Âge: 32 ans
Occupation: ancien lieutenant de police ; présentement, plus grand chose.
Contamination: Mutant - hélas
Pouvoir éventuel: Cryokinésie - par un procédé chimique, Cae est capable de créer de la glace. Selon ses théories, il s'agit d'une substance proche de la sueur, sécrétée par les pores de sa peau, qui se transformerait en glace sous l'action de la mutation. Pour le moment, il ne contrôle rien du tout, et sous fortes émotions, le pouvoir se met en marche, devenant malédiction plutôt.
Personnalité:

Caesius est un homme doux et gentil, qui s'intéresse énormément aux autres et les fait passer avant lui, avant son propre bien-être. C'est quelqu'un d'extrêmement protecteur, et il protège notamment ceux qui l'entourent de lui-même. Il se fiche des conséquences, et est capable de réflexions qui font qu'il prend ses décisions par rapport à ce qu'il pense être juste ou non.
Respectueux de la loi, il est à présent bien plus laxiste au vu de tous ceux qui se sont retournés contre lui. Rancunier, il ne pardonne pas facilement. Par contre, étrangement, il peut se révéler très enfantin et très naïf sur bien des points. Il rougit facilement, peut être timide malgré une détermination sans faille. Il essaye souvent d'avoir l'air plus sûr de lui qu'il ne l'est vraiment. Il est mauvais menteur, et place l'honnêteté comme une qualité première qu'il recherche chez autrui. Il a du mal à faire confiance aux autres, mais une fois cela fait, sa confiance est entière et profonde. C'est quelqu'un d'entier, qui ne sait pas être faux. Il a un grand sens de la justice, et peut parfois paraître irritant ou agaçant à chercher à être implacable et droit. Il est loin d'être bête et possède un certain humour - il se laisse facilement décontenancer par contre, et il suffit d'une ou deux remarques cyniques ou sarcastiques pour le faire rougir comme une tomate.
Il est discret, autant sur sa vie que globalement. Il n'a jamais su être exubérant, et même si il a un petit grain de folie, il préfère le garder pour lui, ce qui fait qu'on le croit souvent coincé ou distant, alors que dans le fond il ne l'est pas vraiment. Il donne l'impression d'un homme qui sait où il va, mais ce n'est pas non plus le cas. C'est un homme aux multiples émotions, qui préfère secourir les autres, parce qu'il ne sait se secourir lui-même. Il est plutôt fier, supporte mal la critique, même si il essaye d'être ouvert d'esprit.

Physique:

Caesius a un physique somme toute ordinaire. De taille moyenne, de corpulence moyenne, sa silhouette n'a rien de remarquable. Il est assez musclé pour qu'on n'ait pas envie de l'ennuyer ; il est toujours très propre sur lui, très méticuleux. Mais si on y regarde de plus près, qu'on observe son visage, ses mains, on découvre que dans le fond, il n'est pas si ordinaire que cela. Sur ses avants-bras et ses mains, divers tâches de rousseurs mais également des cicatrices, dues aux anciens combats en tant que policier. Parfois, l'une d'elle, sur ses phalanges droites, lui fait encore mal par températures extrêmes.

Son visages a des traits élégants, plutôt masculins ; son nez aquilin donne du caractère et ses sourires éclairent ses yeux si clairs à l'expression parfois très sombre. Il porte depuis peu une barbe qu'il fait des efforts pour tailler et ne pas avoir l'air négligé. Il a des dents blanches, un visage aux traits tirés, l'air fatigué, récemment. Il a un visage très expressif, qui fait que quand il ment, cela se voit. Il rougit facilement, également, et ses joues prennent alors une teinte rosée très délicate - ce qui le gêne encore plus, à son grand dam.

Au niveau des vêtements, si il a autrefois porté l'uniforme avec fierté, il met à présent des vêtements amples et confortables, lui permettant de courir, de faire de l'exercice, et surtout de passer inaperçu. Gants, capuches, tout est bon pour éviter de se faire repérer. Son allure globale n'a rien de remarquable, et il remercie chaque jour les possibles dieux de ne pas l'avoir affublés d'une cicatrice en plein visage, ou d'un nez gros comme une patate.

Impact de la situation: L'impact de la situation sur Caesius ? Cela l'a dévasté. Il était dans les forces de police qui ont fait face aux mutations, dans la rue. Il était là, il a du combattre certaines personnes devenus totalement folles à cause de tout ça. Il abattu deux hommes. Puis trois. Pour défendre sa vie, jamais pour autre chose. Et puis, ça a été lui qui était de l'autre côté - parce que, son arme postée sur la tempe d'un homme contaminé, s'était soudain couverte de glace. Il est devenu l'ennemi. Et plutôt que de devenir un cobaye, d'être tué, il s'est enfui. Peur, panique. Survivre. Le virus a détruit sa vie. Il doit se reconstruire comme il peut. Mais il a compris une chose - la mutation est sûrement la clé de l'évolution. Même si il vit cela comme une malédiction, il essaye de faire contre mauvaise fortune bon coeur, et de continuer à aider les autres, les faibles, ceux qui ont besoin de protection.

Pseudonyme: Moi ? Hem. Fulgrimander.
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« Faites attention, on ne sait pas de quoi ils sont capables ! »

Je me dois d'avertir mes hommes. Parmi ceux-là, je peux en observer divers - excitation, de voir ces êtres mutés ; peur, de ce qu'ils ne connaissent pas ; détermination, sachant ce qu'ils devaient faire. Les émotions étaient aussi différentes que les caractères. Et je me devais de protéger ces hommes, qui étaient sous mon commandement. Je vérifiais une dernière fois mon gilet pare-balle, et pénétrais dans le bâtiment. On nous avait demandé de faire une descente dans cette usine désaffectée , apparemment occupée par des citoyens à la mutation possible. La descente en fut une, mais aux enfers.

Pour moi.

Ce n'était pas la première fois que je devais combattre les mutants. Certains se rendaient sans faire d'histoire, mais d'autres encore défendaient leurs vies. Ils étaient fous, rendus incontrôlables par la douleur d'une mutation parfois invisible. Ce jour-là, nous découvrîmes trois squatteurs. L'un d'eux s'élança vers nous, sa main mutée dirigée vers l'un de mes hommes. Il fût abattu sans sommation ; nous pûmes voir la chair de son bras onduler, totalement muté en une espèce d'amalgame d'écailles, de chitine et d'os. Le jeune homme suivant se rendit, mais la femme semblait totalement paniquée. Le garçon possédait des éléments mutés - des parties animales, diverses et variées, lui donnant un air transfiguré. La fille semblait normale. Mais quand je l'approchais, elle se mit à bégayer, à baver ; elle avait des mouvements si brusques que je dus braquer mon arme sur elle, espérant ne pas en avoir besoin. Je haïssais devoir tuer - j'étais capable de le faire si le besoin s'en faisait sentir. Mais ces êtres étaient humains, comme nous - à un pallier différent de l'évolution, voilà tout.

Et puis, tout se passa très vite. Mouvement - le mutant, à terre. Ma main se crispe sur mon arme, mais je me retiens à temps de tirer. Je soupire - à une seconde près, je tuais peut-être une innocente. Mais quand je croise son regard, elle pleure, les yeux écarquillés, fixant ma main. Murmure. Mes hommes me fixent également. Non, ils fixent ma main, eux aussi. Qu'a t-elle donc ? Alors je baisse les yeux moi aussi. Ma main est d'un bleu glacé, couverte de givre. Je ne ressens aucun froid - comment est-ce possible ? Non. La panique me gagne, et devant mes yeux - et ceux des autres - ébahis, le givre semble onduler, et recouvre mon arme, comme si la glace était vivante. Cela vient de moi. La peur m'étreint comme une gangue aussi froide que ce que ma mutation m'a offert - une banquise sous ma peau, des éclats de givre sous mes doigts. La fille éclate d'un rire cruel - tu es comme nous. Ces mots, silencieux, dans ses yeux, me brisent. Les murmures de mes hommes, la confiance arrachée, mon avenir détruit - tout cela forme des coutelas tranchants qui coupent un à un les fils ordonnés de ma vie. Je ne suis plus qu'une marionnette avachie au sol.

Je cours.

« Vous avez été mes hommes. Ne m'obligez pas à vous blesser ! »
« Lieutenant, rendez-vous ! On trouvera une solution, mais fuir n'en est pas une ! »

On se cache, on s'épie. On se fuit, on se chasse. Je suis la proie. Je refuse de me laisser emprisonner. Qui sait ce qui se trame, avec les autres mutants ? Je ne veux même pas imaginer - expérimentations, sûrement. Je cours, encore. Je veux vivre. Je me retrouve bientôt couvert d'une gangue de glace, qui se brise à chacun de mes pas. Je me cache - je tente de comprendre. J'essaye de différencier la réalité d'un possible rêve - est-ce un cauchemar ? Ou ai-je réellement été maudit par ce satané virus ? Je suis un mutant, moi aussi. Je regarde, avec consternation, ma paume de main se réchauffer alors que la glace fond petit à petit. Je ne sens pas le froid. Je ne le sentirais sûrement plus jamais - quelque chose a changé, en moi. La mutation m'a offert le don empoisonné de créer de la glace.

Fuir devient une raison de vivre. Vivre devient survivre. Mais je garde en moi ce besoin lancinant d'aider les autres - j'aide les mutants à fuir, j'aide les citoyens contre les mutants dangereux. Je ne suis pas un super-héros - je ne contrôle même pas ma mutation. Parfois, je blesse par inadvertance - ennemi ou ami. Peu de reconnaissance. Je m'en sors, je m'en fais. « Ne traînez pas. Vous risqueriez de vous faire attraper. » La fille s'enfuie. Elle ne me reconnaît pas - c'était une blonde, que j'avais autrefois aidé quand j'étais lieutenant. Une gamine à l'époque, qui s'était fait ennuyer par des petites frappes. Ma barbe a poussé, et elle n'aurait sûrement pas songé me trouver dans les coins mal famés de la ville. Je soupire - la nuit va tomber. Il va être temps de rentrer. Où ? Partout.

Cette ville appartient à ceux qui la construisent. Cette ville appartiendra bientôt au futur. Et le futur ... C'est nous.