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Pain is weakness leaving the body [Josh!]

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Anderson Dawn

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Anderson Dawn
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Message Sujet: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Lun 29 Déc - 13:35


L'hiver touche à sa fin. Et comme pour bien célébrer les fêtes de fin d'années, plutôt que de nous laisser prendre un peu de congé, le Central a décidé qu'il était temps que tous les Peacekeepers s'entraînent à la même enseigne, histoire d'apprendre à nous connaître, entre membres de la police régulière, nouveaux recrutés, et nous, membres du SWAT. Evidemment, ça n'a pas fait que des heureux, et je fais certainement partie des voix discordantes. Je n'avais pas des choses de prévues pour Noël ou le Nouvel An, non, mais ces entraînements à n'en plus finir me portent sur les nerfs. Mais les supérieurs ont été catégoriques : les exercices auront lieu, ne serait-ce que pour donner une bonne image des forces de l'ordre à la population de San Francisco, histoire de les rassurer un peu. Voir les Peacekeepers parader dans les rues en patrouille, ça doit avoir un effet positif sur les civils, ce qui est plutôt étrange, si on me demandait mon avis. Parce que moi, ça me rappelle l'Afghanistan, et à leur place, je trouverais ça carrément flippant.

On leur apprends donc à patrouiller correctement, à réagir face à des contacts, à interpeller des suspects en ne leur laissant aucune chance de fuite, et tout un tas de truc du genre. Ce qui a priori ne leur servira à rien, puisque pas mal de Peacekeepers ne se déplacent qu'en duo, et non pas en équipe d'une dizaine de membres comme moi. Les jeunes recrues apprennent difficilement, et on ne peut pas dire que tous leurs résultats soient homogènes. Les policiers, en vertu de leur entraînement d'avant la quarantaine, s'en tirent heureusement mieux. Enfin. Les manœuvres ont touché à leur fin, et aujourd'hui, on passe dans la dernière phase, la plus amusante certainement, avec les exercices de tir. Pour ça, on a sécurisé un bloc de terrains sportifs, inutilisés de toute façon, près de l'université. Les rares étudiants nous regardent tour à tour avec des airs méfiants, amusés, ou carrément hostiles. Comme d'habitude, les jeunes croient savoir mieux que tout le monde, et c'est pas étonnant que certains désapprouvent, se croyant moralement supérieurs parce qu'ils font des études qui ne serviront à rien si San Francisco est oubliée dans son cocon protecteur.

Evidemment, toutes les forces de l'ordre ne sont pas présentes, mais on a un groupe d'environ une cinquantaine de personnes, anciens flics et recrues confondues. Ils sont tous allongés avec un des nouveaux fusils en dotation dans la police, leur cible se trouvant à un peu plus de trois cent mètres. Evidemment également, c'est moi qui suis aux commandes de ce petit groupe, et j'essaie de reprendre l'allure des sergents instructeurs de l'Armée, puisque ce sont eux qui m'ont toujours le mieux entraîné... Je passe donc derrières les flics allongés, criant pour me faire entendre de tous, les mains sur les hanches.


- O.K., si vous voulez viser juste, vous devez être capable de juger efficacement les distances. Et si vous croyez que vous n'aurez jamais de cible aussi éloignées que celles que vous allez, rappelez vous une chose : si vous faites mouche à cette distance, vous ferez mouche à toutes celles entre. Alors qui peut me dire à combien de mètres vous allez tirer ?


Un grand silence me répond, jusqu'à ce que quelqu'un lance « 500 mètres ? » Je secoue la tête, et continue de marcher. Plusieurs autres réponses fusent, pas une proche de la véritable. Jusqu'à ce que quelqu'un ne dise la bonne.


- 300 mètres, ouais, comment t'as fait ? Coup de chance ?

- Heu... Non, trois terrains de foot ?


Un sourire appréciateur passe sur mon visage. Celui-là a compris pas mal de choses déjà.


- Trois terrains de foot, excellent. Vous prenez ce que vous savez, et ensuite, vous multipliez. Puis, voyant qu'il n'y a pas une seule femme dans ce groupe, je me permets une petite plaisanterie typiquement masculine : Et s'il vous plait, n'utilisez pas vos sexes. Ils sont trop petits, et je ne veux pas entendre 400 000 centimètres !


Des rires gras me répondent sous le regard —faussement— prude de certains étudiant(e)s, et je continue.


- Ensuite, le vent. Utilisez ce que vous voyez : un drapeau, de la neige, sucez votre doigt et foutez le en l'air. Ce sont des choses que vous pouvez utiliser, mais à la fin, ce qui compte le plus, et qui fera de vous un vrai tireur d'élite, ce sera votre instinct. Alors voyons voir ce que vous pouvez faire. Visez. Tirez un seul coup à mon commandement.


Des bruissements d'uniformes et le claquement des fusils s'armant me répond. Cette fois, ils ont l'air concentré, et je me tourne vers les autres membres du SWAT qui patientent derrière. J'ai réservé une petite surprise à ces recrues, et je hoche la tête en direction de mes hommes, qui lèvent discrètement des fusils mitrailleurs. Au moment où je donne l'ordre de tirer aux Peacekeepers, mes hommes tirent une seconde avant, des rafales courtes au dessus de leurs têtes pour les déconcentrer. Quelques uns se retournent vivement, d'autres ont l'air paniqué, tous ont eu une sacré surprise. Je lève une main gantée, une mine réjouie sur le visage.


- O.K., c'était un peu vache. Mais vous savez tous qu'en situation de combat, rien n'est pareil qu'à l'exercice. Recommencez.


Une demi-heure plus tard, la fête est finie, les recrues rendent leurs fusils après les avoir nettoyé et sécurisés. Le cours de l'après-midi est consacrée à la pénétration des différents calibres, et ce sera clairement une séance de torture de passer mon après midi dans une salle à expliquer pourquoi les flingues standards ne passent pas un mur, et pourquoi une grosse cartouche peut traverser une maison et ses occupants avant de s'arrêter. Pas de doute, si je peux y échapper et refiler la tâche à quelqu'un, je le fais sans hésiter... Et sans considération pour le pauvre type.
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Joshua Stone

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Joshua Stone
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Lun 29 Déc - 20:13

Josh s’ennuyait ferme. Que foutait-il là ?
Ah, effectivement, il n’était pas flic avant la catastrophe, ni ancien soldat (parce que, pour ces abrutis, soldat du feu ça ne compte pas), ni quoi que ce soit. Juste un vulgaire garde du corps. Il était juste particulièrement talentueux. Puis, allons, nous étions aux États-Unis, rien n’était plus aisé que de prendre des cours de tir…

Pour être absolument honnête, Joshua aurait pu faire les yeux doux à Sean, lui dédier son plus beau sourire serti d’un discours mirobolant pour s’épargner cette corvée. Pourtant, la Princesse l’avait devancé à ce petit jeu et, à choisir entre partir en mission en sa charmante compagnie et se pavaner avec les autres novices, il avait opté pour la seconde activité. Pourquoi ? Eh bien, il semblerait que miss Aria Blake eût décidé de faire de sa vie un enfer. Il pourrait bien s’excuser de l’avoir abandonnée seule dans la Seamy pour voler au secours de son informateur, mais… Il était quelque peu convaincu que toutes les excuses du monde ne suffiraient pas à le tirer de ce mauvais pas.

Entraînement novice se serait.
Il s’appliquait à la tâche avec bien peu de ferveur. Il arborait cet air blasé, en dépit de son exécution impeccable de chacun des tâches qui lui étaient demandées, et il se morfondait sur sa situation. Pourquoi avait-il accepté ce job ingrat ? Les plus inexpérimentés, autour de lui, semblaient au bord de la crise de panique. Les vieux fics, eux, se confortaient les uns les autres d’une accolade. Certains résultats étaient navrants. Il n’aimerait pas faire partie des formateurs.

Hé, n’était-ce pas Dawn qui s’occupait du tir, là ?
Josh haussa les épaules avec désinvolture tout en prenant place. Il écoutait attentivement, mais tâchait de ne pas se faire remarquer outre mesure. Les autres étaient tout excités à l’idée de pouvoir ficher une balle dans un cible, de vrais gosses pour certains. Il ne faisait pas partie de ces gens-là. La distance n’était pas tellement difficile à évaluer et, en plus, c’était un grand classique. Il ne leur mâcha pas le travail pour autant, qu’ils se creusassent les méninges, un peu ! Il pouvait déjà imaginer l’air hautain de la Princesse, à plat ventre dans l’herbe, bien décidée à prouver à tout ce beau monde que les femmes étaient bien plus à-même que les hommes. Il poussa un soupir, dépité, ennuyé.

La petite vacherie de Dawn et de son équipe lui arracha un sourire. Il avait sursauté, manqué le centre de la cible à cause de ça : après tout, il n’était pas doté de capacités hors normes ! Mais le self-control, ça, ça le connaissait. Il était alerte, avisé, posé. Comme tout bon garde du corps qui se respectait. Alors, quand certains se retournaient, s’esclaffaient ou lâchaient leurs armes sous la surprise, il demeurait quasi-impassible.

Visiblement à l’aise avec les conditions, quoi qu’un peu perturbé par le facteur vent à une telle distance, Joshua se plut à découvrir des choses pendant cet exercice malgré tout. Il devait admettre que c’était un soupçon moins barbant que le reste, maigre victoire de cette morose journée. La demi-heure s’écoula bien plus vite qu’escompté, mais surtout parce que ses comparses s’avéraient assez distrayants, à comparer leurs performances tandis que Dawn se montrait implacable sous ses airs taquins. Ses hommes ne devaient pas s’ennuyer, au SWAT.

Josh resongea brièvement à la suggestion qu’Anderson Dawn lui avait fait lors du gala de la Neo Corp. Venir grossir les rangs du SWAT. Ne serait-ce pas là l’occasion rêvé de fuir l’ire de sa majesté Blake ? La tentation était grande…

Il se leva prestement et avala la distance qui le séparait de son presque collègue de quelques grandes enjambées. Il ne savait pas si Dawn l’avait repéré parmi ses petits élèves, mais il était grand temps de faire preuve de politesse et de le saluer. Puis, Josh devait l’avouer, il était intrigué par le chef du SWAT. Deux fois déjà il le surprenait en train de faire de l’humour. Il avait tenu des propos intéressants sur la coopération entre les agents de la Neo Corp. et les Peacekeepers. Il avait arraché un sourire à Charlotte Hawkins. L’imperturbable Charlotte Hawkins qui ne fronçait pas les sourcils en exaspération ! Diantre, c’était suffisamment exceptionnel pour discerner une médaille au brave soldat.

Plaisanteries mises à part, ce qui piquait la curiosité de Joshua, c’était avant tout les motivations d’Anderson. Il avait cette droiture, un soupçon abrasive, de l’ex-combattant rompu à l’exercice, tout en dégageant une lassitude bien singulière, celle qui caractérisait ceux qui en avaient trop vu. Certes, dans ce métier et dans la situation actuelle, quatre-vingts pourcent de la population de San Francisco en avait trop vu. C’était, pourtant, bien plus marqué chez son instructeur du jour et, à sa place, Josh aurait probablement jeté l’éponge.

Il chassa son air maussade et s’appliqua à un sourire avenant, cette façade si pimpante que Josh se plaisait à montrer. Déformation professionnelle due à la Neo Corp. : toujours faire bonne figure pour le commun des mortels, même quand on frisait la catastrophe. La panique n’arrangeait rien, après tout, et les cœurs légers étaient bien plus aisés à gérer. D’autres le targueraient probablement d’hypocrite – et, diantre, il était un bel hypocrite dans la plupart des situations. Lui se contentait de souligner le côté pragmatique de la chose.

« Hé, Dawn ! »

Il y avait certes des façons plus conventionnelles d’interpeller quelqu’un, mais Joshua se sentait d’humeur légèrement mutine ce jour-ci. Hé, il ne fallait pas que le SWAT s’octroyât un trop plein de supériorité qui pourrait mené au despotisme… L’agent double ne connaissait qu’un seul despote, et quand bien même s’entendait-il à merveille avec lui, il préférait qu’il demeurât le seul dans cette position. (Et ce même si Princesse paraissait déterminée à rafler la place de despote sur sa maigre existence. Gallagher payait bien mieux, en tyran avisé qu’il était.)

Il tendit la main à son interlocuteur dès qu’il eut capté son attention, et, dans le doute, se présenta à nouveau :

« Joshua Stone, on s’est rencontré au gala en compagnie de miss Hawkins ? »

C’était mesquin, il le savait, d’introduire Charlotte comme « miss Hawkins ». Un côté mère commère devait sommeiller en lui, tant il s’acharnait à souligner le célibat de son ex collègue. Qu’il aimait l’enquiquiner, même quand elle n’était pas là ! Il savait que, même sans la voir, il teintait son existence d’un agacement constant.
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Anderson Dawn

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Anderson Dawn
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Dim 11 Jan - 1:39

Le vent tourne un peu, apportant les odeurs familières de la poudre en plein dans mes hommes. Une odeur que je connais bien, et qui n'est évidemment pas sans rappeler quantité de souvenirs. Des bons, et d'autres mauvais. D'un signe de la main, cinq de mes hommes partirent en quête des douilles laissées sur le sol, pour s'occuper du fastidieux travail de récupération et de vérification que toutes les cartouches aient été tirées, et que pas un n'en avait fauché une en douce. Ça pouvait paraître idiot, mais on savait jamais. D'autant plus que les armes qu'on leur avait prêté pour l'exercice étaient des armes de guerre, et la munition, mise entre de mauvaises mains, pourrait faire des dégâts contre nous. Alors, non, on ne prenait pas de risque. D'autant que je ne connaissais pas ces types.

Mais l'un d'entre eux me connaissait, visiblement, puisque je fus interpelé par mon nom. La dernière personne en date à ne m'appeler qu'exclusivement par un sobre « Dawn » était cette chère Eryn... Sauf que dans le cas présent, la voix était bien masculine, et je me retournais vers elle en cherchant instinctivement si je la reconnaissais. Quoique, je ne la reconnaissais somme toute pas, mais je cadrais son porteur. Joshua Stone. J'avais une certaine mémoire pour les individus, et même si j'avais rencontré ce type qu'une seule fois, dans un laps de temps assez court, je me rappelais tout de même de qui il était. Je lui adressais un sourire engageant en serrant la main tendue.


- Tout à fait, oui ! Une soirée assez amusante, et si je me rappelle bien, vous aviez l'air de vous entendre à merveille... dis-je, accentuant légèrement mes derniers mots.


Parce que bon, pas besoin d'être un génie, ou des aveux à demi-mots de Charlotte pour comprendre que Joshua devait adorer enquiquiner la secrétaire de Gallagher... La pauvre... Elle ne devait pas savoir où donner de la tête avec lui. Personnellement, il ne m'avait pas dérangé, bien au contraire, il m'avait semblé plutôt correct et assez amusant. J'aurais même pu passer cette fameuse soirée en sa compagnie, à nous saouler avec du champagne, tant j'avais du batailler pour récupérer un de mes collègues à sa femme, histoire que je ne reste pas seul une fois Charlotte repartie s'occuper des invités. Quant à Joshua, il n'était resté que pour lancer quelques piques à la secrétaire, avant de repartir... Il ne m'avait pas semblé l'avoir revu par la suite.

Ce type m'était un peu familier, je voyais bien en lui ses évidentes qualités en tant que Peacekeepers, il était compétent, plutôt adroit au tir et familier au combat. Il y avait certes cette exubérance, cette sorte de légèreté qui l'entourait, mais je ne savais pas s'il en allait de même dans l'action. A mon avis, ce caractère qui ne laissait pas à penser à un sérieux à toute épreuve disparaissait au moment où il fallait agir, de nombreux flics, mais également de très nombreux soldats, développaient cette sorte de dualité. Et ils comptaient parmi mes meilleurs éléments. Ça ne posait réellement un problème que s'il mettait sa vie, ou celle de son équipe en danger inutilement, et on repérait ce genre de problèmes dès l'entraînement.


- Alors, tu viens me voir pour relancer ta candidature au SWAT ? demandais-je d'un ton taquin.


C'était vrai qu'il nous fallait davantage de personnel. Parce que chaque homme qui tombait n'était pas relevé. L'extérieur pouvait nous envoyer armes et munitions, mais sans personne pour les manier avec efficacité, nous étions condamnés. Alors, de nouvelles recrues n'étaient pas de refus, surtout si on pouvait recruter des membres sans abaisser nos standards de qualité... Ce qui suggérait que les recrues soient déjà formées un minimum, et ça ne courrait pas les rues. Josh en faisait partie. Si je parvenais à le débaucher... Ce serait un plus, certainement. Un plus pour l'unité, et pour lui, parce qu'à vrai dire, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il faisait avec Aria Blake. C'était son partenaire, certes, et je savais ô combien cette relation était importante, mais lui ne cherchait-il pas quelque chose de plus ? Dans la police, nous étions les mieux formés, les plus à mêmes de combattre le crime. Nous n'étions pas simplement une unité d'intervention, contrairement à ce que la culture populaire cherchait à le faire croire : nous participions aux enquêtes, menions des profils psychologiques, et enfin, nous menions les assauts. Nous n'étions pas des enquêteurs chevronnés, non, mais nous n'étions pas non plus que des fusils et du muscle, et c'était cela qui m'avait plus lors de mon propre engagement. Alors, pourquoi pas lui ? Je devais avouer que je n'avais pas lu son dossier, vu qu'il n'avait pas eu l'air de se montrer intéressé, mais peut-être cela avait-il changé... Ou peut-être pas.


- Ou alors, vous venez prendre un verre pour fayoter avec votre instructeur ? demandais-je, un sourire plus large s'étalant sur mes lèvres.


L'idée d'aller boire un verre plutôt que de devoir faire le mariole dans une salle de classe était bigrement tentante, et un de mes hommes, qui avait surpris ma dernière phrase, me jeta un regard soupçonneux avant de s'éloigner prétendre être occupé. Ah... Il avait compris que si Josh acceptait, j'allais refiler la tâche ingrate à un des autres, et il ne voulait pas y passer... A juste titre, certainement. C'est pourquoi je m'éloignais à mon tour en compagnie du policier, lui donnant une tape vigoureuse dans le dos pour l'inviter à me suivre, avant de dire très sérieusement :


- Faut que vous me sortiez d'ici Josh. J'dois assurer un cours absolument barbant dans la prochaine heure, et si vous pouviez m'inventer une excuse bidon pour me sortir de là, je t'en serais très reconnaissant ! murmurais-je doucement, repérant les positions de mes hommes —et de leurs oreilles.
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Joshua Stone

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Joshua Stone
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Dim 11 Jan - 15:23

S’entendre à merveille avec Miss Hawkins ?
Mais absolument !

Le sous-entendu d’Anderson n’échappa en rien à Josh, mais il s’outra tout de même intérieurement : qu’est-ce que la secrétaire avait pu colporter à son sujet ? Il était une crème, un homme adorable, certes un petit peu taquin, mais tout de même… De là à amoindrir sa réputation auprès du chef du SWAT ? Cela serait très mal venu. Néanmoins, Josh connaissait suffisamment Charlotte pour savoir qu’elle s’était montrée correcte même en admettant sa piètre relation avec Joshua.

Relancer sa candidature au SWAT ?
Sean le tuerait, pour sûr.

Si le SWAT subissait des pertes, les autres Peacekeepers, et surtout les volontaires, avaient tendance à tomber bien plus vite. Les imprudences commises expliquaient, d’ailleurs, le fond de ces journées de formations absolument mortifiantes. On pouvait toujours se rassurer en se disant qu’on attrapait probablement plus de mutants que l’on perdait d’hommes mais cela n’arrangeait en rien la situation globale. Helloooo, nous sommes toujours à San Francisco, en quarantaine, avec des personnes possédant des pouvoirs bien dangereux en cavale et une faction d’extrémistes qui prônait l’élimination totale. Rien de bien réjouissant.

Josh se fendit en un sourire amusé et il glissa avec nonchalance ses mains dans ses poches. Sa posture désinvolte trahissait combien une conversation normale lui faisait du bien : entre les bouderies de la Princesse, le désespoir teinté d’agacement de Sean et les soupirs excentriques de Jeffrey, il n’était pas gâté ces derniers jours. L’alternance entre le bureau, le terrain, la Neo Corp. et son appartement dans lequel il parvenait à peine à passer quelques heures devenait éreintante.

Mais ça pourrait être pire.
À regarder ces mecs du SWAT, il savait que les trois quart d’entre eux ne quittaient plus le Central. Constamment sur le qui-vive, appelés à toute heure du jour ou de la nuit, Josh devinait qu’Anderson Dawn devait jouer des pieds et des mains pour convaincre ses hommes de rentrer chez eux voir leurs familles, de temps à autres. Et plus les effectifs se réduisaient, plus la tâche se compliquait.

« Oh, mon post me convient parfaitement pour le moment. Les enquêtes fascinantes ponctuées par les piaillements de Blake, c’est d’un requinquant… »

Josh éprouva un bref malaise.
C’était que, si on continuait à lui faire des propositions de promotions, ses refus finiraient par paraître suspect. Or, il ne voulait pas perdre la Princesse de vue. Premièrement, il s’était attaché à cette créature aux jolies gambettes et au sale caractère, même s’il peinait à l’admettre. Il appréciait sa compagnie, même si cela se résumait le plus souvent en se tourner en ridicule. Mais aussi, il ne fallait pas oublier que Gallagher voulait toujours mettre la main sur Eryn Blake et qu’Aria pourrait bien s’avérer indispensable en la matière. Il n’avait jamais abordé le sujet avec elle, mais il le ferait, un jour, quand la situation s’y prêterait.

L’ancien garde du corps de la Neo Corp. ce serait probablement bien plus inquiété s’il avait su que son interlocuteur était déjà rentré en contact avec la fugitive, qu’un lien invisible reliait Anderson, Aria et Eryn. Parce que, le rapprochement entre Joshua et la Neo Corp. n’était pas bien difficile à faire, et quiconque de suffisamment soupçonneux (ou perspicace) s’interrogerait sur les motivations de ce bon vieux Josh.

« Vous tirer d’affaire, hein ? »

Joshua s’attela instantanément au problème auquel ils étaient confrontés. Son professionnalisme soigné souffrait d’un manquement aux devoirs – oui, même quand il ne s’agissait pas des siens – mais en même temps, il donnerait n’importe quoi pour échapper à ce charognard tenace appelé « ennui mortel ». Si ça pouvait se faire tout en s’assurant que les papiers officiels indiquassent sa participation, cela serait parfait.
Quel dilemme.

Il songea au pauvre désigné qui remplacerait Dawn à son poste. Eut un bref élan de pitié. Et tout fut balayé par la perspective de fuir, enfin, ce fichu entraînement.

« Boire pendant les heures de service, est-ce bien avisé, m’sieur ? »

Il avait moqueusement pris le ton de la jeune recrue un peu égarée, un peu incertaine de la conduite à tenir face à une proposition quelque peu décadente compte tenu du prétendu standard du militaire. Puis s’esclaffa, détendit ses épaules en levant le nez vers le ciel.

« Dieu merci. Oui, tirons nous avant qu’ils nous trouvent une nouvelle activité soporifique. »

Ce qui était juste sublime, avec les campus universitaires, même lorsqu’il s’agissait d’un déménagement imposé – la véritable université de San Francisco était perdue dans la Seamy Area – c’était qu’il y avait toujours un bar à proximité pour se réfugier. Un bar généralement peuplé d’étudiants et d’étudiantes, ces dernières toujours enclines à montrer un peu plus de peau que nécessaire.
Parfait.
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Anderson Dawn

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Mer 28 Jan - 0:16

Les piaillement de Blake. Il venait de trouver l'expression la plus adéquate ! La seule fois où j'avais rencontré la jeune cadette de la femme la plus recherchée de la zone de San Francisco, c'était bien ses petites remarques l'air de rien, faussement innocentes, mais qui vous tailladaient le dos, le tout accompagné d'un regard de acéré, qui avait caractérisé la dame. Enfin. S'il ne voulait pas le job, c'était tant pis pour lui —et un peu pour moi, il fallait bien le reconnaître. Ce que je voulais éviter par dessus tout, c'était de baisser les standards de mon équipe. S'il y avait bien un moment où les forces de l'ordre avaient besoin de forces d'élite de la police, c'était maintenant. Sauf que le soucis, c'était que nous n'étions pas remplaçables à volonté, et je n'en étais que trop conscient. Peut-être même que ça pourrait passer pour du harcèlement, à force de vouloir recruter Josh chez les « Men in Black. » Ce qui serait bien le comble, qu'il porte plainte, tiens ! Mais heureusement, il n'était pas stupide —et même s'il y avait pensé, il devait avoir un brin de jugeote : se mettre à dos un ancien de l'armée reconverti en flic était généralement une mauvaise idée.

Je tournais vivement le visage lorsqu'il prit une voix un peu caricaturée d'un pauvre bleu, et je me contentais de sourire à son rire. J'avais de bonnes espérances qu'il avait capté l'ennui qui nous guettait... Et effectivement, il n'était pas contre sortir un peu de cet ennui. Poussant un petit soupir de soulagement, je vissais un regard sur mes hommes, dont la plupart prirent un grand soin à ne pas croiser mes pupilles, jusqu'à ce qu'un infortuné chef d'équipe ne croise mes yeux. Un petit signe de la main, et il se décomposa sur place, tandis que je me détournais pour donner une bourrade amicale sur l'épaule de Josh, m'éloignant avec lui en laissant mon subordonné se résigner à son sort. Le pauvre. J'en aurais presque eu de la pitié. Presque... Si les différents chefs d'équipes n'avaient pas insistés pour que j'assure des cours, en tous cas. Ils payaient une mesquine —quoiqu'en toute amicalité— vengeance de ma part. Et puis, ils étaient tenus d'assister au cours de toute façon, alors, il n'aurait qu'à user de sa bouche un peu plus que prévu, voilà tout.


- Vous —je peux dire tu ?— as pas idée de toutes les "activités" qu'on nous a fait organiser. Celle-là était la plus amusante, en soit, les autres cours... Mon Dieu. Je me croirais revenu à l'école. Comme si ça allait changer quelque chose de savoir qu'un 9 mm ne traversera pas un mur dans le feu de l'action. Surtout pour des bleus comme ces types, ils auront jamais la présence d'esprit nécessaire en pleine action. Enfin, c'est l'idée du Central pour améliorer la cohésion...


Le Central, toujours plein de bonnes idées. Il en débordait, même, et c'était à nous de nous rendre compte que la plupart des idées étaient en réalité à jeter. Tout le monde se fichait de ces cours, et il devait y avoir grand maximum 10 personnes que ça intéressait. Et j'étais prêt à parier que ces 10 personnes oublieraient tout dès qu'on se mettrait à leur tirer dessus. Haussant les épaules, je me rendis compte que j'étais toujours en uniforme, avec mon gilet pare-balle noir, et les grosses lettres SWAT s'étirant sur mon dos, mon oreillette quasiment greffée à mon oreille. Je la retirais d'un air nonchalant en montant le son de ma radio au cas où on m'appellerait, tout en vérifiant que mon pistolet à ma hanche était bien sécurisé. Au moins, j'avais eu la présence d'esprit de ranger mon fusil.

Autant dire que l'entrée dans le bar des étudiants ne se fit pas de manière très discrète, on jurait pas mal rien qu'à nos visages de l'étudiant moyen, et évidemment, nos habits et nos manières ne trompaient pas. Certains visages se détournèrent aussitôt de nous, sûrement des étudiants en train d'imaginer qu'on venait les arrêter pour consommation de drogue —j'avais que ça à faire après tout— d'autres nous dévisageaient d'un regard mauvais, et d'autres enfin, d'un air vaguement intéressé. Ah, l'université... J'avais sûrement manqué un truc en n'y allant pas. Mais j'avais opté pour une formation militaire, et je m'y étais tenu. Alors, non, les trucs intelligents... Je les protégeais par mon travail, et c'était déjà bien. Le reste, c'était des conneries. Commandant une bière, je me retournais pour m'adosser au bar, parlant tranquillement au flic.


- Alors, la cohabitation avec Blake se passe bien ? La dernière fois que j'ai bossé avec elle, c'était pour arrêter cette gamine, là... June quelque chose... Enfin bref, Aria n'avait pas l'intention de la lâcher une minute de son regard, j'me suis demandé si c'était courant chez elle.


Je me retins juste à temps d'ajouter « bien qu'ils soient tous bizarres dans cette famille. » Mieux valait ne pas faire glisser le sujet sur Eryn. Mieux valait ne pas parler d'elle du tout d'ailleurs. J'étais peut-être capable de bien mentir, mais une erreur était si vite arrivée... Et c'était clairement pas un truc à crier sur tous les toits, ni même à avouer à un collègue. D'autant que d'après ce que je pouvais en juger, Josh était un flic réglo. J'avais aucune idée de ce qu'il pensait de la situation, s'il trouvait ça mal ou autre, et je pouvais clairement pas lui avouer tout de go que j'avais vu Eryn Blake. Enfin, je le connaissais que depuis deux rencontres, quoi !

Croisant le regard d'une étudiante, je lui adressais un petit sourire, avant qu'elle ne se retourne ostensiblement. Bien... Je pris une gorgée de bière en observant au loin mes hommes finissant de ranger le matériel dans des caissons blindés.


- Pas mécontent que l'hiver se termine. J'espère bien que les choses vont s'améliorer au printemps, lâchais-je d'un air distrait.

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Ven 30 Jan - 14:23

Alors que Josh se détournait pour prendre la direction du bar du campus, il jeta tout de même un regard en arrière, un sourire en coin à l’adresse de celui qui irait remplacer Dawn. C’était que, le pauvre bougre, allait passer l’après-midi le plus chiant de son existence. Un haussement de sourcil mi-moqueur, mi-compatissant plus tard, Joshua reportait son attention sur son interlocuteur/sauveur. La perspective d’une bonne bière avait quelque chose de salvateur, comparé au programme prévu pour l’entraînement.

Mais dans les poches haussa les épaules avec désinvolture.
Franchement, cela tombait sous le sens et si les débutants étaient trop abrutis pour comprendre quelques règles élémentaires, Sean les relèguerait habilement à d’autres tâches que la traque ou les crimes. Après tout, les multiples facettes du boulot avaient beaucoup changé, depuis la quarantaine : population réduite, partenariats avec la Neo Corp., les crimes changeaient de nature. Il n’y avait plus grand intérêt à aller braquer une banque, par contre, les épiceries subissaient parfois les attaques des gens désespérés. Il fallait, somme toute, rééquilibrer les équipes et les objectifs. S’ils ne pouvaient pas manier le Neo Serum avec précaution, ni mener un raid dans la Seamy ou survivre à une fusillade, les recrues seraient probablement formées à des tâches plus simples : paperasse, surveillance, petits boulots dans la Bright. Personne d’autre que les Peacekeepers n’avait besoin de connaître leur niveau de formation, et tant qu’assez d’uniformes se pavanaient dans la ville, l’impression de maîtrise de la situation devrait perdurer quelques temps. Joshua espérait seulement qu’ils gagneraient suffisamment de temps pour qu’une solution soit trouvée.

Et puis, tous les cas n’étaient pas forcément désespérés. Toute formation prenait du temps.
Un sourire plus paresseux étira les lèvres de Josh, un soupçon d’espièglerie se glissant dans son ton :

« Faut pas leur en vouloir, ils peuvent pas rester les bras croisés. »

Malice mise à part, Joshua pensait aussi que les mecs qui s’étaient dévoués pour rejoindre les Peacekeepers étaient, pour certains, animés de braves attentions, et qu’il fallait en aucun cas dénigrer ceux qui désiraient protéger leur ville. Bien sûr, d’autres étaient là uniquement pour des raisons pécuniaires, ou encore dans l’espoir de dézinguer du mutant par pure prétention, haine, ou terreur peut-être. C’étaient probablement ceux-ci qu’il faudrait surveiller tout particulièrement. Mine de rien, ces entraînements stupides en terrain universitaire avaient du bon : on pouvait tester la résolution des uns, les véritables objectifs des autres, sonder les motivations pour mieux se préparer. Ce plan, chiant à mourir, n’était peut-être pas une totale perte de temps. Il jeta un énième regard à Dawn, se demandant si, en dépit de sa tendance à râler, ce dernier était parvenu aux mêmes conclusions.

Oh, que l’égo de Josh se portait bien, quand tant de paires d’yeux fondaient soudain sur lui ! Passer la porte d’un bar était toujours une expérience plaisante. Enfin, en l’occurrence, il craignait que Dawn et son accoutrement récoltait le gros du succès, et un vague malaise sembla parcourir l’assemblée.
Dieu merci, Josh n’obtenait pas ce genre de réactions en général.

De toute façon, les exercices étaient prévu depuis un moment : les petits vandales comme les mutants dissimulés avaient probablement déserté le campus improvisé aujourd’hui. Il plaqua sur ses lèvres son plus beau sourire made-in-Stone et rajusta le col de sa veste crânement, sans perdre cette touche professionnelle qui le caractérisait. Il ne s’était pas donné la peine d’embarquer tout l’attirail du Peacekeeper et, généralement, sa tenue de travail était plutôt libre. Un jeans – les genoux un peu maculés par l’herbe, hélas pour son habituelle élégance – un pull léger pour ce printemps frais et sa veste estampillée du sigle des Peacekeepers. Rien de trop tape à l’œil, mais tenue et maintien équivoque néanmoins. Quant à son arme, elle était restée à la Station, comme il se devait en-dehors des heures de service.

Suivant l’exemple de Dawn, Joshua commanda lui aussi une bière. Il prit davantage son temps pour s’adosser au bar dans le même mouvement que son collègue ; il venait de reconnaître la serveuse et lui adressa un signe de tête en guise de salutation.

June ?
Petit Fauve ?
Joshua n’aimait pas être rappelé à de mauvais souvenirs. Il allait sans dire que, si jamais Dawn ou la Princesse apprenaient qu’il avait participé à l’évasion de la petite criminelle et ses cocktails explosifs, il n’y aurait pas que sa carrière de fichue… Il dissimula son malaise en se grattant la joue, comme si c’était parler d’Aria qui l’embarrassait un peu. Ce qui, quelque part, n’était pas vraiment faux.

Il aborda le sujet avec une honnêteté blasée, le tout relevé d’une pointe de taquinerie :

« Ouais. Blake a quelque chose de teigneux, hein ? Elle lâche pas le morceau. Jamais. »

Quant à la façon dont se passait la cohabitation…
C’était pas au mieux dernièrement, mais ils formaient une bonne équipe le reste du temps, non ? Ralp n’avait pas encore fait de la dentelle de ses mollets, donc il supposait même que ça se passait plutôt bien.

« N’empêche, faut en avoir, des tripes, pour s’engager chez les PK alors que sa frangine est une fugitive notoire, non ? »

Le genre de conversation qu’il se gardait bien d’entretenir avec la Princesse, mais pourquoi pas récolter l’avis de Dawn là-dessus ? Il avait prononcé ces mots sans tellement le vouloir, avec une légère appréhension dans la voix : mine de rien, il s’inquiétait un peu pour sa coéquipière royale.

Il ne pouvait qu’approuver. L’hiver s’était avéré particulièrement rude, entre inactivité totale les jours de blizzard et cueilleurs de cadavres surgelés quand ils pouvaient mettre le nez dehors. Joshua se demandait ce qu’il en avait été de la sépulture de ces gens décédés. Une fausse commune avait-elle été envisagée en dépit de la résistance glacée du sol ? Restait-il seulement des pelleteuses sur le territoire en quarantaine ? Il n’était pas tellement sûr de vouloir une réponse, finalement.

Leurs bières furent servies, posées avec un bruit mat sur le comptoir.
Joshua se saisit de la sienne et tendit le verre en direction de Dawn pour trinquer :

« Au Printemps, alors ? »
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Anderson Dawn

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Mar 3 Fév - 17:24

Aria Blake, quelque chose de teigneux ? Sans blague. C'était clairement pas moi qui allait être en désaccord avec ça. En deux occasions, j'avais pu profiter de ce trait de caractère... Très vraisemblablement de famille. La première, quand je poursuivais June Lowell. La seconde, et bien, quand j'avais du lui porter un fichu message de sa sœur, et qu'elle m'avait obligé à bien dire la phrase ridicule jusqu'au bout, m'empêchant de m'en sortir par un lâche : « Tu connais la suite ! » Non, Aria avait des crocs, et il était mal avisé de les sous-estimer... Chose que je ne ferais certainement plus, pour ma part, bien que fort heureusement, je ne l'ai pas grandement contrarié ce jour-là. Enfin. J'avais pu remarquer la moue —discrète, mais présente— gênée de mon camarade, et je décidais de ne pas insister sur notre connaissance mutuelle. S'il me sauvait la vie en me donnant une excuse pour rater mes devoirs, je n'allais tout de même pas le remercier en l'embarassant inutilement !

Je ratais une respiration lorsqu'il parla de la frangine de la Peacekeeper, essayant de me donner une contenance en toussottant. Je haussais une épaule, un air au moins tout aussi blasé que le sien au visage —peut-être était-ce un moyen comme un autre de dissimuler notre gêne, et j'aurais presque pu m'amuser qu'on possède les mêmes, si ça n'était pas à mon tour de piquer du nez pour éviter de croiser son regard. Avec un peu de chance, il n'avait rien vu. Ou avec un peu plus de probabilité, lui non plus n'insisterait pas sur le sujet après ma réponse.


- Ouais, plutôt, mais en même temps, sa frangine était une militaire distinguée, avant... Tout ça, dis-je en désignant de la main tous les alentours du bar. Peut-être qu'elle veut la goaler, aussi. Enfin, ce serait savoir ce que pense Blake —Aria— et ça, c'est pas gagné. Alors, lui demander des trucs sur sa soeur...


C'était mission impossible, complétais-je mentalement. Je repris un visage normal, croisant tranquillement son regard, m'empêchant de laisser mes pensées dériver vers Eryn. J'avais beau savoir qu'elle était une Delta chevronnée, j'avais beau savoir qu'elle savait se débrouiller, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander où elle était. Si elle avait besoin d'aide. Si elle avait trouvé un moyen de s'échapper. Si elle se tirait de là, peut-être qu'elle pourrait s'en sortir, après tout. Il y avait de fortes chances pour que le gouvernement la pourchasse, ceci dit. Mais si elle se débrouillait bien, une fois les forces de quarantaines passées, elle aurait tout le champs libre. Et les Etats-Unis étaient un vaste terrain de jeu de cache-cache. J'espérais bien qu'elle parviendrait à s'en sortir. Elle n'était peut-être pas la seule qui méritait de sortir, mais je la choisirais à coup sûr si on m'en donnait le choix. Quand à savoir pourquoi, c'était une autre histoire.

Je trinquais volontiers avec Josh, répétant son toast, au printemps. La première gorgée de bière était, comme d'habitude, la meilleure, et je la savourais un moment. Le printemps, synonime de tant de choses ! Ça n'était pas une nouvelle chance, mais un nouveau départ. Avec l'hiver touchant à sa fin, le réchauffement allait enfin arrêter les morts inutiles à cause du froid glacial qui s'était abattu sur la ville. Avec le printemps, nous avions une chance de recommencer à patrouiller dans les rues de manière plus efficace, regagner le contrôle sur des parties de la ville que nous avions abandonnées après qu'elles aient été jugées "indéfendables" par le Central. Peut-être pourrions nous même une traque des Hunter, plutôt que des mutants. Personnellement, je préférais mille fois aller à l'assaut d'une baraque bien défendue par des militaires surarmés que de plaquer au sol un gamin qui venait de montrer que sa mutation le rendait immunisé au froid. Le printemps... Avec un peu de chance, tout se passerait bien. Avec un peu de chance, la quarantaine serait levée d'ici l'été. Je me faisais sûrement des idées, mais la perspective était grisante. J'irais... J'en savais rien. Ailleurs. Peut-être même que j'abandonnerais tout métier lié à des armes. Tenancier de bar ? L'idée me fit sourire.

Reportant mon attention sur Josh, que je n'allais tout de même pas délaisser, je repris une gorgée de bière avant de reposer mon verre sur le comptoir, me frottant les mains en espérant les réchauffer un peu. C'était pas facile de trouver un sujet de conversation avec un type qu'on rencontrait pour la deuxième fois, mais il y avait toujours des trucs simples à lancer. Des trucs simples, et pas polémiques non plus, c'était pas le moment de savoir qui avait tort, et qui avait raison. Ni celui de savoir si ce qu'on faisait était bien, juste, moral, ou je ne sais quelle connerie que pouvait inventer les philosophes. Non, c'était le moment de faire connaissance, et pour ça, rien de mieux que des trucs simples.


- Tiens, je me demandais. C'est quoi la première chose que tu ferais en sortant d'ici ?


Par exemple, là, s'il me répondait "manger un bon hamburger", je pourrais savoir si c'était un bon Américain. Ou s'il me répondait qu'il irait voir sa tante, sa famille, ou... Tiens, oui, d'ailleurs, je n'avais aucune idée s'il avait une famille, lui. Ça devait être compliqué. Personnellement, si je trouvais ça pesant avant la quarantaine, d'être seul dans mon petit appartemment, maintenant, je m'en félicitais : il n'y avait personne que je devais consulter avant de prendre une décision un peu folle, comme, aider Eryn Blake, ou l'accueillir dans mon salon alors qu'elle pissait le sang. Comme ça, si je désertais subitement mon unité, ils n'auraient personne sur qui s'en prendre à part moi, et c'était bien mieux comme ça.


- T'as de la famille Josh ? Ici ou ailleurs ? demandais-je en reprenant une gorgée, plus amère, de bière.
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Mar 3 Fév - 18:30

La nature particulièrement soupçonneuse et observatrice de Joshua le poussa à s’interroger sur la nature de la gêne de Dawn. Il n’irait pas jusqu’à se douter qu’il connaissait Eryn Blake, loin de là. Il se demandait davantage s’il s’agissait pas là d’un sujet tabou, s’il n’avait pas des soucis de conscience à propos de la traque ou si, tout aussi vraisemblablement, son passé de militaire ne lui laissait pas un arrière-goût bien amer, quand il songeait à ses semblables traqués ou Hunters. Il analysait le personnage avec entrain, intrigué. Et ce, positivement. Il reconnaissait peu à peu chez Dawn les fondations plaisantes d’une personnalité propice à l’amitié simple mais sincère. Le genre de choses qui lui manquaient énormément dans la zone.

Il laissa glisser le sujet contrariant d’un haussement d’épaules qui signifiait clairement qu’il n’insisterait pas. La question en suspens, pourtant, ne le quittait pas et le silence s’étira paresseusement entre deux gorgées de bière. Son regard courait sur la foule, effleura quelques sourires charmants dont il se désintéressa tout simplement : le regard accusateur d’Aria s’imposait curieusement à son esprit, alors qu’il ne savait toujours pas comment aborder, un jour, la question de son aînée. Quand il pensait qu’Hawkins l’avait rencontrée ! Rongé par la curiosité, Josh se demandait ce que pouvaient bien dissimuler les traits austères d’Eryn Blake, qui provoquaient une réaction si déconcertante chez Anderson…

Mais comme il se l’était promis, il laissa s’échapper le sujet et se jeta avidement sur la nouvelle amorce de conversation que son compagnon de comptoir venait de lui lancer :

« La vache, tu me prends au dépourvu, j’y ai pas du tout réfléchi », avoua-t-il avec un brin de sourire.

Et c’était vrai, jamais il ne s’était jamais posé la question. À quoi bon ? Josh ne vivait pas si mal que ça la quarantaine : il tirait parti de la situation et s’appliquait à ne pas trop se torturer avec des problèmes d’éthique. Le bon vivant opportuniste qu’il était n’asphyxiait pas, ne survivait pas : il poursuivait son bonhomme de chemin en prétendant être absolument imperméable aux aléas toxiques de cette affreuse quarantaine.

Tout en réfléchissant, Josh se frotta la nuque, assez perplexe : qu’est-ce qui pouvait bien lui manquer, ici, à San Francisco ? Son petit pécule se portait à merveilles…

« Oh je sais ! Je vais partir en vacances, sur une île paradisiaque. Cliché, mais j’suis certain que ça m’ira à merveilles. Et toi ? »

Tout optimiste qu’il était, Josh s’aventura à user du futur, et non du conditionnel pour mentionner ses merveilleux projets élaborés sur un coup de tête.

La bière et l’ennui de la journée poussant à la confidence, Joshua enchaîna sans peine sur le sujet suivant :

« Nope. Pas de famille. Mes parents sont décédés quand j’avais dix-sept ans et aucune fiancée à l’horizon. »

Se poser, quelle drôle d’idée !
Josh était trop préoccupé par son boulot les trois quarts du temps pour se concentrer sur une véritable relation et, les quelques copines qui avaient eu suffisamment de cran pour lui tourner autour avaient vite déchanté : elles n’avaient jamais suscité en lui un véritable besoin de se montrer constant. Étrange contradiction avec sa droiture, son professionnalisme et ses efforts de gentleman : il se lassait assez vite, voguait superficiellement, trouvant bien plus d’intérêt à taquiner Hawkins ou plaisanter avec son boss plutôt que de s’énamourer d’une fille sympathique à la carrière réussie.

Il n’hésita qu’un bref instant à retourner la question, à sa sauce, en s’exclamant avec emphase :

« Quant à toi… Attends, laisse-moi deviner ! »

Le rire dans sa voix annonçait déjà qu’il allait le charrier un peu – armé de son humour quelque peu relatif – tout en essayant de faire étalage de ses capacités d’observations habituelles. Grand pitre qu’il était, il reposa son verre, fit face à Anderson et mima brièvement une mine concentrée qui ne ternissait en rien l’éclat rieur animant son regard.

Pas d’alliance, déjà.
Puis la carrière de militaire voulait tout dire, aussi. La carrière de Dawn était plutôt connue à la Station. D’ailleurs, ce bon vieux chef du SWAT ne rentrait même plus chez lui, ce qui enluminait son statut de célibataire, en toute logique.

« Hum, pas d’attache, sinon tu n’aurais pas rejoint le SWAT après avoir quitté l’armée – enfin, aucune femme t’aurait laissé faire un truc pareil, si ? »

Bon, pour ses parents, ça ne crevait pas les yeux. Décédés ? Bah, les gens vivaient vieux de nos jours, et Anderson devait avoir le même âge que lui. Non, il imaginait soit le petit couple bien calé à la campagne, en train de lui reprocher gentiment son choix de carrière, soit des parents divorcés, l’un sur la côte est, l’autre sur la côte ouest pour mettre bien de la distance entre eux, puisque leur fils, de toute façon, ne prenait pas la peine de se déplacer pour venir les voir. Son habituelle franchise le poussa à avouer son ignorance totale :

« Pour tes parents, j’peux pas me prononcer, mais j’ai envie de parier que t’es fils unique, toi aussi ! »

Tout amusé qu’il l’était, Josh s’en montrait pas moins amical, tâchant davantage de se tourner en dérision lui-même que le statut de son interlocuteur. Après tout, valait mieux se méfier, peut-être Anderson était-il susceptible ! Si tel était le cas, il pourrait bien remettre le célibat de Charlotte sur le tapis ; c’était toujours drôle d’essayer de pousser la célèbre secrétaire à quitter son antre pour aller se trouver un bon parti.

Fier de sa prestation, il se ressaisit de sa bière pour une nouvelle rasade bien méritée.
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Anderson Dawn

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Jeu 5 Fév - 14:23

Et s'il me répondait qu'il n'y avait pas réfléchi, c'était probablement que la réponse qui allait sortir à la suite était honnête. Ou du moins, qu'il la considérait véritablement. Ce genre de question, ça impliquait des réponses un peu du style les bonnes résolutions : on en avait plein, mais à la fin, on n'en tenait aucune. Le truc, c'est que s'il réfléchissait, je devais me prendre au jeu, et essayer également de réfléchir un tant soit peu. Et comme la répartie était évidente, je me mis à réfléchir en même temps que lui. Qu'est-ce que je ferais en sortant d'ici ? Voir mes parents ? Mon père avait certainement suivi la situation avec intérêt, peut-être en apprenant le déploiement de ses collègues de la Delta. Ou peut-être simplement parce que je lui avais dit être à San Francisco. Quant à ma mère, j'étais à peu près certain qu'elle suivait vaguement ce qu'il se passait, rouspétant des conséquences économiques que cela impliquait. Je ne savais même pas si elle avait ouvert mon e-mail l'informant bien des mois auparavant que j'étais désormais dans la police de San Francisco. Peut-être avait-elle oublié, mais j'avais cette vague impression que si j'allais la voir, elle m'accorderait un déjeuner cordial en sa compagnie, où elle ferait semblant de bavarder, tout en rééchelonnant dans sa tête tous ses rendez vous de l'après-midi que je lui faisais décaler.

Peut-être partir en 4x4, traverser les Etats-Unis pour rejoindre Chicago, passer le bonjour à mon père. Le voyage me plairait sûrement, à-travers le désert, m'arrêtant dans de petites villes. Mais en soit, ça n'était pas un objectif particulièrement intéressant, et je pouvais toujours appeler mon paternel. Donc, famille exclue. Peut-être que je pourrais essayer de retrouver un ou deux copains du régiment, mais je me doutais que les retrouvailles ne seraient pas forcément signe de grandes fêtes. J'avais été proche de mes hommes, mais les relations s'effaçaient... Et j'avais laissé passé beaucoup trop de temps. Alors, qu'est-ce que je ferais ? Partir sur une île paradisiaque, comme Josh venait de l'exprimer, ne me tentait guère. Je n'avais jamais été trop fan de ne rien faire, allongé sur une plage en attendant de pouvoir montrer son bronzage. Et puis, évidemment, partir seul était un rien triste, tout de même. Haussant les épaules, je croisais les bras sur mon torse en fronçant légèrement les sourcils. Allons, c'était moi-même qui avait posé la question, j'allais bien pouvoir trouver une réponse !


- Je t'avoue que c'est un truc auquel moi-même, j'y ai pas vraiment réfléchi... Peut-être que je resterais à San Francisco... Voir un peu comment l'après quarantaine se goupille... Quoique je m'y attarderais pas, oh non. Il manquerait plus que je me fasse enfermer une deuxième fois. Mais la première chose que je ferais... Peut-être que j'irais au Canada. Escalader des montagnes. Ouais, ça me plairait bien. Et puis au moins, je serais pas dépaysé par le froid, ironisais-je dans un rictus.


C'était vrai que le Canada m'attirait par son côté sauvage, et s'il y avait bien un truc génial que m'avais appris le 10e de Montagne, c'était bien l'escalade, et le combat en montagne. Dire qu'une fois, ils nous avaient lâché dans les Appalaches, en nous demandant de rentrer tout seul à la Base. On avait une boussole, et c'était à peu près tout. Les derniers arrivés étaient exclus. J'avais pas été le premier, mais j'étais bien classé. Et puis, j'avais pris mon temps. C'était de chouettes expériences, tout de même. Comme quoi, en y repensant bien, l'armée ne m'avait pas laissé que des mauvais souvenirs !

Pour le coup, lui n'avait pas de famille chez qui passer après la quarantaine, le pauvre. Et vu qu'il me disait qu'ils étaient morts en même temps, je supposais un accident quelconque, ou un truc du genre. Pas un sujet sur lequel j'allais revenir, en tous cas. Ce qui ne m'étonnais pas trop, en revanche, c'était qu'il ne soit pas posé quelque part avec quelqu'un. Au vu de sa relation avec Charlotte, c'était plutôt évident qu'il n'avait personne à qui rendre des comptes, mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'il convoitait la secrétaire de la Neo Corps. Enfin, quoique. Ça restait encore à voir. Et je ne le connaissais pas assez bien pour savoir interpréter son comportement avec certitude.

Je m'apprêtais à répondre lorsqu'il voulut jouer aux devinettes, et je me tournais vers lui, recroisant les bras sur mon torse avec un grand sourire aux lèvres, me prêtant volontiers à son jeu. Je n'étais bien évidemment pas à la place de Charlotte, et je ne savais ce qu'il faisait pour l'irriter à ce point, mais pour ma part, je l'aimais bien. C'était a priori quelqu'un de bien. Et peut-être quelqu'un avec qui je pouvais envisager d'aller boire d'autres bières, d'autres soirs, après le service. Ouais, ça me plairait pas mal. Du moins, ça m'éviterais de passer mes soirées à nettoyer mon arme de service, attendant les ordres —qui venaient toujours. Hochant la tête avec amusement à sa première déduction, je me permis de compléter :


- Pire, une femme aurait cru que je venais ici pour le beau temps, elle m'en aurait voulu à mort.


Et il était plutôt évident qu'il ne devait pas exister beaucoup de femme dans ce monde capables de me laisser aller à l'armée, m'attendre, puis m'accompagner pour faire un boulot encore plus dangereux. Et puis, me poser ? C'était pas prudent. J'avais toujours peur que si je le faisais, un jour, un homme viendrait sonner chez ma femme, apportant la bannière étoilée pliée en triangle. C'était pas responsable d'avoir une femme alors qu'on pouvait mourir à chaque instant. Alors non. Et puis, il fallait aussi rencontrer la bonne personne... Ce qui était difficile, quand on était enfermé dans une cité en quarantaine, même si, des fois, on avait de la chance...

La question des parents était un rien plus difficile, et je le laissais cogiter tranquillement, attendant de voir ce qu'il allait me concocter. Finalement, il préféra ne pas se prononcer, mais il avait plutôt de bonnes intuitions, et je me mis à rire un peu en acquiesçant, avant de reprendre ma bière pour une nouvelle gorgée.


- Ouaip, fils unique. Et mes parents sont divorcés, ma mère est à New York, mon père à Chicago. Je ne les voyais pas déjà très souvent avant, alors maintenant... Pour tout te dire, je ne sais même pas si ma mère sait où je me trouve actuellement.


Croisant de nouveau les bras, prenant un air faussement vexé, je repris :


- Alors comme ça, t'as potassé ton dossier, tu sais que j'ai été militaire. Je dois avouer ne pas avoir regarder le tiens, Stone. Tu faisais quoi avant de t'engager chez les PK ? Et qui t'as donc appris à te servir d'un flingue aussi bien ? demandais-je d'une voix interrogatrice —mais pleine de malice, de sorte que ça ne pouvait pas lui échapper. Nan, sérieusement, t'as fait des études ? l'interrogeais-je en désignant du menton les murs de l'université.

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Joshua Stone
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Sam 7 Fév - 15:34

Le Canada, uh ?
Voilà une destination bien frileuse et solitaire, pour quelqu’un qui se devait de célébrer sa sortie de quarantaine ! Et puis bon, rester à San Francisco ? Même pour Joshua, c’était pousser le sens du devoir un peu loin.

Notre agent double, cependant, se contenta d’hausser un sourcil, mouvement teinté d’ironie et de questionnement que, néanmoins, il ne poussa pas plus loin. À vrai dire, Josh n’était pas du genre à aller dans le fond des choses, à comprendre les motivations profondes des gens : il savait se contenter d’une fresque humaine qui, si elle était un peu superficielle, se révélait pleine de surprise. Il aimait considérer les gens pour ce qu’ils étaient sans se camper dans une vision étroite de leurs motivations, puisqu’ils étaient, après tout, tous différents et c’était bien ce qui rendait la vie si intéressante.

Quant aux femmes…
Ah, Josh rit franchement à la plaisanterie de son camarade de boisson, manquant de peu de cracher un peu de bière dans la foulée. Diantre. C’était vrai qu’une vie dangereuse n’était pas la plus propice aux relations stables. Il devinait néanmoins chez Anderson, aussi, un désir de ne pas s’attacher ; probablement pas pour lui, mais pour celles qui risquaient de perdre un être cher. Pas besoin d’être particulièrement finement observateur pour comprendre ce genre de considérations. Néanmoins, Joshua se promit de la taquiner sur son manque de présence féminine dans sa vie dès que l’occasion se présenterait, ce qu’il ne manqua pas de faire dès qu’il rouvrit la bouche.

À l’accusation faussement vexée d’avoir potassé le dossier « Anderson Dawn, SWAT Team », la réplique vint naturellement à Josh. Son quotidien avec Princesse l’avait rendu encore plus réactif aux joutes verbales et piques en tout genre, comédies burlesques qui rythmaient joliment son existence. Il prit un air virilement pincé du faussement-homophobe méfiant :

« Eh, pour ma défense, vaut mieux se renseigner sur un homme qui se montre insistant ! »

Puis il éclata d’un rire silencieux, le regard pétillant de malice, avant de donner un coup d’épaule amical à son interlocuteur.

« Nah, pas d’études pour moi, mon truc quand j’étais jeune, c’était le sport. Et ensuite, j’ai toujours enchaîné les petits boulots, qui parfois m’ont mené sur de drôles de sentiers. Mes expériences les plus notables sont sûrement celles de soldat du feu et de garde du corps. »

Aha, la belle époque tout ça… L’enfance dorée de Josh dans le petit monde opulent que ses parents avaient bâti s’était ponctué de résultats scolaires tout juste corrects, de conquêtes adolescentes douteuses et d’un nombre indécent d’activités sportives. Évidemment, en bon américain responsable, son père déjà à l’époque, l’avait traîné dans un stand de tir…

Puisque Dawn savait déjà qu’il avait travaillé pour Gallagher, inutile de cacher son passé avec la Neo Corp. ; cela attirerait les suspicions plus qu’autre choses. À la place, donc, Joshua poursuivit sur un ton badin du petit crâneur bien content de son parcours :

« Gallagher ne plaisante pas avec la formation de son entourage, alors, ça explique mon talent ! D’ailleurs, j’ai entendu dire que tu lui as, toi aussi, sauvé la mise au grand patron lors d’une prise d’otage ! Alors, raconte un peu : il as tenté de te recruter avec insistance ? »

Il connaissait suffisamment les excentricités de Gallagher pour savoir que ce dernier avait probablement essayé de se mettre Dawn dans la poche. Ou au moins, lui avait fait part de sa gratitude de façon plutôt bien tournée, loufoque, ou carrément cavalière. Peut-être avait-il fait venir une escort sur le pas de la porte d’Anderson, apitoyé par l’absence de femme dans la vie de son sauveur ? Ah, les options ne manquaient pas, hélas ! De tous les gens que Josh connaissait, Gallagher était de loin le plus délicieusement imprévisible et excentrique.

La tournure que prenait la conversation n’était pas sans risque, mais Joshua espérait vraiment que sa nature de bon vivant lui épargnerait des soupçons inutiles. D’ailleurs, si Dawn avait des doutes sur la Neo Corp., peut-être s’en confierait-il ? Ce serait inconsidéré de sa part, mais un risque possible néanmoins : qui de mieux pour le renseigner qu’un ancien de l’entreprise ? Et ce genre de questions pourraient bien aider Joshua aussi ; il pourrait donner des informations importantes à son vrai patron, mine de rien. Nommer Dawn pour autant comme la source de ses informations ? La question se posait, plutôt dérangeante. Il éprouvait une réelle sympathie pour l’homme et ne voulait pas lui attirer des tracas supplémentaires alors qu’il était déjà dans les bonnes grâces du PDG frappé. Il y aurait peut-être même moyen de dissiper d’éventuels malentendus ? Après tout, Josh gardait en tête la rencontre entre Charlotte et Anderson et en ricanait toujours intérieurement : Sean avait peut-être de la compétition, aha !
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Ven 13 Fév - 14:45

Un grand sourire s'afficha malgré lui sur mes lèvres, suivit d'un petit rire à mon tour. Je lui donnais un faut coup sur l'épaule, comme je l'aurais fait à un pote soldat. A son tour, il me donna un coup de l'épaule, probablement en réponse, et j'éclatais de nouveau d'un rire plus sonore que le sien. Joshua me plaisait de plus en plus, et, évidemment, s'il avait entendu cette pensée, ça ne m'aurait valu qu'une nouvelle remarque de sa part. Plus sérieusement, c'était clairement quelqu'un avec qui je pourrais traîner après le service, y'avait pas de doute là-dessus, et j'allais bien m'assurer de lui payer une bière à l'occasion. Mes hommes du SWAT étaient peut-être mes gars, mais je devais assurer une certaine distance avec eux, pour bien montrer où étaient les frontières entre pote et chef d'équipe. J'aurais préféré faire autrement, mais ça n'était pas possible, certaines choses devaient être respectées pour que la hiérarchie fonctionne bien. C'était quelque chose, entre autre, qu'on apprenait à la dure à l'armée. Ici au moins, j'avais retenu les leçons et de mes échecs, et de ceux des autres, pour faire de mon équipe une redoutable arme de combat, sans questionnement des ordres, ce qui s'avérait être un avantage à double tranchant.

Pour en revenir à Josh, ce qui était plus ou moins évident avec ce qu'il me racontait, c'était qu'on était à peu près pareils, somme toute. Mes études avaient aussi été une catastrophe, le sport, et notamment le football américain, ne rattrapant pas toutes les autres matières barbantes que j'avais pu apprendre. Ou qu'on avait essayé de m'apprendre. Je haussais un sourcil curieux à son profil : pompier et garde du corps ! Pas mal du tout. J'avais côtoyé quelques pompiers, mais des gardes du corps, pas vraiment. Je me demandais toujours comment on devait s'y prendre si on ne s'entendait pas avec la personne qu'on devait protéger, et si je me mettrais vraiment en travers d'une balle destinée à un type que je n'aimais pas. Probablement pas. Mais ça montrait bien le caractère de notre homme, fort, déterminé, et sûrement très professionnel. A côté de lui, j'avais eu un parcours bien plus "classique". L'armée jeune, puis après quelques tours à l'étranger, j'étais revenu m'engager dans la police. Pas n'importe quelle police, mais ici au moins, avant la quarantaine, j'étais sûr de faire quelque chose de bien.


- T'es un touche à tout, en fait, ça m'étonne que t'aies pas essayé de devenir pilote, tiens ! dis-je en réprimant une reprise d'un rire qui menaçait de poindre.


Pilote, pilote... J'aurais bien aimé aussi, mais les critères étaient élevés, et je le savais, c'est pourquoi je n'avais même pas tenté les concours d'entrée. A priori, s'il n'avait pas fait d'études supérieures, Josh non plus n'aurait pas pu y entrer, mais j'étais persuadé qu'on auraient parfaitement fait la paire, les deux pilotes têtes brûlées, se la racontant dès qu'ils entraient dans un bar. Ouais, ça aurait été bien marrant.

La conversation bifurqua sur son job au sein de la Neo Corp., et je me rappelais aussitôt les souvenirs qu'il évoquait : la prise d'otage du chef de l'entreprise. Les médias en avaient fait tout un plat, alors qu'en soit, le type n'était pas vraiment dangereux. Un mutant qui, s'il avait des pouvoirs plutôt inquiétants —faire disparaître des objets et les faire réapparaître à volonté— n'était pas sûr de ce qui allait se passer quand il le ferait. Il n'était pas prêt à une intervention en règle de mon équipe, et la stratégie habituelle du SWAT avait fonctionné à merveille. Choc et effroi, comme on l'appelait, en référence à la stratégie du même nom dans l'armée américaine. Le choc, avec des gros moyens, des explosions combinés, des grenades brisant les vitres, les portes volant en éclat sous l'effet de nos béliers, et effroi, avec des types cagoulés, vêtus tout en noir, et armés jusqu'aux dents gueulant dans une pièce déjà remplie des décibels des grenades. S'il avait été professionnel, il savait déjà que c'était foutu : dans une pièce aux multiples ouvertures, seul, avec une multitude d'otages, il n'avait eu aucune chance. S'il avait été professionnel, il aurait pu réussir à descendre un otage, mais à la place, il m'avait tiré dessus, sur mon gilet qui avait tout pris.


- Ouais, il est passé me voir juste après la résolution de la prise d'otage. Mais il a pas vraiment essayé de me recruter, en fait, ou alors, je m'en suis pas aperçu. Il m'a juste filé sa carte en m'assurant qu'il saurait s'en souvenir, et que si j'avais besoin de le contacter... J'avais sa carte. Je sais pas, il y avait peut-être un message caché... T'en penses quoi, toi qui a bossé pour lui ?


Non, y'avait pas à dire, Gallagher s'était bien comporté pendant et après la prise d'otages. Seuls ses gardes du corps n'avaient eu droit qu'à une unique seconde de sa considération, avant de passer à la trappe. Reprenant la parole après sa réponse, un mince sourire aux lèvres, je lui demandais :


- Il t'a recruté en personne toi ? En insistant, comme tu dis ?


C'est vrai que son boulot à la Neo piquait mon intérêt. Déjà, je pourrais lui soutirer des informations sur le mode de fonctionnement là-bas, quelles étaient les hiérarchies, etc. Et peut-être lui demander son niveau à lui de sécurité, quand il y était. En fonction de sa réponse... Peut-être que je pourrais même le questionner sur ce qu'il savait de là-bas. Et s'il savait des choses sur Alcatraz, voire même sur son ancien patron. Evidemment, je devais patienter un peu. Eventuellement, commencer mon interrogatoire à la prochaine bière. Y aller progressivement...

*Enfin, merde, Dawn, tu fiches quoi ? Y'a deux secondes tu voulais t'en faire un pote, et maintenant, tu penses qu'à le questionner ?* me morigénas mon cerveau. Réprimant une grimace, je ne pouvais qu'être d'accord avec moi-même. Je ne voulais pas l'utiliser. S'il se confiait de lui-même, alors je ne ferais évidemment rien pour l'en empêcher, mais il ne fallait pas que je commence à jouer un double jeu avec lui ! De toute façon, il y avait des chances qu'il ne sache rien, ou alors seulement des détails qui ne me seraient d'aucune utilité. Et je ne voyais pas pourquoi il aurait été intégré dans le secret des mutations, et des événements de la prison d'Alcatraz...

Peut-être, et c'était un grand peut-être, peut-être que si on s'entendait vraiment bien dans les semaines à venir, que je pourrais me renseigner un peu sur Charlotte. Et qu'il m'aide à entrer en contact avec elle. Elle n'était pas méchante, et je ne voulais pas non plus la mettre elle aussi dans les embrouilles, mais si quelqu'un autre que Gallagher avait accès à ces dossiers, ce devait être elle. Et c'était possible que j'ai moins de scrupules à l'utiliser elle pour découvrir la vérité.
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Lun 16 Fév - 12:35

Pilote ?
Joshua souriait de toutes ces dents. Mais il savait que, pour être pilote, il fallait avoir des connaissances scientifiques précises, et les écoles d’ingénieur, très peu pour lui ; il n’aurait probablement pas survécu à la formation. Quant à passer par la voie militaire, il doutait fortement qu’il se serait adapté à la rigidité du milieu… Enfin, peut-être dans une autre vie, hein !

Cela devait être étrange, néanmoins, cette sensation de contrôle et de liberté, savoir qu’un engin sillonnait les airs grâce à soi. La perspective était presque grisante…

« Eh, pas si vite, j’ai le saut en parachute d’abord, sur ma to do list ! »

L’ancien garde du corps n’était pas étonné du tout par le comportement de son patron. Il avait beau pronostiquer sur ses bizarreries, il devait admettre que, dans un premier temps, Gallagher avait su contenir ses comportements loufoques à son égard. Quel comédien…

« Ce que j’en pense ? Qu’il te doit une faveur, j’en profiterais à ta place ! »

Gallagher était, après tout, un homme puissant, qui avait des fonds considérables… Si Dawn se plaignait des effectifs et des entraînements, il n’avait qu’à mettre l’esquisse d’un projet sur pieds et Gallagher le financerait. N’avait-il pas discuté de la coopération entre les agents de terrain et les Peacekeepers ? Parfait. Il lui suffirait de trouver des éléments potables, de les faire travailler en équipe, d’adapter les équipements en conséquence. Il avait besoin d’équipement ? De revoir l’infrastructure du Central ? Oh, ils trouveraient forcément des idées, il y avait beaucoup  à faire, à San Francisco…

Bon, il faudrait tout de même pas qu’Anderson se montrât trop curieux, ce serait plutôt fâcheux… Si Gallagher lui devait bien une faveur, ce n’était pas pour autant qu’il apprécierait un excès d’indiscrétion. Dans le doute, Joshua préférait prévenir Dawn, histoire d’illustrer les fondements d’une belle amitié naissante :


« Mais faut pas se fier aux apparences, alors évite de le contrarier quand même, hein. »

Il avait accompagné son avertissement d’un sourire et d’un clin d’œil, sur un ton plaisantin. C’était comme s’il faisait là qu’une petite plaisanterie sur le comportement des militaires qui débarquaient toujours avec leurs gros sabots, surtout quand il s’agissait que d’un riche civil. Il usait du cliché pour alimenter la conversation et y glisser habilement l’information d’importance ; ainsi, Andy saurait à quoi s’en tenir et pourtant… il pourrait toujours se poser la question, à savoir si Josh était ou non en train de se payer sa tête. Tout en diplomatie.

Ah, le recrutement de Joshua !
Il s’était déroulé de façon singulière et le souvenir lui arracha un sourire satisfait. C’était que Gallagher avait su flatter l’orgueil de notre pompeux Peacekeeper…

« Oh, il n’a pas eu besoin ! Je sais saisir une opportunité quand elle se présente lucrative… »

Inutile de cacher sa vénalité, après tout, elle était suffisamment flagrante pour faire partie intégrante du personnage.

« Je l’ai tiré d’un incendie quand d’autres avaient baissé les bras, et il m’a fait une proposition de job plutôt intéressante, j’ai sauté sur l’occasion. Mais bon, je ne tiens pas en place, je faisais d’autres boulots à côté de ça, et quand il m’a dit que mes talents seraient plus utiles chez les Peacekeepers, je n’ai pas hésité une seconde non plus. »

Les mensonges les plus convaincants sont ceux qui contiennent la plus grande part de vérité. Or, aucune des affirmations proférées par Joshua manquaient d’honnêtetés ; ses propos n’étaient que véracité, collaient au personnage. Bon, il y avait bien une petite omission dans le lot, mais rien qui pût réellement attirer les soupçons… Par contre, dans le sens contraire…

« T’es plutôt curieux, à propos de la Neo Corp., nah ? »

C’était une taquinerie gentillette, aucun message caché dissimulé là-dedans. La question était posée en toute innocence, aucune raison de mettre Anderson mal à l’aise. Et puis, la curiosité en question était plus que compréhensible ; si Joshua n’avait pas été dans la confidence, probablement aurait-il cherché à fouiner lui aussi, à savoir quels secrets se dissimulaient entre les murs de l’entreprise. Il serait probablement loin de se douter de l’ampleur des secrets en question, d’ailleurs.

« Je peux comprendre, les employés sont tout le temps harcelés ces temps-ci. Les pauvres. »

Joshua rit de sa réplique.
Il était bien heureux de ne pas avoir l’étiquette Neo Corp. collée à son dos, si c’était pour être harassé de questions sur l’implication de Gallagher dans toute cette affaire. De son point de vue, il trouvait que l’entreprise faisait un travail plus que raisonnable pour contenir la situation. Et puis, ce n’était pas comme si tous les employés étaient aussi impitoyables que Trisha Wayner, non plus.

Nouvelle rasade de bière.
Sourire bienveillant à une serveuse en jupe courte.

Il se frotta les mains pour les réchauffer quelque peu. Changer radicalement de sujet serait louche, alors Josh poursuivit sur sa lancée, non pas de façon badine, mais en dérivant sur quelque chose de plus sérieux.

« D’ailleurs, la coopération avec les agents de terrain, ça avance ? J’pense qu’on devrait former des binômes pour mieux les intégrer aux procédés, non ? »

En temps normal, autour d’une bière, Joshua aurait préféré éviter de se plonger dans de telles conversations et il s’en voulait un peu de gâcher leur moment de détente. Hélas, vu le tournant qu’avait pris la conversation, c’était le seul moyen pour lui d’esquiver les questions éventuelles de Dawn sans pour autant avoir l’air trop fuyant. Le chef du SWAT serait à même de constater que son interlocuteur n’allait pas trahir les secrets de son ancienne entreprise, et la raison était plutôt évidente : même à présent, Joshua demeurait d’un professionnalisme exemplaire.
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Anderson Dawn

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Jeu 5 Mar - 13:50

Ce qui était plutôt évident —en tous cas, pour ma part—, c'était que Joshua aurait certainement fait le bonheur de potentiels recruteurs de l'Armée. Un type costaud, amical, et qui n'avait pas froid aux yeux ? Ouais, il aurait pu devenir presque n'importe qui dans le Corps. Peut-être pas pilote, s'il n'avait jamais eu en amour les mathématiques, mais para ? Clair que s'il voulait faire du saut en parachute, les Division Aéroportées l'auraient accueilli à bras ouverts. Voire même les Forces Spéciales. Tiens, peut-être que si on se sortait d'ici, je pourrais l'emmener faire du parachutisme militaire ! Ça ne me coûterait pas grand-chose, quelques faveurs par-ci par-là, mais rien que voir sa tête se décomposer à 5000 mètres au-dessus du sol, tout en lui expliquant tranquillement qu'on n'ouvrirait pas le parachute avant les 100 derniers mètres. Ha ouais, ça risquait d'être pas mal du tout ! Enfin, évidemment, ça impliquait qu'on se tire d'ici avant, bien sûr...

L'idée de profiter le plus vite possible de la faveur de Gallagher me plaisait bien, j'avais comme une intuition que je devrais me dépêcher si je souhaitais réellement en profiter. Si j'attendais trop longtemps, elle risquait de me passer sous le nez, et ce serait limite si le PDG se souviendrait de mon existence. Mais, qu'est-ce que je pouvais lui demander ? Je ne me voyais pas vraiment débarquer dans son bureau, un sourire aux lèvres, et lui demander de me faire visiter Alcatraz ! Même si, bien sûr, je ne voulais que cela. Je ne voulais pas sa condamnation, non, je voulais simplement savoir. Demander des comptes viendrait après. Si je me battais pour la bonne cause, tant mieux. Sinon, des têtes allaient rouler. Ça, j'en faisais le serment.

Je levais une main rassurante au petit complément de Josh, ce qui ne fit que m'inciter à ne rien faire, pour l'instant. Je me doutais bien que je n'avais pas intérêt à demander des choses trop indiscrètes, et qu'il valait mieux éviter de contrarier ce grand patron, qui détenait presque la ville entière entre ses doigts. Alors, utiliser ma faveur pour quoi ? Des armes ? Des protections supplémentaires pour les PK ? De la nourriture ? J'en savais foutrement rien. J'étais nourri, logé, armé au Central. Personnellement, je n'avais besoin de rien, à part de sortir d'ici. Mais ça, même Gallagher ne pouvait me l'accorder. Ou sinon, je me demandais si lui serait parti s'il en avait l'occasion. Si on lui donnait l'autorisation, est-ce qu'il partirait ? La question méritait d'être posée. N'importe qui dirait oui, ici. Mais, lui ? Il avait acquis pas mal de pouvoir... Peut-être était-ce dur de le rendre maintenant ? A sa place, je serais parti. Parce qu'avoir du pouvoir ne m'intéressait vraiment pas. Ou peut-être serais-je resté ? Pour protéger les mutants..? Ah ! Ce casse-tête aux méchants accents de philosophie me prenait la tête. Je repris une gorgée de bière pour m'éclaircir les idées.

Ainsi, Joshua aussi avait sauvé la vie du patron de la Neo Corp. Peut-être que Gallagher avait le chic pour se fourrer dans des situations pas possible ! Et il lui avait proposé un job. Peut-être que s'il en avait fait de même pour moi, j'aurais accepté. Rien que pour être dans le coup. A l'intérieur, comme un agent infiltré. J'étais à peu près sûr d'être un très mauvais espion, à force de parler, et j'avais aussi le chic pour ne plus rien savoir articuler quand j'étais pris en faute, tout au mieux, je pouvais hausser les épaules, éliminer toute émotion de mon visage, et me la jouer militaire-qui-n'en-à-rien-à-carrer. Ça marchait plutôt bien avec mes supérieurs au Central, quand j'allais tirer sur des canettes vides sur le toit. Généralement, ils n'osaient pas trop me marcher sur les pieds. Mais là-bas ? Qui sait à quoi ressemblait l'ambiance de tous les jours dans cette boîte.

J'eus un petit rire —un rien nerveux— à sa question. Bien sûr que j'étais curieux. Curieux, et inquiet, mais je me gardais bien de dire ça. Sans forcément que ce soit moi qui aille visiter de mes propres yeux Alcatraz, si quelqu'un en qui j'avais confiance pouvait aller y voir, et tout me raconter... Alors mes doutes s'évanouiraient aussitôt, et je ferais mon job à 150%. Mais là, j'étais juste en dessous de 90, juste assez pour ne pas mourir en faisant une erreur stupide, mais juste en dessous du seuil du j'ai confiance dans ma hiérarchie. Enfin. Au moins, sa question n'était pas accusatrice, il ne voulait pas trop me mettre mal à l'aise.


- Ouais, un peu, mais comme pas mal de PK, j'imagine... lâchais-je laconiquement.


Les employés, harcelés de demande ? Je ne savais pas, mais je n'étais pas vraiment surpris non plus. Il y avait toujours eu quantité de gens demandant des comptes, envoyant des lettres aux ministères voire au Président pour lui demander ce qu'il fabriquait dans tel ou tel domaine, avec, en tête de liste, ce qu'il y avait dans la Zone 51, qui avait tué Kennedy, et pourquoi les Démocrates semblaient croire à quelque chose d'aussi absurde que le réchauffement climatique. Et puis, il y avait aussi, du temps où j'étais dans l'armée, ces lettres d'écoliers pour nous encourager, des lettres pleines de bons sentiments bien patriotiques, pleines de fautes, aussi, sur lesquelles on rigolait bien. Même si les rares nous encourageant à "tous les tuer" étaient légèrement inquiétantes, quand on y repensait, pour des gosses d'à peine 8 ans.


- Les pauvres... répétais-je quasi silencieusement. En même temps, les Américains ont toujours voulu tout savoir sur tout, ils n'aiment pas trop qu'on ne leur dise pas tout. La plupart ne comprennent pas grand-chose à quoi que ce soit, aussi, je te l'accorde.


Je déposais ma bière vide sur le comptoir en contemplant le ciel au-dehors, vérifiant distraitement d'une main que mon pistolet était toujours bien sanglé dans son holster. Me retournant vers lui à sa nouvelle question, je levais un peu les yeux vers le ciel, l'air de réfléchir.


- Oh tu sais. C'est toujours compliqué ces histoires de coopération. Pour le moment, j'essaie de tirer le SWAT de là, on n'a pas vraiment envie que des agents non-entraînés nous suivent partout. Mais je suppose que c'est inéluctable... Mais si ça reste que dans des patrouilles de routine, ça peut être intéressant, voire carrément bénéfique, mais si on doit faire une opération, comme celle pour sauver Gallagher... Clairement, on n'a pas besoin de types qui risquent de paniquer, de faire une connerie, ou de ne pas suivre les consignes.


M'apercevant que j'avais peut-être été un peu trop véhément, je repris avec un petit rire :


- Enfin, tu vois ce que je veux dire. Notre arme, c'est la précision, et on a pas envie de perdre du monde. Pas en ce moment. Tant que c'est que des opérations de routine, je suis moyennement partant, mais je peux m'y faire. Mais dès qu'on s'attaque au gros gibier, je préfère être entouré de mes gars, de mes pros.


Interrogeant Josh du regard en pointant ma bière vide, j'en pris une autre pour moi, payant éventuellement pour la sienne, avant de m'accouder de nouveau au bar.


- Et toi, la coopération, c'est ton truc ? Sinon, j'ai pensé que tu pourrais venir t'entraîner avec nous, si jamais t'as envie de te défouler un peu. Sans que ça n'implique à rien, évidemment.... m'empressais-je d'ajouter avec un petit sourire malicieux.
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Jeu 12 Mar - 14:04

L’expression de Joshua se mua en une indulgence tranquille et rieuse ; alors qu’Anderson avouait sa curiosité suspicieuse, il se contenta de rétorquer, à la fois bon joueur et fin observateur :

« Comme tous les PK ? Comme toute la population de San Francisco, tu veux dire ! Si je ne connaissais pas l’entreprise, j’aurais aussi douté de ses capacités à nous sauver. »  

Et là, Josh disait bien vrai : s’il se montrait plutôt indifférent la plupart du temps, sa force tranquille naissait surtout de la confiance qu’il témoignait à la Neo Corp. Si quelqu’un pouvait bien les sortir de ce merdier, c’était Gallagher et son génie savamment mis en application, le tout appuyé par les moyens titanesques qu’il avait à sa disposition. Éthiquement parlant, la Neo Corp. avait beaucoup à se reprocher, cela n’en restait pas moins leur meilleure option à l’heure actuelle.

Joshua haussa les épaules avec désinvolture.

« Tout savoir ferait plus de mal que de bien. »  

Il vida d’une traite sa bière et accepta une seconde avec enthousiasme. Cette conversation commençait légèrement à le mettre mal à l’aise, pas tant pour son implication avec la Neo Corp., mais plutôt l’amertume qui semblait s’en dégager. Il n’aimait guère s’aventurer sur un terrain aussi glissant et encore moins trouver un point de dissension avec son nouveau pote.

Le point de vue d’Anderson sur ces affaires de coopération était plutôt compréhensible, et pourtant, Josh ne put s’empêcher de grimacer un peu. Les agents de terrain de la Neo Corp. prenaient d’immenses risques, et ce n’était qu’en étant formés aux protocoles des Peacekeepers qu’ils pourraient optimiser leurs chances de survie et ne pas gêner les forces de l’ordre… Évidemment, qu’ils n’auraient rien à faire dans des missions ardues ! Mais les baisses d’effectifs des PK imposaient des missions de traques plus classiques au SWAT et dans ces cas-là, les scientifiques les plus débrouillards auraient beaucoup à apprendre de Dawn et de ces hommes…

Les nouvelles bières arrivèrent et Joshua sirota la sienne tout en méditant à la façon dont il allait formuler son opinion à un militaire abrupt et élitiste comme il les aimait. Il fronça les sourcils, finalement, faisant appel à une logique implacable, favorisant la survie sur le long-terme.

« Ah, mais ça va de soi, qu’on vous colle pas des scientifiques aux basques pour les missions délicates. Mais ces agents pourraient devenir un atout et ils seraient beaucoup plus en sécurité en travaillant avec les PK. »

Après tout, ne disait-on pas que l’union faisait la force ?
En plus, les employés de la Neo Corp. étaient pour beaucoup acharnés et dévoués à leur métier, rien ne les empêcheraient d’arpenter San Francisco pour étudier les mutations. Leur avis scientifique pourrait tirer les forces de l’ordre de bien mauvais pas. Sans compter les effets indésirables du Neo Serum… le jour où Aria et Josh avaient mis en danger les jours d’un mutant qu’ils traquaient à cause de la substance avait été plutôt éprouvant et, cette fois-là, Joshua aurait beaucoup aimé avoir un bon vieux savant à lunettes pour le tirer de ce mauvais pas.

Il ajouta, en désignant le terrain qu’ils venaient de quitter du menton :

« Et franchement, ils seront probablement bien plus utiles que les bleus dehors, nombreux scientifiques et ingénieurs sont passés par des formations militaires, par exemple. Ils sont pas tous bons à rien. »

De façon assez puérile, Joshua se sentait légèrement blessé ; la Neo Corp. avait souvent fait sa fierté et en voir les employés dénigrés provoquait un désagréable pincement au cœur. Fidèle à lui-même, il dissimula le sentiment désagréable devant un air matois, avant de poursuivre en riant :

« J’espère pour toi que tu te retrouveras avec Allen. Je suis sûr que tu t’entendrais à merveille avec les mercenaires ! »

À comprendre qu’ils ne s’entendraient pas du tout.
Josh ne la connaissait pas, mais avait bien assez de sa réputation. En plus, elle était là un peu à contrecœur et n’avait rien d’une scientifique. Il se garda bien de préciser que Regan Allen était une femme et il conservait cette délicieuse surprise pour le moment décisif. Même Anderson Dawn ne pouvait qu’apprécier une paire de gambettes pareilles – mais Josh, lui, préférait celles de sa Princesse.

Il fondit à nouveau dans une attitude plus nonchalante, et déjà, répondait à la question suivante :

« J’étais garde du corps, surveiller les arrières des autres et leur apprendre à être vigilants, c’est pas un problème. Ça demande juste un peu de patience. »

Curieusement, il s’était convaincu que la patience n’était pas le fort de Dawn. Il suffisait de voir avec quel entrain il avait refilé la tâche ingrate de l’après-midi à ses hommes.

Quant à la perspective de s’entraîner avec le SWAT…
Ah ! Josh se demandait s’il serait à la hauteur ! Il ajouterait volontiers quelques cordes à son arc et, dénigrer de jolies opportunités n’était pas dans sa nature. Seulement, aurait-il suffisamment de temps à consacrer à un entraînement pour qu’il soit d’une efficacité raisonnable ? Et surtout, pouvait-il se permettre de s’entraîner plus alors que d’autres avaient besoin de son expertise ?
Ouais, il lui faudrait bouffer ce qui lui restait de temps libre.

« Volontiers, si t’as pas peur que je vous botte les fesses ! »

Nouvelle gorgée de bière pour étouffer sa fanfaronnade ; il était clair qu’il plaisantait et aborderait l’entraînement en question avec humilité et professionnalisme. Josh était bien ce genre de personnage soigné, qui se moquait même de lui-même. Se tourner en dérision était, selon lui, une façon de prouver une certaine forme de supériorité, de souligner que, lui, connaissait ses limites, son efficacité, et sa capacité d’apprentissage particulièrement rapide. C’était peut-être pour ça aussi, qu’il s’entendait particulièrement bien avec Aria : tous les deux s’adaptaient très vite, apprenaient vite, et finalement, ils avaient rodé leur équipe en un rien de temps. Enfin, être capable de coopérer avec sa Majesté était en soi une preuve d’adaptabilité suprême, non ?

« Bon, fini de parler boulot, Dawn ! Faut que t’apprennes à lever le pied, sérieux ! Tu fais quoi de ton temps libre ? »

S’il répondait qu’il bossait pendant son temps libre, Josh ne répondait plus de rien.
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Anderson Dawn

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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Jeu 9 Avr - 17:17

« Tout savoir ferait plus de mal que de bien. » Sa phrase resta un long moment dans ma tête, tournoyant, se répercutant dans mon cerveau sans que je ne parvienne à lui donner de sens. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Qu'il savait quelque chose qui pourrait bouleverser la confiance des Peacekeepers, voire même de celle de la population de San Francisco toute entière, et qu'il ne disait rien ? Non, non, c'était pas possible. Joshua était un type intègre, il se serait arrêté si jamais les méthodes de la Neo étaient trop... extrêmes. Il savait quelque chose, c'était évident, mais je ne pouvais pas lui tirer les vers du nez. Je devais prendre mon mal en patience. Je finirais bien par trouver comment me renseigner. Et avec de la chance, je n'utiliserais pas Josh.

Dans tous les cas, il fallait que j'arrête sérieusement de me poser des questions, là, maintenant dans ce bar. C'était un truc à devenir fou, à développer une obsession qui m'obligerait à forcer les choses, or, pour le moment, j'avais encore un rôle à jouer ici. A ma position, j'avais encore la possibilité de changer le cours des choses. En étant le leader de l'équipe SWAT, j'avais l'opportunité de laisser des mutants tranquille, comme Eryn. Tout en priant évidemment pour que l'occasion ne se présente jamais où je sois obligé de la capturer en présence de toute mon équipe... S'en sortir par une pirouette serait beaucoup trop difficile.

Passant sur ces dires des scientifiques compétents dans le domaine militaire —pour moi, c'était tout simplement impossible— j'haussais un sourcil en entendant le nom d'Allen. Ça ne me disait rien, mais si ce type était un mercenaire, Josh avait raison de se moquer en disant qu'on allait bien s'entendre ! Depuis l'Afghanistan, je détestais les mercenaires, qui avaient refusé un nombre incalculable de fois de nous aider, sous prétexte qu'ils n'étaient pas payés pour nous venir en aide. Les mercenaires étaient des brutes, qui pensaient davantage à leur paie et à sauver leur peau qu'à faire le boulot bien.

Alors forcément, si en plus Josh a eu l'occasion de le rencontrer et de m'en toucher deux mots, il doit en valoir le coup... Je note mentalement de ne pas oublier d'aller demander à mon supérieur une faveur, et de ne pas me foutre avec lui. Avec un peu de chance, il acceptera, et je verrais donc ce dénommé Allen se faire nommer avec... N'importe qui. Sauf un type de mon unité.

A vrai dire, ce n'est pas parce que je ne fais pas confiance dans les capacités d'un mercenaire, la plupart sont entraînés, et même, un certain nombre sont d'anciens membres de l'armée. Mais aussi, dans ces ex-soldats, j'en connais un tas qui ont été virés de l'armée à coup de pied au derrière, pour des conduites déshonorantes. La guerre est moche, et eux l'ont laissé les avilir. Pour moi, et c'est peut-être —sûrement— naïf de ma part, mais j'ai toujours cru qu'il fallait rester au-dessus du conflit. De ne pas s'abaisser à la facilité du pouvoir que nous donne le fait de porter une arme et de représenter des intérêts supérieurs.

En soit, les soldats sont des êtres assez simples. On nous apprend l'honneur. L'honneur signifie le sacrifice, et le sacrifice signifie la mort. Soit la notre, soit celle de notre ennemi. Et c'est justement à cela qu'on nous entraîne, à devenir des dieux, pour défaire tout ce qu'Il a fait, pour prendre la vie qu'Il donne. Je ne suis pas particulièrement croyant, mais il y a des moments, sur le champs de bataille, où on ressent une pointe d'euphorie, où l'adrénaline se déverse tant dans les veines qu'elle apporte son lot d'endorphines, et qu'on se met à rire sans raison. C'est dans ces moments-là que je me suis vraiment pensé comme un être supérieur, capable de prendre la vie d'un autre être vivant d'une simple pression de détente, d'un simple coup bien ajusté...

Ces moments m'ont profondément dégoûté de la guerre, et pour moi, ceux qui l'apprécient au-travers de ces petits plaisirs corporels sont voués à devenir des mercenaires, tant ils ne comprennent pas que pour rester humain, il ne faut pas céder à tout, il faut rester honorable devant les pires atrocités du camp d'en face. Evidemment, les types répondent inlassablement à ceux qui disent ça qu'ils n'y connaissent rien, qu'ils n'ont pas connu l'enfer, mais moi, si. Alors non, les mercenaires n'ont aucune excuse. Ils n'ont aucune excuse pour venir fouiner dans nos zones d'opérations, se la pétant avec le dernier équipement hors de prix, pour venir mitrailler une bande de civils parce qu'ils préfèrent tirer d'abord, et poser des questions ensuite.

Respirant un bon coup après avoir passé en revue mentalement tous les arguments contre une coopération avec Allen, je décide de laisser tomber. Josh n'y peux rien, et peut-être a-t-il simplement voulu me prévenir, au cas où, auquel cas je serais bien mal avisé de lui chercher des poux sur ça.


- Ha ! On verra si tu passes le parcours d'entraînement, d'abord ! dis-je un sourire aux lèvres après qu'il ait accepté de s'entraîner avec nous.


Il y a évidemment un peu de fierté là-dedans aussi, et je serais carrément sur le cul de le voir réussir tous nos entraînements sans le moindre soucis. Ce qui est évidemment impossible, tant les exercices de groupe demandent de la cohésion qui ne s'acquiert que par de longues heures d'entraînements, à répéter inlassablement les mêmes gestes. Mais le faire entrer dans nos séances me permettrait de tester mes gars, qu'ils puissent se mesurer un peu, faire rentrer un élément neuf pour un peu plus de compétition et d'enjeux... Ça ne leur ferait pas de mal.

Bien d'accord avec Josh sur le fait qu'on a assez parlé de boulot, j'hésite un instant sur quoi répondre, tant la deuxième partie de la phrase appelle une réponse allant dans le sens contraire de celle que je m'apprête de donner. C'est vrai que je passe mon temps libre au Poste, principalement, à part quand je ne pars pas sauver une Eryn sanguinolente dans mon salon, évidemment.


- Et bien... Tu sais, en tant que membre du SWAT, j'ai certaines responsabilités, comme celle de garder le Central un certain temps... Mais... je commence en levant une main innocente, le voyant se décomposer, tu sais, en dehors de mon travail, pfiou, j'ai plein d'activités, genre, dévaliser des pharmacies, et sauver la veuve et l'orphelin.


Une partie de la phrase est vraie, et si Josh trouve laquelle, je serais plutôt estomaqué. Et dans l'obligation de le considérer comme un adversaire, accessoirement. Fort heureusement, il n'y absolument AUCUN moyen pour qu'il se doute à quoi s'amuse le chef du SWAT quand Eryn est en danger d'y passer. Je lève soudain un doigt triomphant en me rappelant ce que je fais de temps à autres quand je veux tuer le temps.


- Ah si, parfois, je m'installe sur le toit du Central pour aller tirer sur quelques canettes... C'est pas mal, et avec ce froid, ça force la concentration... Mais je suppose que tu voulais parler de vrais passe-temps...? Tu fais quoi toi ? Parce qu'honnêtement, moi, j'ai pas vraiment le temps, et je ne sais même pas quoi faire, coincé ici.
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Joshua Stone

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Pain is weakness leaving the body [Josh!] Vide

Joshua Stone
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Message Sujet: Re: Pain is weakness leaving the body [Josh!] | Jeu 9 Avr - 18:29

Plus tard, bien plus tard, Josh rirait probablement de sa petite plaisanterie.
Oh, il voulait être là pour voir la tronche de Dawn quand elle se présenterait ! Et comment Regan répliquerait. Ce serait peut-être moche à regarder, si la réputation de la mercenaire n’était pas surfaite.

Quelque part, notre agent double tenait plus du mercenaire que du soldat, il ne servait que ses propres intérêts, mais restait mu par ce professionnalisme seyant qui le rendait beaucoup plus attachant. Regan, au contraire, serait probablement un personnage honni aux yeux de Dawn, et si Josh ne connaissait rien du portrait mental que le chef du SWAT était en train de dresser de sa concurrence privatisée, il en avait une fraction d’idée qui, franchement, n’était pas beaucoup plus glorieuse. Enfin. Lui-même ne souhaitait pas rencontrer la garce en question : il laisserait volontiers Dawn se dépatouiller avec son binôme Neo Corpien. Lui avait bien assez à faire avec sa Princesse Blake qui lui en voulait à mort.

La conversation se poursuivit, et ce que craignait Josh arriva, douloureuse réalisation : il n’était pas le pire bourreau du travail du coin. Évidemment, que le chef du SWAT ne connaissait pas la signification du mot « repos » ! Non, non, ce masochiste ne quittait pas ses hommes d’une semelle, les maternaient de son jargon vulgaire, mais en fait, c’était une vraie maman poule. Tough Love.

Joshua hallucinait complètement. Même lui, qui avait toujours accumulé les boulots, savait apprécier une bonne sortie, un flirt sympathique, des flâneries diverses, un dîner entre vieux amis, une balade sur sa Ducati, un week-end paradisiaque. Mais à bien y réfléchir, il n’imaginait pas Anderson dans ces situations. Fichtre. Même pas des maquettes de sous-marin, un truc manuel dans ce genre ?

« Mec… Sérieux ? »

Josh avait un air si dépité ! Il passa une main sur sa nuque, ne sachant pas trop comment annoncer la mauvaise nouvelle à Dawn. Mais non, définitivement non, aller tirer des canettes sur le toit n’était pas un passe-temps digne de ce nom. C’était une déformation professionnelle, un vague équivalent d’une maigre pause-café, mais pas du tout, du tout un passe-temps. Anderson ne connaissait-il pas la signification de ce mot ? Boire une bière était un passe-temps. Le sport, en-dehors de la salle d’entraînement, l’était. La construction d’un bateau s’il le fallait, la pêche, même ! Mais alors le tir, non, non, pas du tout.

Il prit quelques secondes pour toiser son comparse d’une moue atterrée, bien décidé à marquer un bel arrêt, à lui signifier dans toute sa dramatisation joshuesque combien ses propos étaient blasants.

Le coup de la pharmacie le fit arquer un sourcil. Bluff, plaisanterie, où y avait-il un lien avec ces vrais cambriolages dont les provisions servaient à alimenter le marché noir des quartiers dévastés ? Par « la veuve et l’orphelin », Dawn entendait-il ces mutants qui décrépissaient dans la Seamy Area ? Jusqu’où allait la loyauté du SWAT envers les Peacekeepers. Les soupçons rampèrent dans l’esprit de Dawn, sournois, entachant déjà cette conversation qui ne devait être que loisir. Il ne serait pas le premier, à renier la mission des Peacekeepers, à s’interroger sur les motivations de cette traque. La preuve : Sean s’était souvent pris le bec de façon assez sévère avec l’ancien chef des PK. Les disputes, où le ton montait dans le confinement du bureau du Shérif, n’étaient un secret pour personne, bien que Sean faisait toujours preuve d’une discrétion exemplaire à ce sujet. Ses doutes restaient les siens. Le problème, avec Dawn, c’était qu’il avait l’air particulièrement soudé à son équipe, ils s’entraînaient quotidiennement, faisait preuve d’une cohésion soignée. S’entendaient-ils sur la politique aussi ? Ou bien n’étaient-ils que des hommes d’action, qui obéissaient aveuglément. Dans tous les cas, cette hypothèse constituait un risque non négligeable.

Néanmoins, Dawn ne le frappait pas comme quelqu’un d’égoïste. Même s’il compatissait à la cause mutante, il était fort probable qu’il ne délaisserait pas toutes les pauvres âmes à la merci du chaos dans la Seamy. Ces gens-là, les citoyens, avaient encore plus besoin de protection et, si la situation empirait, ils seraient sans défense. Car il fallait l’avouer : les mutations pouvaient être vues comme des horreurs contre nature, comme des malédictions, parfois comme des dons… Mais c’étaient aussi des armes redoutables et, si certains mutants semblaient démunis, d’autres étaient d’une coriacité létale. Josh se souvenait sans peine d’une de ses traques avec Aria qui avait malheureusement tourné à la catastrophe, entre le gros-bras à la force décuplée et un affreux cracheur d’acide. Sans l’approvisionnement organisé par la Neo Corp., ce serait probablement Freakland à San Francisco, à l’heure actuelle. La pensée avait quelque chose d’horrifiant. Pour le coup, il aurait probablement joint une espèce de résistance pour ne pas avoir à vivre sous le joug des mutants.

Enfin, revenons-en au problème présent.
Joshua écarta avec soin ses soupçons, presqu’honteux de dénaturer ainsi leur amitié naissante, puis balayant cette honte avec désinvolture : s’il avait encore été vigile, tout début d’amitié ne l’aurait pas empêché de chercher à savoir si son interlocuteur était une menace potentielle pour son client. C’était ça, aussi, d’effectuer un travail consciencieux.

Donc, Dawn ne savait pas s’amuser et demandait à ce crâneur de Stone comment lui occupait son temps libre.

« Je fais du sport, en salle, chez moi, avant en équipe, quand j’avais plus de temps. Je fais des tours en bécane. Et le soir, je sors souvent : dîner chez des amis, sortie en boîte et dans des bars, pour passer papoter avec d’anciens collègues, flirter… »

Jusque-là, rien de surprenant, Josh n’était certainement pas du genre à lire ou à plaindre. Il avait dit tout cela sur un ton désinvolte, naturel. Il se construisit une mine plus pensive, légèrement moqueuse :

« T’sais, parfois, mater un bon film, c’est cool aussi ! Aller au cinéma ? Les jeux vidéo, aussi, même si j’ai aucun talent en la matière. »

Il plissa les yeux, recula légèrement la tête comme pour mieux contempler son interlocuteur, avant d’achever :

« Tu vas pas me faire croire que tu fais vraiment rien... »
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