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Parce que même les illusions ne résistent pas au temps

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Lawrence Even'eth

A light glimmer in the shadows

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Lawrence Even'eth
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Message Sujet: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Lun 23 Sep - 14:31


Levé à l'aube, je n'avais pas su me rendormir alors que l'air froid de ma chambre me faisait frisonner. Nu devant ma glace, je dévisageais ce jeune homme qui semblait en bonne santé, quoi qu'un peu fatigué au vue des cernes qui se trouvaient sous son regard.

* Je ne suis pas mal loti *

Pensais-je alors et c'était bien vrai. Malgré ma nouvelle petite particularité, et malgré mes activités nocturnes, j'avais encore un toit correct sur ma tête et je n'étais pas soumis à des expériences au plus profond d'un laboratoire... ou pire : mort. D'autres n'avaient pas eu cette chance. Je le savais, d'autres le savaient, mon dieu je pense que tout le monde le savait ou s'en doutaient, mais... personne ne disait rien, personne n'en parlait jamais. Par peur sans doute. Après tout, le fait même d'en parler n'était-il pas une invitation à ce que le malheur vous tombe dessus ? Certains le prétendaient. A croire que la ville était devenue une citée sous le regard de Big Brother.

* C'est comme si on vivait le roman 1984, le bonheur en moins *

Je me détournai de mon miroir sur pied pour m'enrouler dans un plaid et je me posai sur mon canapé afin de lire le journal de la veille. Et dire que décembre finissait seulement et que la température était encore si basse. Bientôt il faudrait éteindre le chauffage...déjà qu'il ne chauffait pas énormément ces temps-ci. L’énergie était devenue tellement précieuse. Et je souris alors qu'au bout de mes doigts grésillaient de minuscules arcs électriques.

" Si précieuse "

Murmurai-je dans le silence de mon habitation avant de laisser retomber le journal sur ma table basse et de me lever. Il était clair que je n'allais pas me recoucher alors il était temps de me préparer.
Enfilant une tenue passe-partout, un jeans bleu foncé, un pull noir col roulé et un long manteau, je quittais les lieux en quête d'un peu de mouvement.

Personne n'était dehors à cette heure indue et je savourai le silence des rues désertes où les rares lumières de quelques lampadaires clignotaient. Ils avaient connus des jours meilleurs, tout comme cette ville d'ailleurs. Laissant échapper un soupire, je poursuivais ma route jusqu'au quartier où se dressaient encore des vestiges importants d'une ancienne vie.

Pressant le pas, je m’arrêtais finalement devant le grand bâtiment de la poste, souriant presque d'un air nostalgique. Du temps où le blocage n'était pas encore en place, les lettres se faisaient déjà rares au profit des nouvelles technologies, mais maintenant... plus personne n'en recevait et les facteurs devaient sans doute tous avoir fini à la rue. Le monde extérieur ne communiquait plus avec nous et nous ne pouvions plus guère le faire non plus. Cette institution n'avait plus aucune raison d'être et pourtant le bâtiment, lui, n'avait pas changé. Qu'abritait-il désormais ? Un squat ? J'en doutais, pas si près de la zone tellement protégée... Mais quoi alors ? Je l'ignorais.

Je m'assis sur le seul unique banc lui faisant face qui était encore en était parmi les trois du passé et je laissais les volutes blanches de ma respiration être les seules présences de mouvement dans la froideur du matin.

C'est alors que j'entendis un pas feutré. Il provenait d'une des deux petites ruelles qui entouraient la poste, laquelle ? Je ne pouvais pas encore le déterminer.
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Eryn Blake

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Eryn Blake
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Lun 14 Oct - 17:11

Eryn le savait ; tôt ou tard, il lui serait de plus en plus difficile d’échapper aux Hunters. Elle pressentait que ces derniers seraient bientôt plus bienvenus dans la Bright Town, non pas qu’elle fût particulièrement au fait de ce qui se passait au sein de la ville, mais elle usait-là de sa logique militaire. Elle-même savait ce que c’était d’être exclu de par ses actions contestables. Sauf que celles de Drake Carter étaient bien plus contestables que la moyenne.

Toujours était-il qu’il fallait explorer la Bright pour y trouver de possibles refuges. C’était là où les Peacekeepers et les Hunters penseraient le moins à la chercher, d’ici quelques temps. Pour parfaire l’illusion, il lui faudrait répandre des rumeurs et faire de fréquentes apparitions dans la Seamy, de façon suffisamment aléatoire pour que personne ne devinât sa position. Les risques étaient grands, mais elle savait que, plus le temps passerait, plus sa situation serait périlleuse. Autant profiter de l’hiver glacial pour explorer un peu plus les rues et les potentielles cachettes ; le peu de sorties et les patrouilles moins fréquentes rendaient facilitaient sa mission de découverte.

Eryn, emmitouflée dans un manteau blanc dont la teinte se fondait aisément dans le paysage paisible à l’aube, se mouvait aussi silencieusement que possible dans la neige. Elle avait repérer de nombreux bâtiments dont l’utilité était désormais limitée ou dont l’activité avait été déplacée dans le centre du Guarded Block pour centralisation de l’information. Elle voulait commencer par là. Si près des Peacekeepers… Elle leva le regard vers le bâtiment éclairé un peu plus loin, un long frisson d’anticipation courant sur son échine ; Aria se trouvait-elle dans ces locaux à l’heure actuelle ? Dawn la traquait-il déjà ?

Brièvement, elle se demanda si c’était le goût du risque ou un profond désespoir qui la poussait à prendre de tels risques. Presque suicidaire.

Elle longea le bureau de poste, les sens en alerte, le nez levé pour repérer une éventuelle entrée dérobée. Puis son regard se reposa vers le sol, et elle repéra des empreintes dans la neige. Un réflexe la poussa à retenir sa respiration et à se plaquer contre le mur pour se dissimuler aux yeux de l’éventuel intrus tandis qu’elle cherchait à l’observer à la dérobée. Son cerveau, quant à lui, tournait à toute allure pour trouver le moyen le plus discret de se sortir de ce mauvais pas. Il était pourtant si tôt.

Il était seul.
Eryn décida qu’il fallait tenter le tout pour le tout. Se dissimuler dans la masse, comme elle l’avait fait lors de sa rencontre avec cette étrange Elisabeth au marché. Elle reprit son chemin comme si de rien n’était et haussa un sourcil surpris à l’adresse de l’intrus. Faire comme si elle était dans son plein droit, et non une fugitive. S’il était Peacekeeper, ou même membre de la Neo Corp, il la reconnaîtrait probablement. Dans le cas contraire, elle n’était qu’une citoyenne lambda. Elia.

Spoiler:
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Lawrence Even'eth

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Lawrence Even'eth
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Sam 19 Oct - 18:32

Le pas feutré se tut dans la nuit et j'aurai pu m'imaginer avoir rêvé. A une époque, cela n'aurait eu aucune espèce d'importance. Ou relativement peu. Mais aujourd'hui, le danger était bien plus grand que naguère. Bien plus que les viols ou les vols, il y avait aujourd'hui le risque de devenir un cobaye de laboratoire, chose que je voulais éviter à tout prix.

Je ne sais si j'aurai le courage de choisir la mort, plutôt que la captivité, car la mort est la fin de tout et que j'avais bien d'autres aspirations que de finir ma vie en ce jour glacial. Mais la crainte de finir transpercé de tuyaux innombrables et torturé était forte. Le voir dans un film ou le vivre, cela était bien différent et je n'avais aucune envie tester cette différence. Je sentis mon corps se raidir alors que mon regard fouillait l'obscurité. Rien ne bougeait et même le vent semblait s'être calmé. Pas même le son d'une respiration ne parvenait à mes oreilles, mais il fallait dire aussi que je n'avais pas l'ouïe exceptionnelle que pouvait l'avoir certains aveugles... ou mutants. J'étais juste un homme. Du moins pour ce côté de ma personne.

C'est alors que je le vis, ce petit pan de manteau blanc qui tranchait avec netteté contre le mur sombre de l'ancien bureau de poste. On aurait dit une petite souris qui guettait le chat du bord de son trou. Intrigué, interpellé, je ne quittais plus du regard l'endroit d'où j'avais à peine aperçu un léger mouvement d'une blancheur immaculée. Femme, homme ? Je n'aurai su le dire, l'instant avait été trop fugace pour me permettre de me faire une idée plus précise. Je savais simplement que j'étais observé, et j'ignorai si l'individu était seul... ou si j'étais déjà encerclé. Avais-je été si négligeant ? Oui... oh combien oui. J'étais à découvert, et totalement seul.

* Idiot... Lawrence Even'eth, tu es un idiot *

Je sentis mon sang se glacer, devenir presque à température ambiante et pourtant... Je savais que je n'étais pas démunis de quelques atouts. Le seul souci ? C'est que certains avaient la capacité de lutter contre ce que j'étais capable de faire... Et surtout s'ils n'étaient nombreux. Je choisis de me lever. Après tout... mieux valait mourir debout, ou en tout cas lutter, n'est-ce pas ?
Le vent sembla me donner raison car il se remit à souffler, agitant mes cheveux sous une clarté qui naissait à peine alors que le jour allait bientôt se lever.

Parler ? A quoi bon, seuls les mauvais méchants de série B commençait de longs discours avant le combat, ou les gentils qui avaient quelque chose à défendre. Ce soir, je n'avais que ma vie en jeu, personne à protéger si ce n'est moi-même et... quelques secrets.
Devais-je avancer dans la direction de cet observateur ? J'étais entrain de peser le pour et le contre. C'était ça ou tenter de tourner les talons.
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Eryn Blake

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Eryn Blake
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Dim 20 Oct - 0:59

Elle se savait repérée.
Elle serra les dents et prit une profonde inspiration. Un homme, seul. Il ne pouvait pas être un Peacekeeper, ils étaient un peu mieux organisés et équipés pour cela. Aria aurait probablement tenté de la prévenir si une opération – plutôt intelligente, pourquoi personne n’y avait pensé ? – consistant à se faire passer pour des amis des mutants pour dénicher ceux qui se trouvaient dans la ville avait commencé. Était-elle de taille à faire face à un homme seul s’il s’avérait hostile ? Elle espérait bien, oui. Le moindre de ses muscles, tendu à l’extrême, lui criait combien sa forme physique était optimale compte tenu de la situation, qu’elle était surentraînée, qu’elle ne pouvait pas se faire avoir. Mais s’il n’était pas seul ? Elle tendit l’oreille et chercha des indices concernant d’éventuels ennemis embusqués, sans en trouver le moindre signe.

L’autre problème, c’était la mutation éventuelle de l’inconnu. Elle se doutait bien que peu de mutants parcouraient encore les rues de la Bright, mais n’excluait pas la possibilité d’être confrontée à l’un d’entre eux. Le souvenir encore vivace de l’explosion qui avait détruit l’un de ses refuges tandis qu’elle conversait plus ou moins aimablement avec Anderson Dawn s’imposa à Eryn. Des mutations, il y en avait bien de toutes sortes, et elle n’était pas en mesure de faire face à toutes les situations comme son entraînement le voulait. Jamais on n’avait pensé, au centre de formation, à ce genre d’éventualités. Torture et interrogatoires, oui. Terroriste kamikaze, oui. Mais mutants enragés ? Certainement pas. Et elle n’était plus épaulée par une équipe aussi rodée que l’unité dont elle faisait partie, désormais.

Une profonde inspiration.
Elle prit sa décision au moment même où l’homme se levait. Elle émergea de sa cachette et lui lança un long regard suspicieux. Elle était tentée de mentir, de s’annoncer comme étant Peacekeeper contrôlant la zone. Mais elle ravala son idée aussitôt émise ; elle avait agi de manière bien trop suspicieuse pour se faire passer pour une citoyenne, encore moins une Peacekeeper. Faire croire qu’elle avait des ennuis ? Non, le cliché commun se serait juste jetée sur l’homme en le suppliant pour de l’aide ; beaucoup trop de risques qu’il appelât les forces de l’ordre, et elle savait que quelqu’un d’observateur pourrait lire à travers sa comédie : elle n’avait pas le profil de la donzelle en détresse, avec ses traits durs et son assurance.

« Qui êtes-vous ? »

Elle lâcha cette simple question d’un ton sec, alors qu’elle se dirigeait vers une zone plus éclairée. Pourtant, elle garda la capuche sur sa tête ; si cette dernière était incapable de dissimuler tout son visage, elle pourrait donner le change dans d’autres situations.

En fonction de la réponse et de la réaction de l’inconnu, elle déciderait si oui ou non elle pouvait en tirer quelques informations utiles… Ou s’il s’avérait trop risqué pour elle de le laisser en vie.

Toujours était-il que son exploration était mise à mal : inutile de partir en reconnaissance dans l’immeuble si, en fin de compte, quelqu’un pouvait la soupçonner d’y passer. Elle détestait ce genre de situations qui constituaient des failles stratégiques alarmantes. L’agacement naissait en elle, mais elle n’en laissa rien paraître ; elle était bien plus occupée à trouver un moyen de se sortir de ce pétrin qu’à laisser les émotions futiles l’envahir.
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Lawrence Even'eth

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Lawrence Even'eth
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Dim 20 Oct - 14:18


Alors que je venais de me lever, fixant, insistant, la pénombre où ma silhouette inconnue tentait de se dissimuler, je la vis soudain s'avancer vers la lumière avec une assurance peu commune compte tenu de la situation et de ce qu'elle faisait juste avant.

Observateur, je ne pus manquer la démarche caractéristique d'une absence de peur, et d'une légère raideur dans le haut du dos. C'était une femme d'après sa stature, où un homme assez efféminé, de loin, la confusion pouvait se faire. En la voyant se rapprocher plus encore, ma certitude fut de mise, il s'agissait d'une femme, relativement jeune, peut-être de plus ou moins mon âge. Sauf si elle avait la capacité de se faire passer pour ce qu'elle n'était pas, bien entendu.

Sa phrase d'introduction faillit me figer de stupeur. Elle arrivait comme ça, se dissimulant, m'observant et puis se permettait de me demander qui j'étais. J'avais envie de rire, de rire vraiment. Elle semblait vraiment ne douter de rien et quelque part, elle me plaisait. Un petit sourire vint orner mes lèvres sans que je ne puisse, ni ne veuille le retenir.

" Quelle entrée en matière. Lorsqu'on veut savoir qui est quelqu'un, ne se présente-on pas d'abord ? "

Plutôt que de l'espionner de la sorte avant de l'interroger comme si on était dans son bon droit. Mais peut-être pensait-elle avoir ce droit ? J'ignorais tout de cette femme, qui elle était, ce qu'elle faisait, et ses prérogatives. Pour peu que j'en savais, je pouvais très bien m'enfoncer et me mettre en danger en refusant de lui répondre exactement ce qu'elle voulait savoir. Mais voila, j'étais ainsi fait et... quelque part, j'aimais l'adrénaline, et flirter avec le danger. Certains avaient prétendus que cela me perdrait un jour. Cela arrivait, peut-être, oui... Mais pour l'heure, je vivais encore comme je l'entendais. Ma voix avait été un peu taquine bien que je restais sur mes gardes.

Je ne fis aucun geste pour me rapprocher d'avantage d'elle, pas plus que pour la fuir. J'avais comme une impression diffuse qu'elle n'était pas là pour m’arrêter dans un premier temps, mais... qu'était-elle capable de faire ? Et puis... il ne fallait pas oublier que j'étais parti durant les heures de couvre-feu et si elle m'avait suivi depuis un moment, elle pouvait me considérer comme une menace à la sécurité. j'ignorais quelle heure il était exactement, mais j'avais comme un doute sur le fait que nous avions tout deux le droit d'être là. Le couvre feu se levait à 6h du matin... quelle heure était-il au juste ? Cinq heure ? Cinq heure et demie ?
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Eryn Blake

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Eryn Blake
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Dim 20 Oct - 23:25

Oh, alors comme ça, ça amusait monsieur…
Eryn haussa un sourcil sarcastique et fut prise de l’envie soudaine de tirer son arme. Elle était convaincue que, la plupart du temps, il était bien plus facile de négocier avec des individus une fois le canon de Beretta pointé sur eux. Mais le risque de faire face à un mutant trop dangereux persistait et Eryn n’était pas du genre à ignorer ce genre de considérations, quand bien même la tournure des événements ne lui convenait guère. Elle se contenta donc de répliquer, d’un ton égal, certaine de son argumentation :

« Probablement, en temps de paix. Mais les temps sont durs. »

Cela ne révélait rien de particulier sur elle, si ce n’était qu’elle n’était probablement pas du côté des Peacekeepers. Ces derniers étaient entièrement formatés pour s’annoncer stupidement : « halte, Peacekeeper, vous êtes en état d’arrestation ! ». Eryn trouvait cela fort comique. Faisant partie des Forces Spéciales autrefois, elle était davantage du genre à se glisser en traître dans le dos de ses ennemis. Ou vice-versa. Ce n’était pas en suivant la réglementation qu’on parvenait à ses fins. Et plus la situation empirait, plus cela sa théorie s’avérait exacte.

Un sourire narquois se peignit sur ses lèvres, chose dont elle-même était surprise. À croire que l’amusement de son vis-à-vis était communicatif. Mais cela, elle ne se l’avouerait pas ; elle préférait de loin penser que tout cela faisait partie d’une mise en scène finement étudiée, de ces réflexes comportementaux qu’on avait introduits en elle par des années d’entraînement spartiate.

« Serait-il trop demandé donc de quel côté vous êtes avant d’engager plus ample conversation ? »

Eryn se gifla mentalement.
C’était totalement stupide de sa part, elle ne se présentait pas du tout comme neutre en cette situation, et un anti-mutant sensé n’aurait pas essayé de faire la conversation. Elle s’était clairement présentée en intruse à mots couverts. Et il y avait toujours la possibilité que l’homme lui mentît. Sans rien laisser paraître, elle était désormais entièrement en état d’alerte ; les sens à l’affut du moindre comportement suspect, du moindre indices, et ses muscles tendus à l’extrême, prêts à effectuer un plongeon à la moindre menace, à se précipiter sur le Beretta contre ses côtes pour faire feu ensuite. En dépit de son apparence décontractée, donc, elle présentait une véritable menace ; quelque chose dans son regard, oscillant entre la condition de proie ou de chasseresse, pouvait éventuellement donner un bel indice à tout observateur suffisamment attentif.

Elle aurait pu prendre la fuite, immédiatement, user d’un artifice quelconque avant de se précipiter dans une ruelle, peut-être même emprunter les égouts ou escalader un bâtiment pour échapper à l’attention de son interlocuteur. Mais elle avait trop besoin de nouvelles informations pour se laisser aller à de telles considérations dans l’immédiat.
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Lawrence Even'eth

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Dim 20 Oct - 23:58


Sans se départir de son petit sourire amusé, le jeune homme prit la parole d'une voix douce, sans animosité. Pour l'heure, il n'avait pas vraiment de raison de se montrer agressif envers la jeune femme, ou méfiant, bien que cela aurait été bien légitime. Toutefois, bien que la compagnie ne lui déplaisait pas, cela ne voulait pas dire qu'il allait se confier à la première venue, et lui déballer tout sa vie.

" Tout dépend de quel côté il faut être pour vous faire plaisir "

Et pour ne pas risquer sa peau aussi, sans aucun doute. Mais Lawrence n'était assurément pas du côté de ceux qui persécutaient les mutants, que du contraire vu ses activités nocturnes, bien qu'il resta le plus souvent à traits dissimulés. Le souci étant qu'il n'avait pas envie de finir sa vie dans un laboratoire ou entre quatre planches. Quitte à vendre des gens pour s'en sortir ? Non, enfin il se pensait assez fort pour lutter et protéger les secrets des gens qu'il avait aidé, mais ce qu'il ne pouvait pas savoir, c'est jusqu'à quel point sa résistance pouvait tenir. Il n'était pas idiot au point de croire que le gouvernement n'avait pas les moyens de le faire parler, que ce soit par des produits puissants, des hypnoses ou dieu savait quoi encore. La meilleure résistance était encore de ne pas se faire attraper vivant... N'est-ce pas ?

* Je me demande ce qu'elle cherche... et qui elle est... Elle ne doit pas être une peace-machin, sinon elle m'aurait certainement déjà mis en joue, ou harponné... Une hunter ? Possible. Ou une simple citoyenne qui avait envie de prendre l'air, mais j'ai comme un doute. Elle est trop curieuse pour ça *

La jeune femme semblait en tout cas intriguée face à son cas et c'était une assez bonne chose selon lui. Car tant qu'elle s'interrogeait sur lui, elle ne tentait pas autre chose, à moins, bien entendu, que son visage apparemment interrogateur, cachait en réalité la formation d'un plan visant à le faire tomber. Tout pouvait être fait pour qu'il ne se doute de rien et sans le vouloir, il marchait peut-être déjà dans le jeu qu'elle voulait lui faire jouer, et ce n'était pas pour lui plaire.

* Le doute est le pire ennemi *

" Ils sont plus durs pour certains que pour d'autres "

Il voulait bien sûr parler des gens qui disparaissaient sans raison et dont on évitait ensuite de parler, qu'ils soient mutants, ou qu'ils soient en lien avec certains, toujours était-il qu'on ne les revoyait pas et ... que les rumeurs les plus folles courraient à ce sujet. Rumeurs ou vérités, il ne pouvait bien sûr pas le savoir véritablement, mais... il ne fallait pas être bien malin que pour savoir qu'elles étaient bien fondées pour la plupart, malheureusement. Il n'y avait que bien peu de citoyens qui tiraient leur épingle du jeu en ces temps troublés et tous étaient de prêts ou de loin liés au gouvernement. Quant aux autres ? Et bien ils faisaient ce qu'ils pouvaient. Tandis que les mutants et les gens qui n'avaient plus de lieu où aller, crevaient dans la rue comme des chiens, gelés par l'hiver qui n'en finissait pas.

Lui comme elle ne révélait pas qui il était, ni ses buts. Prudents, ils étaient tous prudents et c'était ce que San Francisco et les évènements avaient fait d'eux. Pas vraiment des guerriers pour la plupart, mais des gens qui voulaient vivre et qui n'avaient trouvé pour cela que quelques moyens de survivre. Lui s'en sortait encore bien. Il avait une maison, encore un travail même si certainement plus pour très longtemps et... il arrivait à vivre sa vie parallèle sans que pour l'heure, il ne soit soupçonné et cela était suffisamment rare que pour mériter d'être mentionné. Il n'était cependant pas naïf au point de croire que cela durerait toujours. Un jour, il le savait, il ferait partie lui aussi de cette population qui devait se cacher en permanence et vivre dans l'ombre. Heureusement... son talent lui permettrait sans doute de mieux s'en sortir que d'autres dans une telle situation.
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Lun 28 Oct - 13:05

Du côté où j’ai pas besoin de te coller une balle entre les deux yeux…
Telle fut la première pensée d’Eryn, cette logique même qui hantait ses songes. En réalité, depuis qu’elle avait quitté Carter, elle se répugnait à tuer. Les seules fois où elle était venue à une telle extrémité, c’était quand il s’agissait d’une situation de vie ou de mort. Le côté logique de la chose s’imposait toujours ; tuer des Peacekeepers était futile puisque cela ne faisait que renforcer son statut de fugitive, tandis qu’éliminer des mutants était la raison même pour laquelle elle s’était enfuie. Toujours dans son raisonnement spartiate, elle n’hésiterait pas, cependant, à se débarrasser d’une menace majeure, quelqu’un d’un peu trop vindicatif, de trop dangereux pour les autres.
Éliminer les menaces, c’était son métier.

Restait à déterminer si son mystérieux vis-à-vis était une menace ou non.
Elle se souvint alors de sa dernière conversation avec Sasha, où elle mentionnait son frère et ce début de mouvement qui, petit à petit, se frayait un chemin dans les murmures de la ville. Rien n’était stable, ni certain ; et les citoyens pro mutants devraient prendre leur temps, établir des bases solides pour ne pas finir avec un mouvement aussi chaotique que du temps où les frères Caldwell arpentaient encore les rues de la ville en toute liberté.

Elle tenta le tout pour le tout, optant pour son meilleur moyen de trouver des informations. Elle brouillait les pistes, prenait un risque mais avait assez confiance en ses capacités pour s’échapper et surtout, elle ne vendait personne : ni elle, ni sa sœur, ni Dawn, ni sa brève rencontre avec Charlotte Hawkins.
Et, au moins, l’indice, cette dernière phrase que l’inconnu avait prononcée, lui certifiait qu’elle ne risquait pas grand-chose, qu’elle pourrait s’en tirer. Elle décida de rebondir sur cette dernière, adoptant un ton mi-assuré, mi-expectatif de la personne qui craignait de se jeter dans la gueule du loup.

« Parfaitement. C’est pourquoi je cherche des informations sur les individus qui cherchent à aider les plus démunis depuis la Bright. Je sais qu’ils existent, beaucoup sont étudiants ou ont des membres de leur famille dans la Seamy… »

Ah, elle passait désormais pour une militante. Elle pouvait désormais construire une histoire autour de cela, sans trop s’y emmêler les pinceaux. C’était suffisamment plausible, aussi, pour qu’elle ne sa trahît pas. Imaginez un peu cette pauvre Eryn essayant de se faire passer pour une fille de joie… Tout l’entraînement du monde ne pourrait pas imposer à son visage de telles mimiques, à sa voix une telle langueur. Mais la détermination de quelqu’un qui cherchait à aider son prochain, ça, elle pouvait faire. Elle n’était pas si différente, après tout.
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Dim 16 Fév - 18:18

Lawrence observait la jeune femme dans une attitude qui démontrait un calme olympien. Intérieurement, il n'était pas aussi serein, mais il aurait fallut être doté d'un fameux pouvoir de détection de la tension humaine que pour le découvrir.

" Ces gens se cachent, il semblerait que leur aide ne soit pas au goût de tout le monde "

* Et puis il y a ceux qui ont plus à perdre que d'autres. Ceux qui se cachent, ne le font pas par choix, qu'essayes-tu de me faire dire ? Je ne les vendrais pas tant que je ne serai pas persuadé que tu es du côté de ceux que tu sembles chercher *

Lawrence n'était pas dupe, sous couvert de chercher à aider les démunis, il y avait autre chose. Ces démunis, n'étaient pas seulement ça, parmi eux, il y avait ceux qui devaient cacher leurs particularités et il y avait de plus en plus de gens qui cherchaient ceux que l'on nommait ' mutants '. Que cette jeune femme veule vraiment aider les pauvres, ou chercher bien plus profond, elle restait source potentielle de danger et il n'était pas encore prêt à lui faire confiance. D'ailleurs, pour l'heure, il n'avait jamais eu assez confiance en quelqu'un que pour révéler qu'il avait changé depuis ce fameux soir. Oh il aidait dans l'ombre, mais... il ne s'était pas révélé, pas même à ceux qu'il aidait.

" Certains prétendent que ceux qui aident dissimulent des informations concernant ceux qui ont été atteint par la catastrophe. J'imagine que vous n'ignorez pas ce que les journaux nous serinent à longueur de journée "

Par cette phrase, sans trop se mouiller, il distillait tout de même son exaspération de ce que le gouvernement et la haute autorité ne cessait de déblatérer sur les ondes. Cela pouvait le faire être considéré de deux manières. L'une rebelle, l'autre... celle d'un simple citoyen lambda qui en avait un peu marre des émissions tournant en boucle, comme lors de ce fameux accident avec les tours jumelles.
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Eryn Blake

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Mar 4 Mar - 10:48

Eryn sentait l’exaspération la gagner.
Ce mutant commençait à l’agacer au plus haut point. Bien sûr, elle avait plus de cartes en main que lui, mais elle ne souhaitait pas s’exposer. Il était potentiellement dangereux. Et sa tête était mise à prix. Sans compter qu’une révélation du genre « bonjour, je sais que vous êtes mutant » pouvait souvent se solder de représailles. Les temps étaient durs. Bien sûr, aussi, elle avait été entraînée à déceler les parts de vérité. Elle comprit que le sous-entendu de son interlocuteur ; il n’appréciait guère la gestion du microcosme dans laquelle ils vivaient. Et pour cause, la propagande quotidienne ne pouvait pas être au goût de tout le monde. Mais Eryn comprenait pourquoi le système était ainsi, pourquoi il fallait maintenir ce semblant de société. Abandonnés par l’extérieur, comment auraient-ils pu survivre autrement ? Les choix des autorités locales – le maire, Gallagher, la police – étaient plutôt discutables, mais le fond en lui-même était plus que justifié. C’était convaincue de cela qu’au début, elle n’avait pas bronché. Les mesures extrêmes, que ce fut de de la part des Peacekeeper et de la Neo Corp. ou des Hunters, cela par contre, la plongeait dans une haine envers ce nouvel univers qui brûlait encore dans ses veines. Cela, et l’horrible sentiment d’impuissance qui la tourmentait au quotidien.

Bien. Il ne voulait pas prendre de risque. Elle non plus.
Elle soupira, exaspérée par ce petit jeu.

« Leur aide est indispensable. »

Et ils pouvaient faire tellement plus ! Eryn voyait sur le long terme, si certains d’entre eux finissaient leurs études et partaient travailler à la Neo Corp., par exemple, ils ne seraient qu’à deux doigts du secret qui entourait Alcatraz. Leur sentiment de révolte aussi, pouvait être particulièrement utile. Ceci étant, provoquer une ère de chaos n’était pas envisageable, et Eryn voulait absolument garder un œil sur ces gens-là, pour éventuellement les avertir, les aider.

Son interlocuteur s’exprimait comme quelqu’un qui avait quelque chose à dire. Il savait, il savait qui étaient ces gens, elle en était certaine. Concise à son habitude, farouche, plus que jamais, elle recula prudemment d’un pas. Et s’il cherchait à apprendre ce qu’elle savait pour s’en prendre à ces gens ? Elle savait, aussi, que Drake Carter recrutait des mutants. Un espion mutant dans la Bright serait un bien joli trophée. Elle fronça les sourcils, suspicieuse.

« Je comprends, » souffla-t-elle à mi-voix.

Elle comprenait qu’il ne prendrait pas le risque de partager quoi que ce fût, que cela ne valait pas la peine de tourner autour du pot, que c’était soit un ennemi, soit quelqu’un de particulièrement intègre.

« Soit. Si vous connaissez ces gens-là, dites-leur d’être patients, et prudents. »

Elle avait conscience de la futilité de son conseil, mais le message était en fait tout autre. Elle signalait qu’ils avaient un allié, quelque part. Elle veillerait, continuerait à chercher, à ouvrir l’œil. Elle devait absolument en apprendre davantage, et ce genre de message, ce simple acte de présence, pourrait préparer le terrain pour une rencontre future, si elle les disséminait bien.

Elle recula encore d’un pas, sans quitter l’homme des yeux.
À moins qu’il n’eût quelque chose à dire, qu’il changeât soudainement d’avis et devînt bavard, elle s’éclipserait dans l’obscurité et chercherait un endroit où se terrer pour la journée.
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Lawrence Even'eth

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Mar 4 Mar - 13:03


Lawrence fut quelque peu surpris que la jeune fille lui dévoile son opinion sur l'aide de ceux qui étaient pour le moins chassés ces derniers temps. Mensonge ou vérité ? Là était cependant la question, mais il choisit de la croire et il lui répondit simplement :

" C'est ce que je pense aussi "

Pour le peu que Lawrence pouvait le voir, il lui semblait que cette jeune fille et lui étaient dans le même camp. Cependant s'il se trompait, il ne mettrait pas que sa vie en danger, et il le savait pertinemment. De plus... Il n'avait pas spécialement envie de devenir un cobaye de laboratoire. C'était peut-être égoïste par les temps qui courraient, mais il partait du principe qu'enfermé, il ne pourrait plus grand chose pour aider. On pouvait le lui reprocher... Mais lui estimait que c'était en tout cas la chose à ne pas faire.

* Je ne sais toujours pas son prénom *

Finalement, aucun deux ne s'était présenté. Ils avaient juste tâté le terrain entre eux comme deux fauves cherchant à définir les limites de leur territoire... Non peut-être pas des fauves, ils étaient plus deux proies qui cherchaient à se faire une place sur le territoire de grands prédateurs.

" Je pense qu'ils en sont parfaitement conscients, mais je n'y manquerai pas si d'aventure je me retrouvais à nouveau devant eux "

Il sourit, bien conscient que son ' à nouveau ' allait lui offrir bien plus que ce qu'elle n'avait attendu de lui en disant cette phrase. Il lui semblait qu'il pouvait un tant soit peu lui faire confiance et il tentait de lui ouvrir une porte.

" C'est Lawrence au fait, pour répondre à votre première question, je m'appelle Lawrence "

C'était à elle de voir maintenant ce qu'elle désirait faire. Il n'était pas idiot, il avait compris à sa manœuvre de mise en retrait qu'elle allait bientôt lui fausser compagnie. Peut-être parce qu'il gardait trop bien ses secrets, ou parce qu'il en avait trop dit malgré tout. Il avait envie de trouver quelqu'un à qui parler mais... Il n'avait jamais pu. Était-elle cette personne ? A vrai dire, il n'en était pas sûr.
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Eryn Blake

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Jeu 25 Déc - 13:50

Eryn plissa les yeux, stoppa sa retraite.
Avec ses paroles maniérées et ses demi-mots, l’individu s’était montré méfiant. Et voilà qui lui révélaient son prénom ? Après tout, il pouvait aussi mentir… Mais certaines choses n’y trompaient pas : Eryn pouvait discerner la mutation de son interlocuteur, là, électrisante. Chaque mutation était singulière, mais elle était malheureusement incapable de deviner ce qu’impliquaient ces différences, ces caractéristiques. Celle se Sasha était ardente, lui laissait un sentiment de puissance incontrôlée. La petite était pyrokinésiste, comme elle l’avait appris par la suite. Pourrait-elle, à terme, définir les mutations en fonction de leurs caractéristiques ? La perspective était à la fois fascinante et glaçante…

« Elia. »

Elle ne pouvait pas se résoudre, pourtant, à révéler sa véritable identité. Certaine que Lawrence avait conscience d’être mutant, elle avait, après tout, pas grand-chose à craindre. Par contre, la connaître serait dangereux pour son interlocuteur, pour un peu qu’il se fit prendre. Pour un peu, elle aurait esquissé un sourire désolé. À la place, elle conserva son air pincé, trop ancrée dans son rôle habituel pour s’autoriser un tel écart.

Néanmoins, elle lui octroya un indice, une plaisanterie à sa manière, une petite pique. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, il semblait si… froid, droit, distant, mais curieux à la fois. Chacune de ses répliques semblait trop étudiée pour être totalement honnête, non ?

« Enchantée, Lawrence. Je promets de ne pas révéler votre secret. »

Un sourire en coin lui échappa, un éclat amusé éclaira son regard.

Son inquiétude concernant les petits activistes de la Bright n’avait pas quitté son esprit, mais elle était davantage curieuse concernant Lawrence. C’était un mutant, et il vivait dans les beaux quartiers. Il pourrait travailler de l’intérieur, reprendre le flambeau de Jake Caldwell ? Le connaissait-il ? Travaillaient-ils ensemble ?

Les informations étaient un atout, cet atout pouvait se révéler très utile. Après tout, elle en savait peu sur la communauté de Caldwell. Ils étaient trop discrets et, si elle en avait repéré quelques membres, ils étaient sélectionnés sur le volet. C’était une bonne chose, elle devait l’admettre.

Spoiler:

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Lawrence Even'eth

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Mar 30 Déc - 22:57

Visiblement il avait réussi à interpeller sa mystérieuse inconnue puisque qu'elle stoppa net sa prise de distance par rapport à lui. Depuis qu'il avait découvert qu'il n'était plus aussi normal que ce que le bon sens des gens préconisait, Lawrence avait toujours prôné l'exposition minimale, tant qu'il était à visage découvert de peur de devenir un animal de laboratoire tel que les films le montraient autrefois, alors que la télévision marchait encore. Mais là, il avait ressenti le besoin de la retenir en donnant une infime information sur lui-même : son prénom. Pourquoi ? Il ne le savait pas trop lui-même, mais quelque part, une petite voix en lui lui susurrait que cette jeune femme était importante.
Amie ou ennemie ? Lawrence avait l'impression que la première option était plus proche de la réalité, même si pour l'heure, elle n'était tout au plus qu'une vague connaissance, une femme fantôme à peine croisée. Il ne savait rien d'elle, rien du tout. Mais son état d'esprit avait quelque chose de commun au sien, il lui parlait.

Elle lui donna un prénom en échange du sien, une légère marque d'hésitation dans sa voix, cela il avait appris à le sentir lorsqu'il était face à un interlocuteur de part son travail. Mais il n'aurait su dire si c'était parce que ce prénom n'était pas vraiment le sien, ou si elle avait été simplement surprise qu'il se présente et avait mis un temps certain de réponse pour décider d'en faire de même. Il se doutait bien qu'il n'aurait aucune confirmation de cela aujourd'hui et quelque part, c'était bien normal. Il faillit soupirer en pensant au temps où on ne devait pas se questionner pour savoir si son interlocuteur révélait sa véritable identité, mais à quoi cela aurait-il servi si ce n'est à le faire passer pour un blasé ou un être désagréable ? Les temps avaient changés, il était temps qu'il fasse le deuil d'un passé révolu.

" Enchanté Elia "

Son sourire se fit un instant chaleureux, réchauffant de quelques degrés l'atmosphère. La jeune femme fasse à lui avait un air un peu pincé, crispé même selon lui et il espérait qu'elle allait se détendre un peu. Il ne pouvait pas lui en vouloir vu les circonstances de leur rencontre et les gens que l'on pouvait maintenant croiser dans la rue mais cela faisait maintenant un certain temps qu'ils avaient commencés à communiqués et ne s'étant pas encore entretués, ni tentés de se capturer, il y avait un certain espoir qu'ils étaient tous deux d'une certaine confiance.

La phrase qu'elle ajouta ensuite faillit faire faner son sourire. Elle avait conscience de ce qu'il était, il n'en avait aucun doute. Il mourait d'envie de lui demander comment elle savait, si elle avait un appareil qui pouvait détecter si les gens étaient particuliers, si le gouvernement était au courant, s'il courait un risque... Mais il ne pouvait pas... Pourtant ne savait-elle pas déjà tout ? Se pouvait-il qu'elle ait été là cette nuit pour lui ? Parce qu'elle voulait lui parler ? Cela paraissait improbable, n'avait-elle pas eu l'air surprise de le voir arriver ? Mais... une surprise pouvait se feindre, tout pouvait parfois paraître si faux à l'ombre de la société.

" Tout comme le vôtre "

C'était un coup de bluff, mais rien dans son attitude ne pouvait le montrer. Il n'avait rien à perdre à le tenter. Si elle était aussi particulière que lui, elle penserait qu'il avait deviné, ou qu'il en savait plus qu'il ne l'avait jusque là dévoilé, sinon et bien... il pourrait toujours prétendre qu'il voulait parler du fait qu'elle connaissait l'existence d'un mutant et qu'elle venait d'avouer qu'elle ne comptait pas le dénoncer au gouvernement.

Lawrence la regarda quelques instant avant de s'approcher d'elle doucement.

" Je suppose que nous nous croiserons de nouveau "
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Eryn Blake

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Eryn Blake
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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Ven 9 Jan - 22:21

Les individus qui se targuaient de pouvoir déceler un mensonge dans une hésitation étaient, bien souvent, les plus paranoïaques. Eryn en faisait probablement partie, mais Eryn avait aussi un long entraînement derrière elle et beaucoup de pratique sur le terrain.
Et Eryn n’hésitait pas quand elle mentait (surtout un mensonge aussi courant, cette identité qu’elle donnait à la plupart de ses interlocuteurs, particulièrement au marché noir). Elle avait été un membre des forces spéciales suffisamment longtemps pour savoir qu’une moindre hésitation pouvait avoir des répercutions cataclysmiques. Donc, si Lawrence avait cru percevoir son mensonge… Oh, si Eryn savait, elle en rirait. C’était bon de savoir qu’ils y avaient des gens qui extrapolaient encore plus qu’elle. Elle se fâcherait aussi : à quoi bon subir un entraînement aussi intensif et désagréable – ce sont là que des euphémismes – si c’était pour, qu’en fin de compte, personne ne la crût de toute façon ?
La mentalité des gens dans cette ville lui rappelait que trop un terrain miné.

Elle arqua un sourcil ironique.
Son secret, à elle ? Il déduisait qu’elle était mutante ? Cela n’était pas tellement compliqué, c’était, après tout, ce que ses propos impliquaient. Néanmoins, c’était plutôt rassurant de savoir qu’elle ne faisait pas face à un imbécile méfiant, mais à un mutant doté d’un brin de jugeote dans la Bright. Cela pourrait s’avérer utile, plus tard, et peut-être l’aiderait-il, dans un futur pas si lointain, à trouver ce groupe pro-mutant dont elle entendait parler ? Elle espérait.

Ou alors, il savait que la Neo Corp. avait fait d’elle une cible prioritaire. Mais ça encore, elle en doutait fortement. Les mois étaient passés, ses chances de survie avaient diminuées avec l’hiver et elle avait laissé bien peu de pistes. Quand bien même les agents de terrains et les Peacekeepers lui couraient toujours après, il semblait que les autorités ne s’étaient toujours pas résolues à faire d’elle une question publique avec une stupide prime collée à côté de son nom. Concept risible, mais pas improbable. La perspective ne l’enchantait pas.

Oula.
C’était qu’il s’approchait, l’inconnu.
Elle fronça les sourcils, hésita un instant à le mettre au tapis pour lui apprendre les bonnes manières. Pourquoi les gens ne comprenaient-ils pas quand quelqu’un ne voulait pas être approché ? La notion d’espace vital devrait être exacerbée dans un tel contexte. Et la curiosité était un bien vilain défaut.

Eryn recula d’un pas, sourcils froncés, tout amusement envolé.
Elle avait pu se tromper. Il pouvait encore être un Hunter. Il gagnait peut-être du temps pour permettre à un éventuel coéquipier de rejoindre sa position. Elle pourrait, pour une simple conversation qui tournait autour du pot, retomber tout droit entre les griffes de Carter.

Elle pinça les lèvres, s’autorisa une brève réponse, un simple souffle dans l’air glacé.

« Peut-être. »

Avant cela, elle essaierait d’apprendre qui il était.
Pas l’espionner elle-même, ce serait que pure folie, mais chercher des renseignements. Personne n’était à l’abri d’une imprudence. Dawn pourrait se montrer utile en la matière, non ? Le pauvre, si elle commençait à l’obliger à laisser filer des mutants juste pour ses jolis yeux…

Sans un mot de plus, Eryn se fondit dans les ombres et reprit sa route, s’assurant que personne ne la suivait. Il était temps pour elle de retourner à son errance dans la Seamy Area.
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Lawrence Even'eth

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Message Sujet: Re: Parce que même les illusions ne résistent pas au temps | Sam 10 Jan - 0:54

Hj : étant donné que tu as réfléchis et eut un temps d'arrêt, pour moi tu n'as pas répondu tout de suite, ce qu'il a pris pour de la réflexion ou de l'hésitation. Simplement...



Lawrence ignorait tout ce que pouvait penser la jeune femme, il n'était pas télépathe, mais s'il avait eu vent du fait qu'elle pensait enquêter sur lui et coller quelqu'un à ses basques, sans aucun doute n'aurait-il pas été ravi. Si sa vie en surface n'avait rien de secret, si on pouvait facilement trouver des informations sur lui dans les bons milieux, il était certain qu'il ne voulait pas que l'on connaisse sa face cachée, celle qui parcourait les rues la nuit en portant une capuche pour venir en aide aux mutants égarés. S'il n'avait jamais dévoilé son nom ou autre chose à ceux qu'il avait aidé, c'était avant tout pour sa sécurité, et aussi parce qu'il n'avait aucune envie de finir entre quatre planche, ou sur la table de chercheurs farfelus. La politique d'exposition 0, sa ligne de conduite.... et pourtant... chaque nuit, il la mettait en danger, un peu plus à chaque fois.

Son lui public n'était pas recherché, mais son double ne pouvait pas en dire autant. Pour ce qu'il en savait, sa tête était mise à prix depuis peu... Et il avait peur que l'étau ne finisse par se resserrer sur lui et qu'il doive finir par vivre avec ceux qu'il avait pris tant de soin de mettre dans une relative sécurité. Oh bien sûr il avait pour lui le don de l'électricité, ce qui serait sans doute un plus pour sa cavale... mais il perdrait beaucoup et il n'était pas sûr de pouvoir l'accepter à l'heure actuelle.


Lorsque Lawrence s'approcha de la jeune femme, pensant qu'elle commençait un peu à lui faire confiance, il la vit froncer les sourcils et reculer. Pensif, il s'arrêta. Elle semblait tendue... ou en tout cas peu à l'aise avec la distance qui s'amenuisait entre eux. Il était encore loin le temps où ils pourraient parler à cœur ouvert... D'ailleurs lui non plus n'avait pas une très grande confiance en elle, tout au plus s'était-il fait l'idée que ce soir elle ne tenterait pas de lui nuire. En soit, c'était déjà un grand pas.


Elle lui marmonna un vague peut-être avant de se reculer à nouveau et finir de disparaître dans l’obscurité sans un au revoir. Mettant ainsi un terme à une rencontre fortuite étrangement commencée. Haussant les épaules, Lawrence pas vraiment fataliste ni offusqué en fit de même à son opposé. Ce soir, il avait encore des choses à faire et il était grand temps de se préparer.



(FIN)
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