaucoup de temps à perdre. Par conséquent, il connaissait effectivement ce vieux dessin animé… vieux de quelques décennies ! L’orphelinat était-il dépourvu de moyen au point de diffuser d’antiques cassettes vidéo qu’on verrait bientôt dans les musées, ou bien petit fauve aimait tout particulièrement les vieilleries ? Et surtout, qui était Minus, et qui était Cortex ? Oh, en fait, cela ne faisait aucun doute ; se mettre à la place d’une petite machiavélique comme elle ne requérait pas beaucoup de facultés cognitives de la part de Josh et il fût assez malin pour deviner quelle souris on venait de lui attribuer. Déjà, s’imaginer les lieux comme une cage à rongeur n’était pas très reluisant, mais si en plus il devait se conformer au rôle du grand complètement crétin (les muscles en plus, je vous prie ; déjà à l’époque, Joshua prenait plutôt soin de sa silhouette) ne l’enchantait guère. Il laissa pourtant passer l’offense, faisant mine de ne rien avoir entendu. Il apprenait vite, le Josh, et il avait bien compris qu’il ne fallait pas se mettre la petite teigne à dos.
 
Josh n’était pas une petite nature ; ses origines aisées ne l’avait pas tenu à l’écart de cette fascination qu’ont parfois les gamins pour tout ce qui touchait au glauque. Les rats crevés, il en avait déjà vu – même s’il n’était pas du genre à jouer avec, il adorait faire hurler la servante d’épouvante lorsqu’elle tombait nez à nez avec l’un de ces spécimens dans les placards – sans compter qu’il se tenait prêt, cette fois. Pas question de laisser une demi-portion l’intimider une seconde fois ! Il comptait bien affronter les nouvelles épreuves avec l’assurance d’un aîné. S’il l’observait, ce n’était pas pour s’interroger sur le potentiel du petit fauve, non. Il la savait absolument capable de saisir à pleine mains les rongeurs trépassés. Là, il se méfiait, il savait qu’à un moment ou à un autre, elle allait encore tenter de l’intimider de façon taquine : mais il ne broncha pas lorsqu’elle lui refourgua son rat, pas une once de dégoût, juste un de ces sourires caractéristiques, lui signifiant tout autant son amusement que le fait qu’il ne se laisserait pas impressionner.
 
« Quand tu auras fini tes emplettes, on pourrait passer à la phase la plus intéressante du plan, non ? »
 

C’est-à-dire quitter le confort des sous-sols pour débuter véritablement la mission.
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June Lowell

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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Dim 1 Sep - 13:41

Un grand sourire machiavélique et quelques escaliers plus tard me voilà mon acolyte et moi devant la porte de la chambre entourés que nous sommes par une drôle d'odeur et un air louche, mais heureusement pour le moment le couloir est déserté. Du plat de la main je pousse doucement la porte en tournant la poignée en silence. Verrouillée. Je colle mon oreille contre le panneau de la porte comme pour guetter du bruit dans la chambre et au bout de quelques secondes fini par décider que celle-ci est effectivement vide.

Je me retourne vers Josh avec un sourire et attrape le tournevis et sur un dernier clin d'œil, je plante le tournevis dans la serrure et tourne un bon coup sur la gauche. Le verrou cède sans forcé. Je ricane, trop facile. Sur un nouveau coup d'œil à Josh je ne peux m'empêcher de me faire mousser.


- Toutes les portes ici ont des verrous, ça laisse un semblant d'intimité parait-il... Mais les adultes ont des passes qui leur permettent d'ouvrir toutes les serrures avec, soi-disant c'est par sécurité. Sécurité mon cul! Enfin bref, je suis tombée sur un passe une fois et tu vois, ben c'est comme la pointe du tournevis. Un simple truc tout plat! C'est génial, hein?


J'ouvre la porte sans attendre la réponse et reste en alerte un instant mais non. La chambre est bien vide. Cool! Je me dirige vers la commode immonde qui semble équipée toute les chambres. Je hais ce meuble, il est absolument horrible. Enfin bon, je fais signe à Josh de glisser quelques rats dans les tiroirs, bien au fond, bien caché avant de me tourner vers le lit superposé. Avec un sourire mauvais je commence par glisser un rat sous le matelas du lit du bas et un autre sous les couvertures de celui du haut. Puis je repense à ces deux petites brutes et à la bagarre de tout à l'heure. Je serre les poings machinalement, j'ai envie de cogner sur quelqu'un. Non finalement le coup des rats c'est une vengeance encore trop douce et trop gentille. J'ai une bien meilleure idée tout à coup.

Je m'avance de nouveau vers le lit, tournevis en mains et je me met en devoir de dévisser à moitié toutes les vis qui me tombent sous la main, j'en fauche même quelques unes à divers endroits. Ceux qui me paraissent soutenir l'ensemble surtout. Je jauge mon œuvre d'un regard critique avant de laisser un sourire mauvais s'inscrire sur mes traits. Là, ça c'est de la vengeance. J'imagine la tête qu'ils feront demain matin au réf'. Je me tourne vers Josh pour voir où il en est.
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Jeu 5 Sep - 18:54

La petite peste sauvageonne dévoilait son côté le plus machiavélique à mesure qu’on progressait dans cette mission ; ricanements, grands sourires et tous les signes d’une puérile excitation transparaissaient clairement. Ce n’était plus un petit être farouche et renfermé, mais une teigne au sommet de son art. Sans compter la langue bien pendue au vocabulaire quelque peu imagé pour raviver le personnage d’une touche plus vive. Et tout cela était étrangement contagieux.

Alors que la gamine s’activait, Josh s’accota nonchalamment au chambranle de la porte. Il ne voulait pas avoir aussi suspect que sa coéquipière de l’instant et préférait de loin se comporter en adulte malgré tout. C’était néanmoins à grande peine qu’il se retenait de jeter des coups d’œil de tous côtés et il mourrait d’envie de, lui aussi, plaquer son oreille contre la porte. Vraiment contagieuse.

« T’es une maligne, toi, hein ? »


Qui irait donc prendre le risque de chaparder un de ces passe-partout pour ensuite crocheter toutes les serrures ? Rien d’étonnant à ce que la mademoiselle eût des ennemis ! Là encore, il l’encourageait peut-être sur la mauvaise voie… D’un autre côté, comment lui en vouloir de se venger et de se distraire ? Une mauvaise blague, c’était toujours moins dangereux que bouffer du bitume pendant la pause. Ouais, c’était une vengeance acceptable.

Toujours docile, il se glissa à sa suite dans la chambre et eût le plaisir de glisser des rats morts dans une commode branlante. Le linge qui s’y trouvait n’avait rien de très réjouissant, à tel point que le jeune homme trouva les rats bien plus ragoutants, soudain. Avec un soupir de résignation, il plongea les mains pour écarter le linge et déposa des rats sur les rares vêtements pliés avant de recouvrir le tout et de refermer le tiroir d’un geste sec. Miam.

S’essuyant machinalement les mains sur son jeans heureusement plus très frais, Josh se tourna à nouveau vers le fauve ambulant, pour découvrir qu’elle n’avait pas décidé de s’arrêter aux rats. Il fronça les sourcils, avant de lâcher, non pas sur le ton condescendant, ni le craintif, mais plutôt celui qu’adoptait un grand-frère bien pensant :

« Tu abuses un peu, non ? »

Si elle tuait un gamin par inadvertance – le concept de mort était une expérience toute neuve pour Josh et il l’appréhendait avec une sorte de révulsion post-traumatique – les ennuis seraient plus graves. Il ne disait pas cela uniquement pour préserver les chenapans, mais surtout pour June, qui risquait bien plus qu’une dérouillée cette fois-ci. Il ne poussa pas plus loin son raisonnement, ne chercha pas à décrypter la réaction la morveuse, mais joua plutôt la sécurité, se jetant sur une occasion bienvenue.

« Quelqu’un arrive ! »


Joignant le geste à la parole, il saisit June par le poignet et l’entraîna à sa suite. Il avait repéré un renfoncement au bout du couloir, à l’endroit où se tenait la fenêtre et ils s’y précipitèrent juste à temps pour s’y cacher. Toutes les chambres étaient vérifiées une à une et Josh sentit son cœur battre la chamade, et il avait l’impression d’avoir à nouveau dix ans. Il songea aux vis enlevées sans pitié et décida que, si June ne voulait pas réparer les dégâts, il en rajouterait une ou deux en douce pour éviter un accident trop grave. Il n’allait quand même pas la dénoncer !
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Message Sujet: Re: Childhood memories. | Lun 13 Avr - 10:07

Nos deux amis se sont bien amusés, non ?
Le passé entrelace leurs existences malgré eux. Dans la zone Shutdown, tout les oppose, et pourtant… Serait-il possible qu’ils en viennent à s’entraider ? Certainement. Car ils s’en sont tirés de justesse, avec cette affaire de rat mort ; les hurlements de garnements terrifiés hantent encore les couloirs de l’orphelinat, et ses murs abritent encore les rires étouffés de nos deux chenapans.

TERMINE

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