Âge: 37 ans
Occupation: Traquer, trouver, tuer. Hunter.
Contamination: Sain
Pouvoir éventuel: Aucun
Personnalité: Solitaire, autoritaire et borné, Drake aurait pu être insupportable s'il n'avait été également ouvert d'esprit (relativement) et possédé le cœur sur la main... pour les gens qui sont proches de lui, c'est-à-dire une poignée d'individus. Doté d'un sens de la loyauté qui confine à la tentative de suicide lorsqu'il retourne chercher l'un de ses hommes en danger sur le terrain, Drake est quelqu'un de calme et de posé la plupart du temps. Très silencieux, économe en mots inutiles, il laisse parler sa rage et hurler ses cordes vocales en combat. Il ne parle jamais pour ne rien dire, et lorsqu'il le fait, ce n'est qu'avec des amis très proches. Cela lui vaut donc la réputation de quelqu'un de secret, avec lequel il est difficile de se lier. D'un caractère déterminé, il parvient toujours à son but, qu'elle qu'en soit le prix. S'il est le premier à aller sauver un homme sur le terrain, il est aussi disposé à les y abandonner si leur sacrifice peut sauver un maximum de personnes.
Intraitable et impartial, il est imperméable à la corruption... or, la corruption règne à San Francisco, et il est à parier qu'il ne se fera pas que des amis parmi les Peacekeepers comme les membres de la Neo Corp, même si son ennemi principal reste le gène mutant, et ses porteurs accessoirement.

Physique: Plutôt grand et large d'épaules, Drake en impose surtout par son regard noisette qui, dès qu'il se pose sur la personne en face de lui, réduit l'interlocuteur au silence. Il possède la grâce silencieuse des leaders nés, dont le physique inspire autant la crainte que le respect. Il fait très attention à son apparence, se rasant souvent le visage, et conservant presque toujours la coupe militaire règlementaire - sauf ces derniers temps, où il est parfois un peu trop occupé pour faire attention au quotidien au millimétrée... Les cheveux bruns et le visage aux traits décidés, il est aussi musclé, et entretient sa forme physique chaque jour dès le réveil.
Généralement vêtu d'un pantalon de toile noire et d'un haut blanc sous lesquels se dissimule des protections en kevlar dernier cri, il porte également des bottes militaires, et n'est jamais, jamais désarmé. Que vous voyez ou non l'arme, d'ailleurs...

Impact de la situation: Drake ne déteste pas les mutants : il se contente d'éviter une guerre civile qui ravagerait les USA. Car c'est à ses yeux inévitable, si d'aventure le mutagène devait se propager au reste du pays... prisonnier de la ville comme les autres, il ne cherche pas à en sortir, bien au contraire, et s'est donné pour mission d'éradiquer le danger, cible après cible.
Sa vie de hunter lui va bien, et il en est relativement satisfait, même si la corruption grandissante des autorités de la ville fait de lui un cowboy de plus en plus solitaire... et dangereux.

Pseudonyme: Moi !
Comment avez-vous connu ce forum: Via Eryn, et donc via Twitter ^^
Autre chose ?: Ici

Rares sont les personnes à connaître les origines de Drake Carter. Né à New York dans l'arrondissement de Brooklyn, et pas dans l'upper town, le leader admiré des hunters a grandi dans le quartier de Williamsburg, entouré d'artistes et d'une population pour ainsi dire bohème. Dilly, sa mère, était coiffeuse, une femme honnête et travailleuse qui a su lui inculquer des valeurs qu'il continuera de brandir jusqu'à sa propre mort comme un flambeau. Quant à son père... il paraît qu'il s'appelait Max, que c'était un enfoiré de première, et chaque fois que Drake posait une question à son sujet, Dilly répondait invariablement : "Tu devrais être heureux de n'avoir hérité que de son visage. Ne cherche pas à lui ressembler davantage. Ne pose plus de questions." Déjà à six ans, et aujourd'hui encore, Drake cherchait l'image de son père disparu dans le miroir - un père dont il n'a aucune idée de l'identité, étant donné que sa mère a depuis emporté son secret dans la tombe...

Drake connut donc une enfance pauvre mais stable. Plutôt solitaire de nature, il observait souvent ses camarades de classe jouer et discuter ensemble, préférant rester à l'écart. Loin d'être timide, il ne s'intéressait juste pas à leurs sujets d'amusement ou de conversation, il préférait simplement se tenir à l'écart. Sans le savoir, déjà, il se considérait à part. Son seul ami était un gamin aussi solitaire que lui, et leur relation se basait sur le silence et l'entente mutuelle : ils se protégeaient l'un l'autre quand les jeux de leurs camarades se faisaient cruels et se tournaient vers eux, ils mangeaient côte à côté, travaillaient côte à côte, se parlaient un peu, et traînaient énormément dans les comics stores, dont son ami raffolait. Drake détestait les histoires de super-héros, surtout ceux avec des pouvoirs magiques, mais il n'en parlait jamais de peur de perdre son seul ami...

Le collège fut un calvaire : l'ami de Drake fut envoyé en école privée, quand lui dut se contenter de l'école publique du quartier, où il devint le souffre-douleur de sa classe. Il ne chercha d'abord pas à se rebeller ni à fuir, encaissant les coups, retenant les noms, gravant les visages dans son esprit. Au lieu d'aller se plaindre aux adultes, ou d'embêter sa mère prise par les soucis financiers de son salon de coiffure, Drake eut une réaction des plus étonnantes pour un adolescent : il patienta, et réfléchit à la façon la plus sûre de prendre sa revanche tout en leur administrant une leçon durable, et ce, sans qu'aucun adulte ne puisse prouver son implication... ainsi fit-il mine de courber l'échine : il se mit à servir ses tortionnaires, qui bientôt l'ignorèrent et prirent sa soumission pour acquis. Un peu avant la fin de sa première année de calvaire-collège, juste avant le springbreak, il profita de la pause-cantine pour mettre son plan à exécution. Comme d'habitude depuis un an, il remplit le broc d'eau pour chaque table. Comme d'habitude depuis un an, il alla chercher les verres pour tout le monde. Et comme d'habitude depuis un an, il s'assit en dernier à table, seul au milieu des autres, à déguster son plat refroidi - c'était long, de servir douze personnes. Alors que ses camarades en étaient au dessert, le poison commença à faire effet.

Aucun d'eux ne partit en camping, ce springbreak-là.
Sauf Drake, bien sûr.
Qui n'avait pas eu le temps de ne serait-ce que boire l'eau qu'il s'était lui-même servi, étant donné qu'il servait - loyalement, et comme d'habitude - ses très chers amis et tortionnaires. L'école ne put rien prouver et ses "amis" non plus. Ces derniers, néanmoins, avaient tous conscience de la raison de leur deux semaines de calvaire, à vider tripes et boyaux. Leur haine toute fraîche aurait pu se retourner contre lui, mais au lieu de quoi, elle se transforma en peur. Il les avait empoisonnés de sang froid, il pourrait recommencer, et cette fois, il pouvait ne pas les rater. Cette seule et unique action lui permit d'asseoir une réputation de "danger public à ne surtout pas énerver."

La peur, le respect, la tranquillité. Trois états émotionnels que Drake apprit à suggérer et à apprécier chez ses pairs. Il n'avait pas pris plaisir à les punir, mais il éprouvait de la satisfaction à voir ses camarades le laisser en paix. Et à laisser tranquilles les solitaires que Drake prit sous son aile et qui, bientôt, devinrent son groupe d'amis. Tous soudés autour de Drake, leur figure paternelle et protectrice, ils lui vouèrent bien vite une loyauté sans bornes qui se poursuivit jusqu'au lycée, et même bien après...

Le lycée se déroula sans incidents. Drake trouva du réconfort dans les activités parascolaires : il n'était pas du genre footballer américain populaire, ni poète maudit solitaire, mais plutôt à faire de la salle et à courir aux courses d'endurance. Sa scolarité, guère brillante par ses notes, dissimula aux professeurs son intelligence rare – et machiavélique, de l'avis de certains. Drake continuait en effet d'influencer le monde et les gens par ses méthodes extrêmes mais efficaces, et les personnes qui l'admiraient étaient presque aussi nombreuses que celles qui le détestaient. Dans les deux cas, peur et respect se mélangeaient.

L'année de ses 17 ans, alors qu'il déambulait dans les allées du forum des métiers annuel organisé par son lycée, Drake tomba sur le stand de recrutement de l'armée des USA. Il vit ces hommes, ces femmes, et envia leur force et leur esprit de cohésion. Toujours exclus, sans souffrir de sa solitude, il rêvait comme tout le monde à un avenir stable où il serait apprécié de ses pairs. Réellement apprécié. Attiré par l'image de ces militaires, il récupéra les flyers informatifs et les parcourut fébrilement. Dans sa tête de jeune de 17 ans, l'armée représentait la stabilité, l'honneur et la fin de la galère financière pour sa maman. Et surtout, une famille à part entière. Car c'était bien à cela, que ressemblaient les militaires... Le soir, autour du repas, il discuta de son envie avec sa mère puis, avec son autorisation, composa le numéro indiqué sur le papier et prit un rendez-vous pour passer les examens physiques. Le lendemain, un véhicule militaire passait le prendre devant le lycée, Dilly l'accompagnant avec le recruteur qui conduisait.

Il réussit haut la main tous les tests d'aptitude et le recruteur leur proposa d'immédiatement signer une procédure d'engagement différée, qui stipulait qu'il s'engageait à rejoindre les rangs de l'armée dès la fin du lycée. Heureuse de voir son fils enfin enthousiaste à propos de quelque chose, Dilly signa avec lui sans hésiter, d'autant que l'armée promettait une prime de 17 000 dollars dès son engagement effectif, ainsi qu'une couverture médicale et dentaire gratuite dès à présent, ce qui représentait un luxe inouï pour eux.

Le reste du lycée se déroula comme dans un rêve. Abandonnant ses petites manipulations sur ses camarades, Drake passa tout son temps libre à améliorer sa condition physique et à s'entraîner dans les matières qui lui seraient utiles à l'armée : économie, gestion, langues étrangères, etc. Il obtint son examen de fin de lycée haut la main et, le 2 juillet, intégra les rangs de l'armée. Après une coupe de cheveu règlementaire et une semaine pour réunir ses affaires, il commença l'entraînement.

Drake effectua sa première mission et son entrée officielle dans le corps armé représenta pour lui une victoire personnelle aussi bien qu'une fierté dans son entourage. Après quoi, il enchaîna les années à l'étranger, toujours en mission ou presque, à servir son pays. Au cours de ces années, il développa un fort sentiment de loyauté envers sa patrie, chose qui lui avait manqué au cours de ses années de formation, ainsi qu'une amitié indéfectible envers ses camarades de combat. Malheureusement, la plupart d'entre eux moururent dans une attaque, dont il ressortit blessé mais plus déterminé que jamais. Après quelques mois de convalescence dans un hôpital américain à l'étranger, il reprit les armes et l'uniforme.

Il rentra au pays couvert de gloire, pour retrouver une Dilly Carter rayonnante de fierté et d'amour pour son fils. Quand elle lui demanda s'il s'était trouvé une petite amie et quand est-ce qu'il comptait lui donner des petits-enfants, Drake n'y prêta pas attention, mais il aurait dû... Car l'année suivante, sa mère mourut des suites d'une maladie qu'elle lui avait caché afin de ne pas l'inquiéter. Un cancer, bête et méchant. Phase terminale. Son agonie dura quelques courtes semaines, durant lesquelles Drake eut à peine le temps de réaliser ce qu'il se passait et de réfléchir à la manière réagir. Le temps qu'il comprenne l'ampleur du désastre et l'incroyable profondeur de sa douleur, il était trop tard : Dilly Clarke était morte, et il n'avait pas su lui dire adieu.

Les années passèrent, mornes et grises comme la cendre. Drake vendit le salon de sa mère et sa maison d'enfance, mit l'argent de l'héritage sur un compte sécurisé, et devint l'un de ces militaires qui ne rentrent jamais au pays ou presque, et pour qui le nomadisme représente non pas un état transitoire mais une constante.

Gagnant en expérience et en solitude, Drake perdait peu à peu l'esprit de corps nécessaire à tout membre de l'armée américaine, jusqu'à ce qu'il rencontre un certain Aaron Harper. Les deux hommes commencèrent d'abord par se détester, avant de se faire capturer au cours d'une mission. Ils savaient tous deux que nul ne viendrait les sauver, aussi avaient-ils le choix : s'échapper, ou mourir en tentant de le faire.

Ils réussirent.

Aaron était sarcastique, gonflé d'ego et d'une impulsivité déstabilisante. Insupportable. Et pourtant, en dépit de leurs sales caractères à tous les deux, ils avaient réussi à devenir amis. Comme ils n'appartenaient pas au même escadron, Drake ne revit pas Aaron après cette échappée belle en duo, sauf à quelques cérémonies. Ils se mirent néanmoins à s'écrire des mails régulièrement, Drake puisant dans leur dialogue une confiance inouïe. Il se surprit à se confier pour la première fois de sa vie sur son enfance, sur sa mère, et le reste... et à se trouver vraiment heureux d'avoir rencontré Aaron. Ce dernier, toujours de bon conseil, lui prouva que son mode de vie solitaire n'était pas sain, et Drake approuva. C'est pourquoi il se maria avec une femme qui, comme lui, cherchait juste à satisfaire aux convenances sociales et à mener sa vie tranquillement de son côté. Ils n'eurent pas d'enfants, ne s'aimèrent pas, mais furent ainsi très heureux de leur mariage, qui leur convenait à tous les deux...

Au début du moins, car sa femme, bien qu'indépendante, se mit à réclamer de l'avoir à ses côtes pour tel cocktail ou tel événement commercial de la société de transports qu'elle dirigeait. Drake refusa une fois de trop, et dès lors leur relation commença à s'envenimer.

Lorsque Drake fut assigné à la tête d'une mission spéciale sur San Francisco, et qu'il vit qu'Aaron était de son équipe spécialement mise sur pied pour l'occasion, il se réjouit d'être à ses côtés - bien que cette mission, sur le territoire intérieur et avec une équipe montée de toutes pièces, lui parut sur le moment suspecte... et pour cause : ils devaient maintenir l'état d'urgence sur la ville, suite à une étrange explosion dans les locaux de la Neo Corp. Sentant le coup fourré venir de loin, de la part d'un supérieur qui voulait sûrement se débarrasser de lui, Drake ne fut pas surprit de voir la ville mise en quarantaine, et lui à l'intérieur.

Avec l'aide d'Aaron, seuls au début, ils firent ce qu'il savaient faire de mieux : traquer, trouver, tuer.

Ils les auraient, un par un, jusqu'au dernier.
Ce n'était pas de la haine, ni du racisme primaire, rien d'aussi peu élégant. Non.
C'était l'honneur d'une ville, d'une patrie touchée au cœur. C'était le besoin de servir et protéger. C'était la conviction qu'une balle pouvait tuer une personne et en sauver des dizaines d'autres au passage.

C'était son devoir, tout simplement.