Âge: 21 ans, quelque chose comme ça...
Occupation: Se faire du fric sur le dos des autres.
Contamination: Mutante.
Pouvoir éventuel: Métabolisme cellulaire accéléré. C'est un peu compliqué à expliquer, mais pour faire simple son organisme ressemble à un écureuil dopé à la caféine. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle semble guérir plus vite, qu'elle ne s'est pas chopée une seule cochonnerie depuis la quarantaine et qu'elle est plus réactive. Elle à l'impression d'être une boule de nerf surexcitée, si elle arrive à dormir deux heures non-stop, c'est une grosse nuit... Le hic dans tout ça c'est qu'elle a tout le temps la fringale... et gaffe si elle saute un repas! Elle se traine au sol comme une junkie qu'on tenterait de sevrer à la sauvage. Le sucre semble lui être indispensable. Vous ne la verrez pour ainsi dire jamais sans une sucette à la bouche. Quand à savoir comment elle fait pour se procurer tout ça, ça...
Personnalité: Tchatcheuse invétérée, la première chose qu'elle essayera de faire sera de vous roulez autant que possible. Et pensez à vérifier vos poches en repartant, tout objet laissé sans surveillance est un objet "égaré". C'est une des conséquences à vivre dans la rue, on prend le pli ou on tombe dans l'oubli. Ne faire confiance à personne semble être son credo, credo qu'elle applique au point où méfiance et paranoia se dispute la palme. Petit exemple concret, mettez la dans un lieu inconnu, sa première réaction sera de repérer les issues de secours. Ceci dit, vu les circonstances actuelles, les gens seraient bien inspirés de prendre exemple sur elle, enfin business is business comme on dit. Y a jamais eu de place pour les sentiments, encore moins depuis la quarantaine.
Physique: Gamine des rues tout ce qu'il y à de plus standard. C'est à dire, mal fringuée, mal nourrie et surement d'une hygiène douteuse. Ceci dit c'est devenu le cas de la majorité des gens maintenant, vous ne trouvez pas ça drôle? Non? Bah... Si vous voulez des détails, cherchez dans les archives de la police, avec un peu de chance vous devriez tomber sur son dossier avec photos à la clé, et débarbouillée s'il vous plait! Une petite brune, les yeux gris-bleus, plutôt mignonne mais sans plus. Les traits creusés par la faim ou la fatigue. La photo date un peu. Suit une liste de plaintes, mains courantes et accusations non vérifiées. Qui s'en soucis encore?

Impact de la situation: Changemments? Quels changemments? La seule chose qui change pour elle c'est le nombre de pigeons potentiels à plumer. Bizarrement ça rends son job plus compliqué aussi, les gens se méfient un peu plus, les nouvelles forces de l'ordre sont un peu plus zélées et moins disposées à la légereté. Sans parler de ces tarés de la gachette qui tirent sur tout ce qui bouge. Bon ceci dit, c'est quand même le panard si on fait abstraction de toutes ses petites contrariétées, ça élimine la concurrence. Plus de clients, plus de bénefs. Ouais, si vous savez y faire, c'est une occasion unique. Une de celle qui n'arrive qu'une fois dans une vie, celle de sortir de la rue et de vous retrouvez aux sommets. Qui a dit que le rêve américain était mort et enterré?

Pseudonyme: Kheeva.
Comment avez-vous connu ce forum: Je me suis fait embrigadé par un duo de randonneurs pas commode et me voilà. Quelqu'un m'aide à payer la rançon?
Autre chose ?: Actuellement en plein dans les cartons, j'attends juste de signer mon bail pour déménager donc ma connection peut vite devenir érratique sur les mois de décembre et janvier, ça devrait être plus cool après ça.

Mains dans les poches, adossée contre le mur, j'attends patiemment. Je me suis pointée en avance, histoire de faire du repérage, où peuvent se planquer les emmerdeurs, par où me tirez en vitesse, ce genre de chose. Question d'habitude. Question de survie surtout. Maintenant le moindre faux-pas peut vous conduire direct dans le caniveau, rien que d'y penser ça me fait marrer. N'écoutez pas ces minables dehors qui se plaignent en geignant sur la situation actuelle, à quel point les choses sont parties en vrille. Rien a vraiment changer, à part le nombre de type dans la merde. Moi ça m'arrange, plus de pigeons à dépouiller. Les touristes aiment pas la pauvreté, ça fait tâche dans le décor carte postale avec le Golden Gate en arrière plan. Enfin bon, y à plus vraiment de touristes maintenant, mais y a toujours de quoi vivre quand on sait se débrouiller. Surtout maintenant, l'écart s'amenuise pas mal c'est dernier temps. Héhé. Tout ces salauds qui me prenaient de haut font moins les fiers maintenant que les rôles sont inversés. Juste retour des choses, non? J'aime les désespérés, y a toujours un paquet de fric à se faire sur leur dos. Surtout maintenant avec la quarantaine, je suis devenue leur dernier recours. C'est simple tu veux quelque chose, tu viens me voir. Pour peu que tu y mette le prix, rien n'est introuvable. Bouffe, médocs, divertissements. Je touche à tout et sans me vanter, je suis la meilleure contrebandière de cette putain de ville. Pourquoi? Parce que je ne me fais jamais prendre. Je jette un coup d’œil dans la rue, personne. Ça commence à me souler, poireauter pour pouvoir m'en sortir sans trop de casse, ok. Poireauter parce qu'un rencart est à la bourre ça me gonfle. C'est mauvais pour les affaires, va falloir que je remette les pendules à l'heure et quelqu'un va morfler sévère... En temps normal, je me serai déjà tirée, mais là on parle d'un sacré paquet de fric et deux ou trois services en plus. Ça vaut bien le coup de prendre des risques et de déroger à quelques règles. Enfin j'espère. Tout ça commence à me rendre nerveuse. Et j'aime pas être nerveuse. C'est comme se retrouver en garde à vue, les poches pleines de coc'. Si les gens sont assez cons pour se défoncer avec, qu'est ce que ça peut faire? Quelque part c'est un service que je rends à la communauté, ça élimine les imbéciles et ça me permet de vivre. Mais aller expliquer ça à des flics... un peu trop chatouilleux sur la question...


Machinalement je sors une nouvelle sucette de ma poche avant de la fourrer dans ma bouche et de la mordiller pour me passer les nerfs. Le craquement qui s'ensuit me paraît assourdissant alors j'arrête et je m'efforce de rester calme. Trop dur. Y à un truc qui cloche dans cette histoire. Pourquoi ce con est en retard? Il n'est jamais en retard. Qu'est ce que je fais? Mon instinct me hurle de foutre le camp, mais ma tête me fait miroiter tout ce que je pourrai faire avec ce blé. J'aurai largement de quoi me réinventer une nouvelle identité plus quelques transac' juteuses au marché noir. Putain! Je shoote dans une poubelle qui s'écrase contre un mur en faisant un boucan de tout les diables. Pas très malin, mais qu'est ce que ça fait du bien. Bon, je me tire de là. Tant pis pour le fric, ma peau passe avant. J'ai les boules mais je préfère ça plutôt que les flics ou pire me chope et me la mette profond. Je commence à m'éloigner en faisant profil bas quand je la repère. Bordel! Mon cœur s'emballe d'un coup mais je réussi à ne pas tressaillir. Manquerait plus que je donne l'alerte. Je continue comme si de rien, l'ombre toujours sur mes talons. Où sont les autres? Je bifurque brusquement à un angle et je me met à cavaler, ça gueule aussi sec avant de se mettre à courir après moi. Pas des concurrents, sinon on m'aurait déjà truffée de plomb. Des peace-keeper je dirais. Je détale comme jamais, en essayant de semer ses sangsues collées à mes basques sans franchement y parvenir. Des keepers donc. Merde. Je m'suis fait avoir en beauté, une rue s'ouvre à ma gauche, je plonge en vitesse. Merde, merde, merde! Comme si mes protestations pouvaient me faire aller plus vite encore. Nouvelle bifurcation, ce coup-ci... Bam! Je percute un type de plein fouet et nous voilà à terre tout les deux. Je me relève la première et en profite pour lui mettre un bon coup de pied ou deux dans les valseuses avant de me remettre à courir. Les autres se sont rapprochés, je les entends gueulés distinctement. Bordel! Nouvelle ruelle, je tourne tellement vite que je me bousille l'épaule contre le mur en brique. Trop étroite. Et m... pourvu qu'il n'y ait personne à l'autre bout. Ouais c'est ça, on peut toujours rêver. J'y pense à peine qu'un gugusse me barre le chemin. Bloquée! Fais chier! Ce coup-ci on dirait bien que je suis baisée... quoique? Là, l'échelle de secours! Je prends appui contre le mur opposé avant de sauter en prenant une impulsion pour l'atteindre... Gagné! Mes mains se referment sur les barreaux, mais le choc me fais lâcher une main à cause de cette foutue épaule. Pas cette fois les gars! Je commence à grimper quand une balle claque juste à côté de moi, je jette un coup d'œil en contrebas, un type à sorti un flingue, braqué sur moi, espèce de malade! Si son pote ne lui avait pas choper le poignet je serai raide. Pourquoi? Je vais surement pas rester pour demander! Je grimpe l'escalier de service quatre à quatre avant d'atterrir sur le toit et de réaliser où je suis. Et maintenant? Ces macaques vont pas tarder à venir me rejoindre et là mes carottes seront archicuites. Je tente un coup d'œil en bas avant de me rejeter en arrière pour pas me choper une des balles qui passent en sifflant, près de mes oreilles. Bon au moins, je suis fixée, je suis passée au stade choper la à peu près vivante. Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça? J'sais pas, c'est pas le moment, faut que je me tire de ce traquenard en vitesse. Mon regard se fixe sur l'immeuble en face. J'arrive pas à croire que je vais faire ça... Caler contre la porte de service, ça me parait une bonne distance, je souffle un coup, j'ai pas droit à l'erreur. Je prends mon élan avant de courir jusqu'au parapet, derrière moi la porte se dégonde littéralement pour laisser passer un de ces gus qui gueule un truc au moment où mes pieds quittent la terre ferme et sa sécurité relative. Je m'écrase comme une merde sur la terrasse de l'immeuble voisin mais je suis passée, ce qui veut dire que j'ai intérêt à mettre un max de distance entre eux et moi avant qu'ils ne prennent leurs couilles à deux mains et qu'ils m'imitent. Nouveau coup d'épaule dans la porte, je grogne en serrant les dents. Bonjour les bleus! Je glisse le long de la rampe pour aller plus vite. Pas assez vite. Ces types on un minimum de cervelle. J'vais me faire choper. Je trace à travers l'étage, mh là, ça doit être bon. Room service bonjour! Je déboule dans l'appart', heureusement vide, et fonce vers les fenêtres. Le réverbère est là, gagné! J'attrape la première chaise qui passe et la balance à travers la vitre avant de suivre le même chemin en glissant le long du réverbère mort et d'atterrir dans les ordures. Adios tas de cons, c'est pas encore aujourd'hui que je resterai pour tailler la bavette! Moi et ma grande gueule... Remarque à peine formulée que je décolle du sol, ceinturée par de grosses paluches, un cri:≪ Je la tiens!
- Dans tes rêves, ducon! ≫ Je me débat comme une hystérique en lui essayant de lui flanquer des coups sans trop y arriver. Putain! Un second type se ramène pour aider l'autre. ≪ Aide moi à la tenir.
- Vire tes putains d'pattes, connard!
- Ferme la.
- Tu m'touche, j'te bute! ≫ Ça les fait marrer. Le deuxième type se rapproche comme si de rien. Plus que tout le reste, ça me fout hors de moi. J'aime pas ne pas être prise au sérieux. Toi mon gars... Bim! Et mon pied dans la gueule, tu l'avais pas vu venir hein? Je rejette violemment ma tête en arrière, en retour un craquement satisfaisant et un juron étouffé. Juste ce qu'il me fallait pour dégager ma main et sortir le cran d'arrêt planqué dans ma poche. Je plante à l'aveugle. L'autre gueule et me lâche enfin. Je me tire sans me retourner, ils se feront pas avoir deux fois et c'est le moment de disparaitre. Hop direction les égouts.


Journée de merde. Je retire un dernier morceau de verre de ma main avec un air dégoutté. Je suis couverte de bleus, j'ai perdu mon couteau dans l'histoire et j'ai flinguée ma veste. Fais chier! La remplacer me coutera bonbon, sans parler du cran d'arrêt. Enfin... avant y à plus urgent. Il n'y à qu'une seule explication au merdier de tout à l'heure. On m'a vendu. Moi! Je fous un coup de pied dans un vieux cageot tout pourri, ça fait du bien. Cogner, c'est un bon exutoire. Je souffle un peu avant de regarder ce qu'il reste de la ville d'un œil noir. Là dedans, il y a un mec, un pauvre type encore inconscient de ce qui va lui arriver. Ceux qui déconnent avec moi, ils en payent le prix. Je m'en marre d'avance.